Ivan Locke, chef de chantier, roule seul dans la nuit. Au départ, il était censé rentrer chez lui pour regarder un match de foot. Mais au lieu de rejoindre sa famille, il décide de se rendre à Londres, suite à un coup de fil qui risque de chambouler sa vie privée et professionnelle.
Le trajet, dont l’originalité consiste à se dérouler en temps réel, le trajet dure une heure trente. 90 minutes que l’on passe exclusivement en compagnie d’Ivan, qui parle au téléphone avec différentes personnes qu’on entend mais qu’on ne voit jamais.
Il y a notamment sa femme en colère qu’il tente de calmer après lui avoir appris la raison de son changement de destination. Ou son collègue avec qui il doit régler des imprévus liés à sa décision précipitée de prendre la route, de nature à lui faire perdre son job. Une situation qu’il accepte pour l’avoir créée.
Les appels incessants et les conversations qui en découlent sont les principaux éléments dramatiques qui rythment ce huis-clos à suspense aussi étonnant que stressant. Mais alors qu’on pourrait se lasser à la longue de ne pas quitter l’habitacle confiné d’une voiture, on est au contraire happé par la tension et les émotions retenues qui se dégagent du dispositif inhabituel imaginé par le réalisateur britannique Steven Knight. La brillante performance de son compatriote Tom Hardy (photo), évidemment de tous les plans, achève d’enlever le morceau.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.