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Sorties de la Semaine - Page 329

  • Cinéma: "L'attentat", une histoire d'amour sur fond de conflit politique

    the-attack-movie-ziad-doueiri-561x374[1].jpgDans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu’elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine Jaafari, médecin israélien d’origine arabe bien connu et estimé dans la ville, opère les nombreuses victimes de l’attentat.

    Au milieu de la nuit, la police israélienne le rappelle d’urgence à l’hôpital pour lui annoncer, horreur, que le kamikaze est sa propre femme. 

    Brisé par cette terrible révélation, refusant d’y croire, ne parvenant pas à comprendre comment il a pu ne pas déceler les intentions de son épouse, Amine décide de se rendre dans les territoires palestiniens, à la recherche de ceux qui l’auraient recrutée.

    Le film est adapté par le Llibanais Ziad Doueiri du roman éponyme de l’Algérien Yasmina Khadra,  pseudonyme féminin de Mohammed Moulessehoul. Alors que l’opus divise, le réalisateur se défend, comme on le lui a parfois reproché, d’avoir voulu présenter une nouvelle vision du drame palestinien en donnant la parole à l’autre camp. 

    Se concentrant sur la tragédie vécue par ce chirurgien paisiblement et parfaitement intégré à la société israélienne et dont la vie bascule soudain dans la violence et le rejet par ceux qui l’avaient adopté, Ziad Doueiri raconte avant tout une histoire d’amour sur fond de conflit politique. Cela n’a pas empêché l’œuvre d’être interdite de diffusion au Liban et boycotée par les pays de la ligue arabe.

    Après la nuit, entre polar et documentaire

    BK4TzD_CIAIR5En[1].jpgA découvrir également Après la nuit où Sombra, un marginal parmi les marginaux tout juste sorti de prison, retourne à son existence de dealer dans le bidonville créole Reboleira de Lisbonne.

    Mais entre l’argent qu’il ne parvient pas à se faire rembourser, celui qu’il doit, les bizarreries de son iguane, une petite fille envahissante, une tante protectrice, un ami farfelu et certaines autres personnes qui gravitent autour de lui, c’est tellement la galère qu’il ne tarde pas à se dire qu’il aurait été mieux inspiré de rester derrière les barreaux.

    Naviguant entre polar et documentaire, Après la nuit invite le spectateur à partager l'univers de ces gens, mais également à s’immerger dans la culture du lieu. Il est signé Basil Da Cunha, 28 ans. Ce Suisse d’origine portugaise, propose un regard empreint de poésie sur un quotidien absurde et un peu fou dans un film "fabriqué avec amour". Bien que les protagonistes se comportent avec une certaine brutalité. "Mais non, c'est juste parce qu'ils ne se comprennent pas toujours. Au fond ce sont de gentils gangsters", remarque Basil. A noter que le Genevois rentre de Cannes où il a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 29 mai.

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  • Cinéma: "Only God Forgives", lente odyssée sanglante avec Ryan Gosling

    ryan-gosling-only-god-forgives-040313[1].jpgL’absence de Ryan Gosling sur la Croisette aux côtés de Nicolas Winding  Refn, l’auteur culte de Drive,y était peut-être pour quelque chose. Toujours est-il qu’ Only God Forgives, en lice pour la Palme d’or, a été plutôt éreinté par la critique. A juste titre d’ailleurs.

    Tourné en Thaïlande, l'opus met en scène Julian, dont le club de boxe sert de couverture à son trafic de drogue. Son frère venant de se faire assassiner après avoir massacré une jeune prostituée, sa mère débarque des Etats-Unis pour rapatrier le corps. Chef d’une organisation criminelle, elle exige de Julian qu’il lui livre la tête de des meurtriers de son fils préféré. 

    Le beau Gosling doit alors affronter, sous les traits de ce curieux personage en quête de pardon divin, Chang, un étrange policier à la retraite adulé par les flics du coin.

    Dédié à Alejandro Jodorovsky et Gaspar Noé par un Nicolas Rinding Refn en colère à l’époque du tournage, Only God Forgives nous emmène la nuit dans les dangereuses rues de Bangkok, où régnent de redoutables gangsters.

    Entre western urbain et arts martiaux, le cinéaste livre une lente, surréaliste, onirique et hypnotique odyssée en forme de tragédie grecque, esthétisée à outrance. Sanglante, elle nous réserve quelques scènes ultraviolentes genre clouage d’un malfrat dans un fauteuil à qui on crève ensuite les yeux et le tympan. Il ne s’en remettra pas. Et nous difficilement...

    A l’affiche avec Ryan Gosling, toujours aussi érotisé, monolithique, distant et carrément mutique, Kristin Scott Thomas offre, avec sa perruque blonde et son maquillage outrancier une version genre cauchemardesque de Madonna, dans un rôle inédit et vulgaire de garce meurtrière ivre de vengeance. «En principe ce type de film ne me plaît pas du tout. Ce qui m’intéressait, c’était de travailler avec Nicolas qui m’a offert un rôle aussi éloigné de moi que possible», déclare l’aristocrate de la pellicule.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 29 mai.

