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Un cap franchi, d'accord. Mais lequel?

A constater les trous béants dans les rangées jouxtant celles des supporters bataves, les Genevois, sinon les Romands, auraient pu montrer davantage d’empressement à venir encourager les Helvètes à la Praille.

Encore que c’eût été gonfler la foule des malheureux amateurs de saucisses, furieux de devoir se contenter de pain sec ou presque, face à l’incurie de l’organisation!

Reste que le gotha politico- économique débarqué en force, sans souci de ravitaillement lui, et préférant au foot coupettes et petits fours au point de rater la fameuse séquence à deux buts, ne remplace pas 6000 absents.

Vous me rétorquerez que cela n’a pas empêché les 24 000 présents d’ovationner follement les Rouges. Et la presse de frôler les superlatifs.

Je l’admets, elle a évité de céder au délire. Mais on n’en était pas loin. A peine sorti du cauchemar nous revoilà, selon Le Matin, avec une Suisse qui fait rêver. Constatation dangereuse, assortie d’idées de grandeur qualifiées de pas tellement utopiques. L’ensemble résumé dans nos colonnes par ces deux phrases poético-optimistes: tout cela avait bel et bien la saveur d’un Euro. Il ne faut plus en oublier le goût…

Normal, me rétorquerez-vous, on n’a pas eu des tonnes de victoires à se mettre sous la rétine ces derniers temps. Sans compter que la Suisse, avancée spectaculaire, passe du 35e au… 34e rang mondial. Enfin retenons l’extraordinaire événement, attendu depuis quatorze ans. Avoir battu des joueurs du top-ten. Taxés en sus de monstres, d’ogres, de géants, bref d’épouvantails.

Quoique. Je ne voudrais pas doucher les enthousiasmes, mais dans le genre terreurs, ils ne soutenaient guère la comparaison avec Stephen King, les Hollandais.

Si je peux me permettre une image galvaudée, je les ai au contraire trouvés singulièrement privés de jus, ces Orange. Voire carrément mauvais, étant donné leur réputation. Impression élégamment traduite par «des Pays-Bas plus ou moins impliqués», sous la plume du chroniqueur du Temps.

Bref, autant reconnaître que ce succès ne m’a pas explosé la cervelle. Et devrait inciter les dirigeants, qui avaient un rien rabattu leur caquet suite aux cacades récentes, à continuer de manifester une prudence de Sioux quant à leurs chances de devenir champions d’Europe en 2008.

Certes, comme je l’ai lu, la Suisse a franchi un cap. Mais lequel? Pour l’instant, rien ne prouve que ce ne sera pas juste celui de Bonne Espérance!

Eh oui, je les connais, mes chers compatriotes. Il suffit de se référer à Wawrinka, laminé en quarts à New Haven après avoir lui aussi étrillé un top-ten. D’accord, c’est un Vaudois. Mais quand même…

Edmée

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