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le blog d'Edmée - Page 253

  • Grand écran: "Jalouse", une comédie qui sombre dans la caricature. Avec Karin Viard

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaKarine.jpgNathalie Pêcheux (Karin Viard), professeure de lettres divorcée, est rongée par une jalousie maladive. A l’égard de sa ravissante et parfaite fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique (Dara Tombroff ancienne pensionnaire de l’Opéra de Bordeaux dont c’est le premier rôle au cinéma), mais également envers son proche entourage, ses amis, ses collègues.

    Tordue et dépressive, Nathalie la vilaine Jalouse ressent comme une agression le bonheur et la réussite des autres. Un mal-être confinant à la névrose et renforcé par la crise de la cinquantaine. Avide de coups bas, de mesquineries, de remarques acerbes, elle multiplie les méchancetés, faisant par exemple remarquer à sa meilleure amie à quel point elle a de la chance d’avoir une fille moche, ou se confrontant avec aigreur à une consoeur plus jeune, dont elle sabote toutes les propositions. 

    Le portrait de cette despote autodestructrice au bord de la crise de nefs dotée d’une redoutable mauvaise foi, est signé de David et Stéphane Foenkinos et aurait pu donner une excellente comédie. Dommage que le trait soit si outrancier, les auteurs se complaisant dans la caricature et le cliché. A commencer par celui du mari qui quitte sa femme pour une plus jeune un peu bécasse mais tellement plus gentille, aimante et compréhensive...

    Alors qu’elle qui se veut grinçante, drôle et corrosive, mordante, mâtinée de thriller psychologique, cette comédie peu inspirée et manquant d’un minimum de subtilité n’est hélas pas à la hauteur de ses ambitions. A l’instar de ses dialogues insipides et de ses interprètes pas au mieux de leur forme dont Karin Viard, en général gage de qualité d’un film. Bien que qualifiée de "magistrale" par une partie de la  critique française, elle se révèle décevante.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 novembre.

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  • Grand écran: avec "Maryline", Guillaume Galienne révèle une magnifique comédienne

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaamarilyne.jpgC’est l’histoire d’une jeune femme modeste, qui a grandi dans un petit village  où ses parents ne recevaient jamais personne. À 20 ans, mourant d'ennui, elle monte à Paris pour devenir comédienne. Mais découvrant rapidement l’envers du décor, elle doit faire face aux humiliations qu’on lui inflige dès son premier film. Incapable de s’exprimer, elle subit la cruauté d’un monde dont elle ignore les codes et la brutalité d’un réalisateur odieux, qui se comporte en véritable dictateur.

    N’ayant ni les armes pour résister ni les mots pour se défendre, Maryline va se mettre à boire avant de remonter la pente. Car cette résistante fera preuve d’une grande force d’âme et de beaucoup de courage pour gravir une route qui s’apparente à un chemin de croix.

    Après Les garçons et Guillaume à table! une comédie jouissive inspirée de son enfance et de sa place au sein de sa famille, Guillaume Galienne s’est attaqué au drame avec Maryline. Un sujet qu’il avait depuis longtemps en tête, comme il le confie dans ses nombreuses interviews.

    «Quand j’ai rencontré la vraie Maryline il y a quinze ans, j’ai été bouleversé par cette femme, sa vie son histoire à la fois douloureuse et extraordinairement lumineuse. J’ai porté ce récit en moi pendant tout ce temps, mais ma mémoire en a fait autre chose… »

    Beau parleur, Guillaume Galienne s’avoue par ailleurs impressionné par les taiseux. «Ce qui me touchait, c’était d’essayer de rendre compte et de comprendre la violence qu’ils pouvaient ressentir eux à ne pas pouvoir s’exprimer et la violence qu’ils provoquaient chez les autres qui n’arrivaient pas à les comprendre».

    Bouleversante et attachante Adeline D'Hermy

    Ce drame parfois pimenté d’humour vache où Guillaume Galienne dépeint la dureté du milieu du cinéma et son difficile accès aux humbles, est construit à la manière d’une chronique s’étalant sur près de 20 ans. Il est porté de bout en bout par la talentueuse Adeline D’Hermy (photo) sociétaire de la Comédie française, jolie mais enlaidie pour l'occasion. C'est une révélation. Bouleversante et attachante, elle se coule brillamment dans ce personnage complexe, blessé, mélancolique, enfermé dans le silence, au parcours pénible, chaotique. Et réussit à transmettre sans paroles ce qu’elle vit à l’intérieur.

    Mais heureusement, si elle est brisée par certains, y compris par elle-même, Maryline croisera également des gens bienveilllants. Cela nous vaut des moments de grâce comme celui où elle rencontre une comédienne aussi célèbre que généreuse (belle Vanessa Paradis s’inspirant de Jeanne Moreau) qui lui donne du temps, sait trouver les mots pour la libérer, la remettre en selle. Et chantera superbement Cette blessure de Léo Ferré au générique de fin.

    On peut toutefois reprocher à ce film généreux, hymne émouvant à la force des faibles, déclaration d’amour au théâtre et hommage aux actrices, un côté décousu. Comme d’ailleurs dans le premier, où Guillaume Galienne avait tendance à se disperser au fil des sketches.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 novembre.

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  • Grand écran: "A Mountain Between Us", avec Kate Winslet et Idris Elba en improbable mode survie

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaamountain.jpgTenté par l’aventure hollywoodienne, le cinéaste palestinien Hany Abu-Assad (auteur notamment de Paradise Now sorti en 2005) change radicalement de registre avec A Mountain Between Us (Une montagne entre nous). Ce film catastrophe virant à la romance et adapté d’un roman de Charles Martin, met en scène Alex (Kate Winslet) et Ben (Idris Elba).

    Ils ne se connaissent pas, mais leur vol ayant été annulé à cause d’une mauvaise météo, ils décident d’affréter ensemble un petit avion privé pour rallier Denver le plus tôt possible. Chacun pour une raison différente. Alex doit se marier et Ben, chirurgien, a planifié une importante opération.

    Jusque là tout va bien mais gare à l’atterrissage… qui ne va pas tarder. Leur pilote est victime d’un AVC et le bimoteur s’écrase en haute montagne. Les deux passagers s’en sortent. Mais si Ben est indemne, Alex est sérieusement blessée à une jambe. En outre faute de plan de vol, personne ne saura où ils se trouvent, ils n’ont pas grand-chose à manger et disposent d’un équipement minimum.

    Autant dire que leurs chances de survie dans cet environnement hostile et glacial sont extrêmement minces. Que nenni, l’énergie du désespoir, la solidarité et... l'amour aidant, sans oublier la compagnie du chien du pilote rescapé lui aussi, ils vont braver tous les obstacles, aussi monstrueux et infranchissables soient-ils! 

    Du coup le spectateur, déjà au bord de l’intrigue dès la tentative impossible de nos deux héros de retrouver la civilisation, sort carrément du film tant celui-ci accumule les invraisemblances au fil de l’histoire. Au point que la capacité d’Alex de se déplacer sans trop de mal dans des conditions extrêmes avec une jambe en compote n’est pas la pire des incohérences…

    A sauver éventuellement les superbes paysages de cette odyssée bien loin de tutoyer les sommets!

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 novembre.

     

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