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le blog d'Edmée - Page 271

  • Grand écran: "Cigarettes et chocolat chaud" raconte la vie de la famille Patar. Laborieux

    acottin.jpgDécidément le papa poule a la cote. Après Omar Sy dans Demain tout commence, c’est Gustave Kervern qui s’y colle dans Cigarettes et chocolat chaud, où il donne la réplique à Camille Cottin déguisée en assistante sociale (photo). C’est le premier long-métrage Sophie Reine, monteuse à la base. Le titre vient d’une chanson de Rufus Wainwright Cigarettes And Chocolate Milk et la réalisatrice s’est inspirée de sa propre expérience de vie pour brosser laborieusement le portrait d’une famille un rien borderline.

    Veuf, Denis Patar est le père foutraque, aussi aimant que maladroit et déboussolé de deux filles, Janis, 13 ans, souffrant du Syndrome Gilles de La Tourette et Mercredi, 9 ans. Il se débrouille comme il peut pour les élever, mais obligé de cumuler deux boulots, il n’a ni l’autorité, ni le temps, ni l’argent pour bien gérer le quotidien. C’est ainsi que chez les Patar, on porte des chaussettes dépareillées, on mange des chips au petit déjeuner, on trouve rigolo d’avoir des poux, le tout dans un joyeux bordel à la fois coloré et sale. Inutile de préciser que les gamines adorent.

    Et puis Denis rate une fois de trop la sortie de l’école de Mercredi qui se retrouve au commissariat. L’administration le juge défaillant et désigne Séverine, une enquêtrice austère et carrée, qui lui impose un stage de parentalité s’il veut conserver la garde de ses enfants. Denis d’exécute, mais anticonformiste depuis toujours, se soumettre aussi facilement à la loi n’est pas franchement son genre.

    D’où, entre ces deux personnages que tout sépare, une série de scènes qui se veulent drôles, touchantes et décalées. L'auteur se pique aussi d’un éloge à la différence, assorti d’une réflexion sur la famille, ses codes, la perte d'une mère, l’obligation sotte de toujours marcher dans les clous pour avoir des gosses épanouis. Des intentions louables. Dommage pourtant que le film ne nous en offre le plus souvent qu’une caricature à l’écran.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 décembre.

     

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  • Grand écran: "Rogue One: A Star Wars Story", épuisant film de guerre visuellement bluffant

    aaastar.jpgRogue One, réalisé par Gareth Edwards, n’a pas droit au légendaire texte déroulant, signature de Star Wars, en guise de générique d’ouverture. Frustrant, mais c’est pour mieux affirmer son statut de spin-off, puisqu’il s’agit du premier des trois films dérivés de la saga imaginés par Disney, dont le deuxième est prévu pour 2018 et le troisième pour 2020. Ils sont regroupés sous le signe A Star Wars Story.

    Nous sommes dans une période de guerre civile, qui se déroule entre le troisième épisode La revanche des Sith et le quatrième, Un Nouvel espoir. L’’Etoile de la mort est en construction. Arme absolue de l'Empire galactique capable d’anéantir des planètes entières et faisant également office de base militaire, elle est destinée à inspirer la peur aux insoumis.

    L'Alliance rebelle a appris l'existence de la station. Contre son avis, la jeune Jyn Erso, qui s'est révoltée contre l’Empire, prend la tête d’un commando ayant pour but de voler les plans secrets de la redoutable Etoile noire. Jyn est aidée par son coéquipier, le capitaine Cassian Andor, une équipe de mercenaires dont le pilote Bohdi et Chirrut une sorte de amouraï aveugle, ainsi que par un ancien droïde impérial, grand bipède au regard un rien tristounet, mais loin d’avoir le charme de BB-8, l’adorable robot aspirateur du Réveil de la force.

    Leur périple les conduira sur différentes planètes comme l’hivernale Jedha,ou la tropicale Scarif sous domination de l’Empire, En route, ils devront affronter les véhicules terrestres et spatiaux aux ordres du cruel Directeur Orson Krennic qui contrôle la mise en place de l'Étoile noire. Et j’allais oublier le retour fugitif de Dark Vador qui supervise les opérations.

