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le blog d'Edmée - Page 296

  • Grand écran: "Avant toi", une comédie romantique poussant à la réflexion


    aavanttoi.jpgRiche banquier trentenaire, beau gosse audacieux grand amateur de sports extrêmes, Wil Traynor se retrouve tétraplégique après avoir été heurté de plein fouet par une voiture en sortant de chez lui. Incapable de tirer un trait sur son passé, devenu cynique, il se coupe du monde et se cloître au château de sa famille, dans un bled paumé d’Angleterre.

    Sa mère engage alors comme aide-soignante Louisa "Lou" Clark, une jeune femme de 26 ans qui vient de perdre son boulot de serveuse. Extravertie, chaleureuse, surexcitée, maladroite et cultivant un goût douteux pour les fringues et les chaussures extravagantes, elle est déterminée à redonner goût à l’existence à son patient qui la refuse, rejetant ce corps dans lequel il est désormais enfermé. 

    Ce qui devait arriver se produit. Ils tombent amoureux. Et là on se dit qu’on va suivre la version romancée d’ Intouchables. Sauf que le jeune homme avait contacté l’association suisse d’aide au suicide Dignitas et accordé à ses parents un délai de six mois avant de mettre son projet à exécution. Le découvrant, Lou redouble d’efforts pour le convaincre de changer d’’avis…

    Réalisé par Thea Sharrock, metteur en scène de théâtre dont c’est le premier long-métrage, Avant toi est adapté du best-seller anglais éponyme de Jojo Moyes, Il met en scène Emilia Clarke et Sam Claflin (photo), respectivement stars des sagas populaires Game Of Thrones et Hunger Games.

    Le couple a priori improbable fonctionne dans cette comédie romantique plus profonde qu’il n’y paraît, mais qui gâche le côté poignant de l’intrigue en cultivant une tendance immodérée au pathos tire-larmes. Toutefois, outre le traitement intéressant du handicap, elle a aussi le mérite de la réflexion sur le droit à choisir sa mort.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mecredi 22 juin.

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  • Euro 2016: Allemagne et Espagne ces grandes nations au petit pied

    acroatie.jpgAprès ses trois buts contre la Turquie, je comptais sur l’Espagne pour mettre à nouveau  le feu. D’autant que les Ibères étaient bien partis en marquant dans la huitième minute. Et puis caramba, encore raté. Ils se sont même lamentablement écrasés devant de valeureux Croates (photo), alors que je les voyais carrément aller au bout. Ce qui ne va être de la tarte, vu qu’ils devront d’abord éliminer l’Italie.

    En attendant, figurez-vous que les Bleus se vantent de leur parcours impeccable, osant même regretter avec humeur d’avoir eu affaire à des adversaires aussi faibles. Décidément, ils ne manquent pas d’air. Parce que ces coqs n’ont pas contribué à enthousiasmer les foules.

    Vous me rétorquerez qu’ils ne sont pas les seuls, quand on pense à l’Angleterre et surtout à l’Allemagne, tergiversant devant les buts avec une rare constance. Drôlement grippée, la machine fridoline. J’ai en tout cas vu des renards plus entreprenants que Thomas Müller, dit le goupil des stades. On ne peut en effet pas franchement prétendre qu’il ait semé une grosse panique dans le poulailler nord-irlandais.

    Seul intérêt de cette maigre victoire germanique, elle permet à la Suisse d’éviter en huitièmes des joueurs qui auraient eu largement le temps de se remettre de leur refroidissement. Mais il ne faudrait pas trop se taper sur les cuisses à l ’idée d’affronter la Pologne, qui mène largement au score contre les hommes de Petkovic. Et ce ne sont pas les errements coupables de Seferovic et de Shaqiri depuis le début du tournoi qui vont me rassurer.

    En plus, à part le beau Gareth Gale, la plupart des stars sont toujours aux abonnés absents. Il faut que ça cesse. Car si cet Euro continue avec des protagonistes de choc manquant autant de panache, les deux seules choses qu’on finira par retenir seront les maillots déchirés des Helvètes et les crottes de nez de Joachim Löw. Encore que les caméras se fassent heureusement un peu plus discrètes, en évitant de trop le montrer dans ses différentes et peu ragoûtantes explorations corporelles.

     

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  • Grand écran: "Merci patron", une satire sociale joyeuse, jouissive et culottée

    MERCI-PATRON.jpgTriomphe des David frondeurs sur le Goliath milliardaire pris à son propre piège, de la solidarité et de la fraternité sur l’argent roi, le combat syndical réhabilité, tous les ingrédients sont là pour savourer un documentaire en forme de pamphlet sur fond de lutte des classes, réalisé par François Ruffin, le fondateur du journal Fakir (photo). Le succès est  incroyable, avec quelque 400.000 entrées en France ä ce jour. C’est par ailleurs grâce au film que le mouvement Nuit debout s’est constitué.

    Dans Merci patron, ode à l’anti-capitalisme qui refuse de reconnaître les «avantages» de l’économie libérale et les «bienfaits» de la mondialisation, l’auteur nous emmène chez Jocelyne et Serge Klur, au chômage depuis que l’usine du groupe LVMH qui les employait, fabriquant des costumes Kenzo près de Valenciennes, a été délocalisée en Pologne. Endettés jusqu’au cou, ils risquent de perdre leur maison. Mais tel Robin des Bois, François Ruffin  débarque chez eux, décidé à les sauver et confiant dans la réussite de son plan.

    Une arnaque en trois temps

    Pour faire plier l’homme le plus riche de France, le Michael Moore hexagonal va en effet mijoter une arnaque sur le mode de l’arroseur arrosé, avec ses acolytes arborant un T-shirt avec le slogan "I Love Bernard". Quand on n’est pas le plus fort, il faut être le pus rusé, relève le journaliste, omniprésent, dans l’histoire dont il est le fil conducteur. Dans un premier temps, une lettre est envoyée au PDG  Arnault pour expliquer la situation des Klur, tout en menaçant d’appeler la presse.

    Puis il s’agit d’acheter quelques actions pour perturber l’Assemblée générale. François Ruffin en est expulsé. Mais il a attiré l ’attention de Benard Arnault qui envoie un émissaire chez les Klur, à qui il accepte de verser 40.000 euros. La trappe s’est refermée. Le représentant du patron fait signer une clause de confidentialité aux bénéficiaires pour s’assurer de leur silence. La rencontre a toutefois été filmée en caméra cachée… Le fait de sortir le film aurait pu nuire aux Klur.  Mais comme dit François Ruffin, Serge a aujourd’hui l’emploi le plus sécurisé du pays !

    Il y a du rythme et des rebondissements à la pelle dans cette satire sociale joyeuse, engagée et culottée. Certes elle est un rien potache et tournée avec des bouts de ficelle mais surtout drôle, facétieuse, prenante et ironique. Evitant le pathos, elle pétille de malice, d’intelligence et, ä l’image de ses protagonistes, d’autodérision. Alors que la situation est grave. En résumé, à ne pas manquer.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 juin.

     

     

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