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Sorties de la Semaine - Page 324

  • Cinéma: "L'esprit de 45" évoque le rêve d'un idéal social

    lespritde45604-tt-width-604-height-410-attachment_id-391839[1].jpgPour son premier essai dans le documentaire historique, Ken Loach revient sur l’année 1945, qui marque un profond tournant en Grande-Bretagne. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill le héros de la nation est, à la surprise générale, battu par les travaillistes aux élections législatives.
     
    Le cinéaste, qui a fourni un énorme et rigoureux travail de recherche, s’appuie sur des images d’archives en noir et blanc mêlées à des témoignages poignants d’ouvriers, mineurs, dockers, infirmières, pour rendre hommage au programme du gouvernement d’alors, dirigé par Clement Attlee. Il décline ainsi avec ferveur les conquêtes de l’Etat providence, création du système de santé publique, nationalisations, un programme porteur d’un nouvel idéal social, mis à mal trente ans plus tard par Margaret Thatcher.
      
    L’esprit de 45 qui est aussi celui de la lutte des classes, est clairement le manifeste politique d’un cinéaste depuis toujours engagé à gauche. On peut lui reprocher un côté un peu répétitif dans le discours, un manque de nuances et d’analyse dans son implacable réquisitoire anti Dame de fer. Mais on n’en attendait pas moins de cet infatigable militant. Tout en s’élevant contre les politiques de rigueur et d’austérité mises en place aujourd’hui en Europe, Ken Loach livre un vibrant plaidoyer pour la solidarité et la fraternité, ainsi qu’une passionnante leçon d’histoire.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 juillet.

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  • Cinéma: "Le Quatuor" emmené par des comédiens virtuoses

    A-Late-Quartet_02[1].jpgA ne pas confondre avec Quartet, le premier long-métrage de Dustin Hoffman, Le Quatuor du cinéaste israélo-américain Yaron Zilberman met en scène quatre musiciens mondialement connus. A grand renfort de répétitions, ils préparent activement  le concert qu’ils vont donner pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de leur groupe, lorsque le violoncelliste, le plus âgé de la formation, apprend qu’il est atteint d’un inéluctable Parkinson.

    En annonçant à ses collègues qu’il va devoir prendre sa retraite à la fin de la saison, il provoque un déchaînement inattendu d’ego et de passions. Du coup, la longue amitié qui unit les membres de "The Fugue" est menacée. Volera-t-elle en éclats à la veille de ce qui sera sans doute leur ultime spectacle ? 
     
    Yaron Zilberman a certes tendance à abuser des cas de conscience, des crises psychologiques et des  émotions refoulées sur fond de relations amoureuses et familiales compliquées. En même temps, cela lui permet de nous laisser pénétrer dans les arcanes d’un univers professionnel très privé, révélant les gros sacrifices consentis par ceux qui ont choisi de se consacrer à la musique.
     
    Mais la réussite de ce psychodrame à la réalisation classique repose avant tout sur une brochette de comédiens virtuoses, évoluant dans des  registres inédits. On pense notamment  à l’impeccable Philip Seymour Hoffman et à Christopher Walken, qui nous offre une partition particulièrement  juste, émouvante et sobre dans son rôle d’artiste talentueux, trahi par les ans et la maladie.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 juillet.

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  • Cinéma: "Kon-Tiki", l'incroyable aventure du Norvégien Thor Heyerdahl

    images[1].jpgEn février dernier, L’odyssée de Pi raflait quatre Oscars lors de la célèbre cérémonie hollywoodienne. Celle de Kon-Tiki dont on pourrait imaginer qu’Ang Lee s’est inspiré a dû se contenter  d’une nomination dans la catégorie du meilleur film étranger. Il faut dire que le film des réalisateurs norvégiens Joachim Renning et Espen Sandberg avait affaire à rude concurrence avec Amour de Michael Haneke.

    Voilà pourtant qui n’enlève rien à l'intérêt de l’œuvre, retraçant la fomidable et incroyable aventure de l’explorateur et anthropologue Thor Heyerdahl. Un Norvégien curieux, audacieux qui, accompagné de cinq hommes prêts à le suivre au bout du monde, a traversé le Pacifique en 1947, du Pérou en Polynésie, sur un frêle radeau en bois de balsa. Un voyage de 101 jours et de 8000 kilomètres.

    La raison de cette aventure dantesque où Thor et ses compagnons héroïques ont dû affronter les tempêtes,  les requins, les récifs ? Prouver que la Polynésie avait été peuplée, il y a 1500 ans par des habitants venus d’Amérique du Sud. D’où l’idée de cette expédition hasardeuse conçue par des marins d'opérette avec un minimum de préparation. Et une coquille de noix construite à l’ancienne sans clous ni rivets pour bénéficier des mêmes conditions de leurs prédécesseurs, quinze siècles plus tôt.

    Pas de super héros mais un comédien charismatique Pàl Sverre Valheim Hagen, des images magnifiques, des séquences impressionnantes, telle celle, terrifiante, de l’attaque des requins (photo)qui évite la surenchère désormais inévitable dans le genre, tout cela donne un film d’aventure original et fascinant.

    Les réalisateurs ont par ailleurs inséré des bouts du film tourné pendant la fantastique épopée et qui lui, en 1952, remportait un Oscar.

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