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Sorties de la Semaine - Page 327

  • Cinéma: "Jobs" évoque un génie dans un biopic...sans génie

    ashton-kutcher-as-steve-jobs[1].jpgSteve Jobs disparu, on imaginait bien qu’un film sur sa vie ne tarderait pas à voir le jour. Le cinéma indépendant s'y est immédiatement attelé pour nous livrer la chose même pas deux ans après sa mort, survenue le 5 octobre 2011. Jobs est signé Joshua Michael Stern, qui s’est emparé du génie planétaire d’Apple pour nous livrer un biopic… sans génie hélas.

    Il a confié au "geek" Ashton Kutcher (photo), comme il le revendique, le soin de se glisser dans la peau du grand homme dont il s'applique, après avoir regardé des centaines d'heures de vidéos sur lui, à reproduire la démarche, la gestuelle et la diction. Le réalisateur en rajoute d'ailleurs lourdement, histoire de nous montrer à quel point son protagoniste s’en tire bien…  

    En fait, on se demande quelle est la réelle utilité de l’opus. Sinon de prendre de court Hollywood en se consacrant le premier au parcours et à l’ascension extraordinaires de cet innovateur hors du commun, qui a révolutionné notre manière de vivre et de percevoir le monde. Sony planche en effet également sur le sujet avec Steve Wozniak, l’autre père de la marque à la pomme. Ce qui l’a poussé à émettre des réserves sur Jobs, où son personnage est interprété par Josh Gad.

    C’est aussi le cas des critiques et du public aux Etats-Unis qui ont largement boudé le film à sa sortie. Joshua Michel Stern y retrace vingt ans de l’existence de Steve Jobs, de la création d’Apple dans un garage californien à son retour triomphant à la tête de l’entreprise qu’il avait créée avant d’en être écarté. Pour en faire un formidable succès.

    L'homme derrière l'icône

    Tout en glorifiant l’inventeur visionnaire, le cinéaste s’attache aussi à révéler l’homme derrière l’icône. Et en dresse un portrait peu flatteur, le dépeignant comme un personnage froid, dur avec ses collaborateurs, égocentrique, asocial. Fuyant également lâchement ses responsabilités si on se réfère à sa rupture avec sa petite amie enceinte et à son refus initial de reconnaître l’enfant.

    Très bien tout ça, sauf que les choses s’arrêtent au moment de la relance d’Apple, avec la sortie de l’iPod en 2001. Laissant le spectateur sur sa faim en ce qui concerne les dernières avancées technologiques de la compagnie et la maladie de son géniteur. Pour cela il faudra attendre la biographie de Sony, basée sur le bouquin à succès de Walter Isaacson et dont on doit le scénario à Aaron Sorkin.

    Ce dernier avait déjà écrit celui de The Social Network consacré à Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook et qui avait rapporté 200 millions de dollars. C’est dire si Jobs aura affaire à la plus rude des concurrences.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 21 août.

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  • Cinéma: "Your sister's sister" met en scène un bon trio d'acteurs

    images[1].jpgNe parvenant pas à se remettre de la mort de son frère, Jack accepte la suggestion d’Iris, sa meilleure amie, d’aller passer une semaine, seul, dans son chalet familial pour retrouver un peu goût à l'existence. 

    A son arrivée pourtant, il trouve les lieux déjà occupés par Hannah, la sœur lesbienne d’Iris, venue oublier une grosse déception amoureuse. Après une soirée trop arrosée et propice à d’inattendus ébats entre ces deux cabossés de la vie, les choses se compliquent avec l'arrivée pour le moins inopinée d’Iris.  

    Lynn Shelton, qui s’était fait connaître avec Humpday où deux hétéros décidaient  de tourner un porno gay (la chose ayant par ailleurs donné lieu à l’insipide remake Do not disturb d’Yvan Attal), place cette fois son héros masculin entre deux sœurs, le laissant se dépatouiller dans cette situation a priori ingérable. Aussi bien amoureusement que sexuellement.

    Surfant avec un certain humour sur la complication des relations humaines, la réalisatrice américaine propose, en dépit de son manque de rythme et de son côté bavard, une petite comédie auteuriste plutôt plaisante, au scénario original. Mais elle tient surtout la route grâce à la bonne prestation du trio formé d’Emily Blunt, Rosemarie DeWitt et Mark Duplass (photo).


