Très amusant de suivre les championnats du monde d'athlétisme au Japon sur France 2. Et notamment dimanche en fin de matinée, décalage horaire oblige. On en était donc aux quarts de finale du 100 m. féminin. Toujours aussi enthousiaste, le sémillant Nelson Montfort nous vante les innombrables mérites de Christine Arron et, histoire de corroborer ses certitudes, s'enquiert auprès de l'Américaine Lauryn Williams (à moins que ce fut Torri Edwards mais peu importe) du danger que la Française représente pour elle. A quoi cette dernière, qui n'a pas trop l'air de savoir de qui il cause, lui rétorque, sybilline en diable, que quand elle court elle ne se mesure pas à une seule concurrente, mais en gros au reste du monde.
Pas découragé pour un sou, le brave Nelson se cherche une autre victime à qui confier ses états d'âme et remet le couvert avec la Belge Kim Gevaert. Qui, tout aussi confuse, lui déclare ne pas avoir bien suivi les courses et ne pouvant donc répondre correctement à la question.
A croire que personne ne connaît la pauvre Cricri à Osaka. Remarquez c'est aussi bien, étant donné que ses compatriotes la voyaient couverte d'or et qu'elle a malheureusement terminé... sixième de la finale. Auparavant Eunice Barber avait raté sa qualification en longueur. Et pour couronner le tout, Mehdi Baala s'est planté dans le 1500 métres.
De quoi mettre la pédale douce, me direz-vous. C'est vraiment très mal connaître nos chers voisins. Qui attendent désormais de pied ferme les performances de choc de leurs poulains et de leurs pouliches à l'US Open. Admettez qu'il y a de l'art dans cette façon de se cheviller, envers et contre tout, l'espoir au corps.