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  • Festival de Cannes: c'est parti avec "Gatsby le Magnifique", tandis que DiCaprio déclenche un vent de folie sur la Croisette

    00a4ab7c-8c04-11e2-8c9c-1c7b4c6a9da2-493x328[1].jpgCohue sur la Croisette où les voitures roulent pare-choc contre pare-choc. Les badauds stagnent devant le Majestic, les stars squattent les murs de la ville et des palaces, l’affiche de 22 mètres sur 26, représentant Joanne Woodward et Paul Newman sur le tournage  de « A new kind Of Love » a été déployée sur le fronton du Palais, le fameux tapis rouge posé. C’est parti pour douze jours de cinéma, de paillettes, de glamour. Et de clinquant façon  Canal + où le Grand Journal attend fébrilement Nabila, nouvelle vedette planétaire à l’origine  du buzz le plus naze du web…

    Avant de monter les 24 marches mythiques Leonardo DiCaprio, héros de « Gatsby  le Magnifique » dont la projection officielle donnait mercredi soir le véritable coup d’envoi à la 66e édition de la plus médiatique grand-messe annuelle de la pellicule, avait sans surprise rameuté la méga foule, provoquant un véritable vent de folie.

    Journalistes rendus à l’état sauvage

    L’horizon bouché par une forêt de caméras et une queue interminable servent de prétextes aux  journalistes pour retourner à l’état sauvage, se bousculant et se piétinant férocement les petons dans l’espoir vain de décrocher un siège.

    Cette agitation extrême, carrément bordélique à l’extérieur du Palais, contrastait  singulièrement avec l’accueil glacial de la critique lors de la projection matinale et les maigres applaudissements récoltés par l’équipe du film à son apparition dans le saint des saints du jour plein à craquer.

    En revanche le public a trouvé géniale cette quatrième et ambitieuse adaptation du roman culte de Scott Fitzgerald, paru en 1926. Logique, l'opus était parfait pour inaugurer ce raout où se presse le gotha de la branche ou s’imaginant tel. D’autant que l’auteur l’avait écrit à quelques kilomètres de Cannes, dans un hôtel  de Juan-les-Pins.

    Le monde de Gatsby, mystérieux millionnaire

    Gatsby-Warner-Bros-France-115612_L[1].jpgIl raconte l’histoire de Nick Carraway, apprenti écrivain, débarqué à New York pour faire fortune à Wall Street et qui finit par s’étourdir dans le monde de ces richissimes  parvenus qui le fascinent. Un monde où règne Jay Gatsby, mystérieux millionnaire amoureux fou de la belle  Daisy (Carey Mulligan) et célèbre pour ses somptueuses fêtes.

    Les thèmes, la musique, la réalisation éclatante, les costumes fastueux,  les comédiens, à commencer par l’excellent Leonardo DiCaprio, craquant, attachant et troublant Gatsby, tout promettait un film grandiose, à la hauteur du talent de Baz Luhrmann.

    Mais en dépit de quelques scènes sublimes, le cinéaste déçoit par une délirante surenchère visuelle. Cédant à la superficialité, il sacrifie un témoignage du déclin de l’empire américain ainsi qu’une histoire d’amour hors norme doublée d’une tragédie épique, à d’extravagants, sinon parfois triviaux excès d’opulence. A noter enfin l’inutilité, comme souvent, de l’utilisation de la 3D

    L'auteur et sa star satisfaits d'eux

    La fraîche réception de la critique n’a pas empêché l’auteur et son protagoniste vedette de se montrer très contents du job et de leur prestation respective. Leonardo DiCaprio, reconnaissant envers son metteur en scène d’avoir sorti le meilleur de lui-même grâce à son enthousiasme contagieux, n'exclut pas d'avoir quelque chose de Gatsby en lui.

    "En fait il nous fascine tous. En découvrant le livre à l’école, je m’étais un peu reconnu dans ce personnage. Mais quand Baz Luhrmann m’a proposé le rôle, je l’ai relu et il a pris une signification différente. La tragédie de cet homme rêvant de devenir un Rockfeller en cherchant une signification à sa vie m’a ému. Cela laisse la place à d’innombrables interprétations" .

    De son côté le réalisateur remarque que DiCaprio était le seul à pouvoir incarner Gatsby, avant d’expliquer qu’il a été inspiré par une révélation datant de dix ans. " J’étais dans un train avec deux livres dont l’un était Gatsby. Et je me suis aperçu que je ne le connaissais pas vraiment. La façon de Scott Fitzgerald de mettre des mots sur ce que les gens m’a passionné.  Et j’ai été marqué par ce grand roman américain écrit à trente kilomètres de Cannes, alors que sa femme le trompait sur la plage… "

    Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes.

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