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Sorties de la Semaine - Page 82

  • Grand écran: Avec "Tenet", attendu comme le Messie, Nolan espère le miracle

    tenet5choses.pngAttendu comme le Messie pour ramener les spectateurs dans les salles désertées à cause de la Covid, Tenet déboule aujourd’hui sur les écrans. Pour autant, Christopher Nolan, réalisateur de The Dark Knight, Insomnia, Inception ou Interstellar. maître du film d’auteur en forme de blockbuster, peut-il prétendre au miracle? Un peu moins qu’espéré.,,

    L’idée générale: remonter le temps pour prévenir une troisième guerre mondiale ,Voilà qui paraît simple dit comme ça. Sauf que c’est tout le contraire. Fidèle à son thème favori, donc le temps, son écoulement et sa perception, Christopher Nolan, seul auteur du scénario, propose une  histoire d'espionnage à la James Bond, aussi extraordinairement complexe que son concept, basé sur l’inversion.

    Par exemple, une balle inversée part de son point d’impact pour revenir dans le barillet. Fortiche! Cela posé, la scientifique qui explique la chose prévient qu'il ne faut pas essayer de comprendre. Il y a intérêt. Tenter de résumer Tenet, titre palindrome où le temps s'écoule dans les deux sens est vain. A moins de vouloir absolument se faire exploser les neurones. On se contentera de remarquer qu’on découvre une sombre affaire de déchets nucléaires, deux espions américains, un oligarque russe, une femme prisonnière et une mystérieuse Indienne apparemment au courant de tout. 

    4777274.jpgMise en scène virtuose, rythme d'enfer et bons comédiens

    Mais au-delà de son scénario dense et tordu griffé Nolan, Tenet, qui se déroule à un épuisant rythme d’enfer, a évidemment des atouts. A commencer par sa mise en scène virtuose et un travail formidable sur l’image et le son. Visuellement, c’est spectaculaire. Les scènes d’action, les voitures et les gens avançant à reculons, les fusillades, les affrontements musclés ont beaucoup pour plaire aux inconditionnels du cinéaste et aux amateurs du genre.

    Le film est par ailleurs porté par d’excellents comédiens. John David Washington qu’on avait beaucoup aimé dans BlacKkKlansman, se montre convaincant dans sa volonté purement altruiste de sauver le monde. Même s’il apparaît aussi paumé que le pékin, scotché ou non à son fauteuil.  

    C’est l'inverse chez le personnage incarné par Robert Pattinson qui semble bien maîtriser la situation. Très loin du héros translucide de Twilight qui a fait sa gloire, Pattinson conforte là son statut de grand acteur après ses partitions chez David Cronenberg et surtout dans The Lighthouse, qui avait fait courir les festivaliers comme des dératés sur la Croisette l’an dernier. En ce qui concerne Kenneth Branagh dans le rôle du méchant pouvant  inverser le temps, on a rarement vu plus odieux. Enfin, ne pas oublier la grande blonde Elizabeth Debicki oscillant sur des talons de vingt centimètres et dépassant tous les protagonistes masculins d’une bonne tête.

    En revanche, outre la complexité souvent inutile de l’intrigue, on reprochera le côté très (trop) verbeux de l’opus très (trop) long, rendu encore plus occulte par l’usage immodéré, déroutant d’un jargon scientifique confinant aufatras. Reste que c’est à voir. Deux fois pour mieux saisir la chose si vous avez… le temps. L'oeuvre  dure 2h30.

    A l’affiche dès mercredi 26 août.

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  • Grand écran: "Ema y Gaston", odyssée urbaine sauvage pour danseuse en quête de libération

    ema-gael-garcia-trailer.jpgAprès sa trilogie sur la dictature Pinochet et ses biopics sur Pablo Neruda et Jackie Kennedy, Pablo Larraín, le grand réalisateur chilien, revient au présent avec Ema Y Gaston. Ce film féministe, au récit complexe, se déroule sur fond de danse salvatrice.

    Ema (Mariana Di Girolamo), danseuse, professeur d’expression corporelle à Valparaíso, et Gaston (Gael García Bernal), son mari chorégraphe qui accompagne sa troupe expérimentale, ont adopté Polo un petit garçon colombien qui a vécu dix mois avec eux.

    Ces deux êtres aux caractères opposés sont visiblement débordés dans leur tâche de parents. Après que Polo  a mis le feu à la maison et gravement blessé sa  sœur, Ema se résout à le rendre aux services sociaux. Cet abandon et la tentative de le récupérer mettent le couple à rude épreuve.

    Sur fond de culpabilité, de malaise et de tension, Pablo Larraín nous plonge dans une mer de sons et d’images. Il nous entraîne dans une expérience sensorielle en forme de ballet sexuel et libertaire où la jeune Ema en feu, héroïne bouillonnante de passion et d’énergie danse de toutes ses forces, partant dans une sorte d’odyssée sauvage à travers la ville en quête de sa libération personnelle et éventuellement d’une nouvelle vie.

    Suivant Ema, les danseuses investissent les places publiques, se déhanchant et se pliant au rythme du reggaeton que Gaston déteste. Genre musical inspiré de la musique latine, qui a connu ses premiers succès internationaux en 2004, le reggaeton est aussi une danse urbaine qui exprime la liberté.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 19 juillet.

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  • Grand écran: "L'ours en moi", un hymne du Suisse Roman Droux à un animal captivant

    LOURSENMOI_web-585x391.jpgDepuis toujours, le réalisateur suisse Roman Droux se passionne pour les ours. Une fascination partagée avec un compatriote, le biologiste David Bittner. Ce grand spécialiste de l’ours brun d’Alaska a poussé le cinéaste à en savoir davantage sur cet animal qu’il a alors eu non seulement l’envie, mais le besoin de rencontrer. Au cours d’un été, tous deux se sont immergés dans son royaume, un univers loin de la civilisation, où règne la nature.

    Auparavant, remarque Roman Droux, l’ours était pour lui une bête sauvage, dangereuse, imprévisible. Dans les contrées reculées et froides de l’Alaska, il a découvert des individus aussi diversifiés que les humains, à la fois prudents, curieux, timides, culottés, paisibles, se laissant complaisamment filmer en s’approchant de plus en plus de l’homme. L’acceptant, ainsi que la caméra, en flairant une absence totale d’hostilité.

    En compagnie de David Bittner, le réalisateur, n’hésitant pas à vivre dans de dures conditions, nous laisse découvrir, dans  L'ours en moi, un monde captivant entouré de splendides paysages. Avec lui on assiste à des scènes attendrissantes entre une mère et ses bébés, ou aux combats impressionnants de colosses mâles, d’un brun virant au noir, chacun prêt à tout pour l’emporter sur son adversaire. Visuellement magnifique, ce documentaire en forme d’hymne émouvant aux ours est raconté par Carlos Leal.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 août.

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