    Cha cha cha, entre corruption et règlements de comptes

    images[2].jpgA la demande de Michelle, son ex-maîtresse devenue celle du puissant et redoutable avocat Argento, Corso, un ancien flic reconverti dans le privé, file son jeune fils qui joue les rebelles. A la sortie d’une boîte de nuit, l’adolescent est tué dans un accident de voiture que le détective, en dépit de la thèse policière d’une tragique mais simple collision, trouve immédiatement suspect.

    La découverte dans un terrain vague du cadavre d’un homme apparemment proche d’Argento le conforte dans ses premières déductions. Et nous voici embarqués dans une difficile et tortueuse enquête avec corruption, espionnage, écoutes téléphoniques et règlements de comptes à la clé. Ambiance on ne peut plus italienne pour ce film noir sur lequel plane indéniablement l’ombre de Berlusconi…  Avec Luca Argentero et Eva Herzigova (photo).

    Films à l'affiche dans le salles romandes dès mercredi 7 août.

     

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  • Cinéma: "Lore", Insaisissables", "Né quelque part"

    images[2].jpgA la fin de la guerre, en 1945, Lore et ses frères et sœurs livrés à eux-mêmes après l’arrestation de leurs parents nazis, traversent l’Allemagne vaincue et en déroute pour rejoindre leur grand-mère à Hambourg. En chemin ils rencontrent Thomas, jeune juif rescapé des camps. Pour survivre, Lore n’a d’autre choix que de lui faire confiance.

    Avec ce film, la réalisatrice australienne Cate Shortland s’empare d’un thème fort pour livrer sa réflexion sur la culpabilité collective, la transmission du mal d'une génération à l'autre, l’éveil d’une conscience. Elle gâche pourtant un peu son sujet en y mêlant, d’une manière trop maladroite et mièvre au cours de cette errance initiatique, la naissance à la sexualité de Lore, son désir pour Thomas. Le garçon qui représente tout ce qu’on lui a toujours appris à haïr.

    De même, on lui reprochera une démarche formelle trop esthétisante, souvent mal en rapport avec la violence, la désolation et le chaos ambiants. Rien à redire en revanche sur le jeu des jeunes acteurs. A commencer par l’héroïne, interprétée avec beaucoup de talent par Saskia Rosendahl (photo).

    Insaisissables, un  thriller efficace

    extrait-du-film[1].jpgDe nos jours, les magiciens ou autres illusionnistes doivent se montrer de plus en plus sophistiqués et bluffants pour remplir les salles et éblouir le public. C’est le cas des "Quatre Cavaliers" qui donnent un spectacle décoiffant sur une scène américaine, notamment en braquant simultanément une banque en France. Ils ne se contentent d'ailleurs pas de piller les banques, mais distribuent l’argent en direct pendant leurs shows.

    Promettant de faire preuve de davantage d'audace, ces Robins des Bois d’un nouveau genre ont du coup à leurs trousses le FBI et Interpol. Commence alors une course contre la montre, prétexte à une explication des tours spectaculaires et, hélas, à une surenchère de bagarres.

    Pour le reste Louis Leterrier, habile technicien pétri de bonnes idées, propose avec Insaisissables un thriller sans grand génie dans sa facture, mais efficace, ludique et divertissant. Il est emmené par Jesse Eisenberg (photo), le comédien révélé par The Social Network, film à succès où il jouait ou plutôt devenait carrément Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook.

    Né quelque part, une bonne surprise

    ne_quelque_part_-_jamel[1].jpgJeune Français de 26 ans, Farid doit se rendre en Algérie pour sauver de la démolition la maison de son père. Il découvre sa terre d’origine comme il ne l’imaginait pas, ainsi qu’une brochette de personnages drôles, chaleureux et touchants. Dont son cousin, une fripouille débrouillarde qui rêve d’émigrer en France.

    Né quelque part, premier film de Mohamed Hamidi coproduit par Jamel Debbouze est, contre toute attente, une plutôt bonne surprise. Comédie sociale douce-amère, à la fois grave et légère sur fond de quête d'identité, elle évoque aussi de façon humoristique et critique les difficultés du pays.

    En outre le réalisateur n’a pas choisi le comédien le plus moche pour le rôle principal. Belle gueule, convaincant, Tewfik Jallab (photo en compagnie de Jamel Debbouze) porte l'histoire, tout en séduisant par sa fraîcheur et son indéniable charisme. Il fait oublier la mise en scène convenue de l’opus qui n’évite pas toujours les clichés et a parfois tendance à abuser des bons sentiments.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 31 juillet.

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