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le blog d'Edmée - Page 350

  • Masters de Londres: Novak Djokovic, who else?

    648x415_joueur-serbe-novak-djokovic-lors-victoire-masters-londres-11-novembre-2013[1].jpgCe n’est pas franchement une surprise. Djokovic faisant le coup à ce pauvre Rodgeur depuis Wimbledon. Tout le monde est là en train de se dire que Dracula n’est pas très en forme, sinon qu’il se traîne carrément sur le court. Tandis que le Suisse crache le feu.

    Et puis hop, voici le Serbe qui se réveille comme d’habitude en finale pour flanquer la pâtée à Guillaume Tell, subitement en panne de flèches, lui qui en avait plein son carquois dans toutes ses autres rencontres londoniennes. Y compris contre le saigneur des courts, qui n'avait alors pas à forcer son talent.

    Bref, trop fort Djokovic, qui est au tennis ce que Nespresso est au café. Who else??? Et le Bâlois se doutait bien que sa bête noire ne continuerait pas à glander pour lui faciliter la tâche. Parce que ça commençait à bien faire ces Helvètes qui l’empêchent de marquer des records cette année.

    Entre Wawrinka qui lui ôte la possibilité de réussir le Grand Chelem en carrière en le domptant à Roland Garros, Federer qui le stoppe dans sa série victorieuse en lui piquant un match de poule, le coq n’allait pas en plus permettre à la légende de le priver de la sienne à Londres en remportant un quatrième Masters de suite.

    Il n’empêche que ce doit être drôlement frustrant de se faire breaker une seule petite fois pour savoir que vous allez perdre la partie. Quel que soit l’instant. Mais lorsque cela se produit au troisième jeu du premier set, dur dur de se battre comme un lion jusqu’au bout. D'autant que là, notre gloire nationale n'avait pas vraiment les crocs.

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  • Grand écran: "Nous trois ou rien", une chronique familiale tragi-comique sous influence potache

    nous-trois-ou-rien-comme-un-conte[1].jpgHumoriste et rappeur, révélé par le Jamel Comedy Club et la mini-série Bref, Kheiron Tabib réalise un premier long-métrage qu’il a écrit et dans lequel il tient le premier rôle. Il y retrace le parcours singulier, mouvementé entre l’Iran et la banlieue parisienne de son père Hibat (Kheiron) un avocat, et de sa mère Fereshteh (Leïla Bekhti) une infirmière.

    D’abord opposé au shah, ce qui lui a valu sept ans de prison dans des conditions épouvantables, puis à l’ayatollah Khomeini ce qui l’a conduit à la clandestinité, Hibat marié et devenu père d’un petit garçon entre les deux régimes, est forcé de fuir. Fereshteh est déterminée à l’accompagner. Ce sera donc lui, elle et leur fils ou rien.

    De belles personnes qui forcent l’admiration. Dotées d’un incroyable courage, d'un optimisme à tout crin et d’une détermination farouche, Hibat et Fereshteh refusent de vivre dans l’oppression, l'obscurantisme et la terreur en dépit des dangers que cela comporte. D’où, jusqu’à l’exil en France, une première partie à la fois émouvante et édifiante.

    Malheureusement, entre conte et comédie, Kheiron s’ingénie à nuire à son sujet en multipliant des blagues de stand up, censées dédramatiser les situations les plus graves ou les plus violentes. Alors certes l’humour est la politesse du désespoir. Mais des pirouettes aussi potaches comme vision du monde, c’est plutôt court.

    Par ailleurs l’histoire perd nettement de sa force à partir de l’installation de la petite famille dans une cité où Kheiron devient éducateur social tandis que Fereshteh aide les femmes à se libérer de la tutelle masculine. 

    Nous trois ou rien mise alors sur la tolérance, le don de soi  et le vivre ensemble pour une meilleure intégration. Et à voir la façon dont tout ou presque marche comme sur des roulettes, même auprès de petits truands a priori endurcis, on n’est pas très loin de l’angélisme. De quoi viser un grand succès populaire!

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 novembre.

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  • Grand écran: les Anglaises en guerre pour le droit de vote dans "Les suffragettes""

    maxresdefault[1].jpgAvec ce film, la réalisatrice Sarah Gavron revient, en 1912, sur la lutte des Anglaises de toutes conditions sociales pour obtenir le droit de vote. Maud, une jeune mère de famille décide de s'engager auprès du groupe des militantes féministes, un mouvement radical quaiifié à l’époque d’anarchiste, qui doit affronter les brutalités gouvernementales envers des manifestations pourtant pacifiques,

    Dirigées par la célèbre bourgeoise Emmeline Pankhurst (Meryl Streep), personnage charismatique aux apparitions trop rares, même si dans les faits elle était forcée d’œuvrer en coulisses, elles sont alors prêtes à recourir à la violence et tout risquer, leur travail, leur famille, voire leur vie pour obtenir gain de cause.

    C’est ce que rappelle Sarah Gavron évoquant les conditions difficiles dans lesquelles se bat sa courageuse héroïne exploitée et violée par son chef, maltraitée par son mari. Une héroïne symbolique de toutes ces femmes abusées, bafouées, condamnées à se soumettre à l’autorité du mâle.     

    Entre réalité et fiction

    Remontant largement plus avant que dans les années 60 où nous avait emmenés le décoiffant We want Sex Equality montrant des ouvrières revendiquant l’égalité des salaires, c’est à une guerre des sexes nettement plus acharnée et tragique que l’on assiste dans Les suffragettes. Le droit de vote était en effet pour elles une question cruciale pour l’amélioration de leur souvent misérable existence.

    Dans le rôle principal de cette histoire entre réalité et fiction, alliance sinon complicité de classes côté féminin, on trouve  Carey Mulligan qui livre une interprétation à la fois émouvante fine et subtile. Elle contraste avec le recours appuyé au romanesque et au mélo. Le film manque ainsi de souffle et d’une réelle dimension politique. Il reste toutefois historiquement pertinent, exemplaire, et on ne saurait trop le recommander aux jeunes générations.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 18 novembre.

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