    Une histoire tarabiscotée

    Dit comme ça, les choses ont l’air relativement simples. Mais en réalité, ce sombre, violent, épuisant
    et interminable film de guerre est parfois tellement tarabiscoté qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Du coup on se déconcentre, on perd le fil et on finit par s’ennuyer ferme entre l’absence de Jedi en vedette, d’incessantes explosions, de combats au pistolet laser aussi barbants que répétitifs et une musique assourdissante. Par ailleurs on n’en peut plus d’entendre "Je fais corps avec la force, la force est en moi…". Tout ça pour que le malheureux passe de vie à trépas à la fin de la phrase répétée à l’envi!.

    aastar.jpgEnfin le charismatique Mads Mikkelson, alias Galen le papa chéri de l’intrépide Jyn Erso, est éliminé bien trop tôt. Alors certes on aime bien, dans le rôle de cette meneuse ntrépide et pleine d’autorité, la jolie Felicity Jones, récemment à l’affiche d’Une merveilleuse histoire du temps.  En outre c’est souvent visuellement bluffant et les effets spéciaux sont décoiffants. La moindre des choses, entre nous,

    De toutes façons, à en juger par le nombre de critiques dithyrambiques, les fans devraient être comblés par ce Rogue One. Un titre qui peut surprendre mais qu’explique le réalisateur: "Rogue est parfois employé comme appellation militaire, mais comme il s’agit du premier film à sortir des rails et ne pas vraiment faire partie de la saga- ou plutôt de l’histoire d’Anakin- c’est donc le Rogue One (Le premier en marge) ».

    A l’affiche dès mercredi 14 septembre.

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  • Grand écran: Kristen Stewart magnétique dans "Personal Shopper" d'Olivier Assayas

    ashopperas.jpgAprès leur première collaboration dans Sils Maria en 2014, Olivier Assayas et  Kristen Stewart ont eu envie de renouveler l’expérience avec Personal Shopper, où la nouvelle muse du cinéaste se retrouve à incarner une assistante de star. Jeune Américaine dépressive et solitaire installée à Paris, Maureen s’occupe, bien qu’elle déteste ça, de la garde-robe d’une célébrité de la mode trop débordée pour faire ses courses elle-même chez les grands-couturiers et les bijoutiers.  

    L’occasion d’un défilé de marques de Chanel à Cartier en passant par Louboutin, prétexte pour le réalisateur de critiquer un monde obnubilé par le luxe. Car pour lui, Personal Shopper est  l’histoire d’une femme exerçant un travail d’un matérialisme aliénant et cherchant le salut dans le rejet de ce matérialisme.  

    Cela dit,elle n’a pas trouvé mieux pour payer son loyer en attendant une manifestation de l’au-delà- Car par ailleurs medium, Maureen cherche à communiquer avec Lewis, son jumeau décédé récemment des suites d’une malformation cardiaque, une maladie dont elle est souffre également. Inconsolable, incapable de faire son deuil, elle affirme sentir la présence du cher disparu, ce qui lui permet de conserver l’espoir d’un dernier signe de lui, pour pouvoir vivre sa vie restée en suspens. Elle se met alors à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes, la poussant à devenir une autre.  

    Le réalisateur fasciné par son héroïne

    Impressionnante, brillante, magnétique, de chaque plan,  Kristen Stewart,superbement filmée sous toutes les coutures par un Olivier Assayas à l’évidence fasciné par son héroïne, offre une remarquable prestation dans un rôle subtil et complexe, à l’image de l’opus,

    Inclassable entre thriller horrifico-psychologico-fantastico-fantomatique et drame intime, Personal Shopper  se révèle envoûtant, déroutant, bizarroïde. Il nourrit une sorte de méditation érudite, cérébrale et irrationnelle, convoquant des spectres sous forme de masses gazeuses, le souvenir d’ Hilma Af Klint, pionnière de l’art abstrait, ou celui d’un Victor Hugo spirite joué par Benjamin Bioley.   

    Tout n’est certes pas parfait.L'histoire se perd un peu parfois et on reprochera notamment à Assayas une séquence aussi longue qu’improbable, nous valant d’interminables échanges de textos. Des réserves mineures cependant, non seulement gommées par la présence envoûtante de Kristen Stewart, mais également par une belle image et une mise en scène sophistiquée, élégante. A Cannes en mai, elle a justement valu le prix à son auteur (à égalité avec Baccalauréat du Roumain Cristian Mungiu), en dépit des huées de certains critiques chagrins.   

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 décembre.

     

     

     

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