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Sorties de la Semaine - Page 23

  • Grand écran: avec "The First Slam Dunk", un maître du manga propose le plus palpitant des matches de basket

    Film d’animation, The First Slam Dunk est une première réalisation de Takehiko Inoue, qui a adapté sur grand écran son œuvre en 31 tomes, manga culte dédié au basket, créé au début des années 00.
     
    On pourrait dès lors penser qu’il faut être un fan de manga et de basket pour mieux apprécier la chose. Evidemment, les fins connaisseurs se délecteront, mais ce n'est pas absolument nécessaire d'en savoir un  maximum, car l’auteur propose surtout une belle aventure, émouvante, humaine, qui peut plaire aux néophytes.

    Takehiko Inoue choisit donc de se concentrer plus particulièrement sur le jeune Ryota, meneur de jeu de l’équipe Shohoku, qui participe au championnat national inter-lycées. Lui et ses potes doivent affronter, lors d’une finale méga importante, les invincibles tenants du titre qui font depuis longtemps la fierté du collège Sanno Kogyo,.  
     
    Il s’agit d’un vrai film de sport comme on les aime, très réussi avec tous les ressorts dramatiques et les éléments de langage inhérents au genre : soif de victoire, rigueur, abnégation, sens du collectif , dépassement de soi, exploits personnels, le tout assorti .de discours d’encouragement et de motivation des coaches, pour transcender leurs joueurs.   
     
    Pendant deux heures, le maître de la BD nippone nous immerge dans un match à suspense haletant, visuellement magnifique où les actions se succèdent à un rythme d’enfer, glorifiant l’intensité et la beauté du jeu, la grâce de ses pratiquants, des gestes, des mouvements du corps.

    Une pression physiquement ressentie

    Du coup, scotché au fauteuil, on est complètement dedans, soutenant à fond l’équipe de Ryota.  On ressent physiquement la pression du score, du public, l’extraordinaire tension des lancers, surtout ceux à trois points avec l’envol des protagonistes  lors de formidables ralentis qui semblent étirer le temps,. On entend le rebond des ballons, le crissement des chaussures sur le parquet, les clameurs de la foule en  délire... 

    Outre les actions spectaculaires, le film privilégie aussi la narration dramatique, passant du présent, le show palpitant sur le terrain, au passé des personnages. Plus précisément, celui très triste de Ryota qui se remet difficilement .de la mort de son frère aîné. Mais ce dernier lui a aussi transmis sa passion du basket où il a pu progresser. Et dont il est également devenu  accro. 

    Autrement dit, aficionados ou non, courez le voir !

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 juillet.

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  • Grand écran: "Oppenheimer" nous immerge dans la vie tourmentée du père de la bombe atomique

    Adapté de la biographie American Prometheus de Kai Bird et Martin J. Sherwin, le film raconte l’histoire du physicien Julius Robert Oppenheimer..Directeur du projet Manhattan, il met au point avec son équipe, dans le laboratoire de Los Alamos au Nouveau-Mexique, la première bombe atomique qui fera des ravages à Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.  

    Tourné en pellicule et en Imax, ce premier biopic de Christopher Nolan (Tenet, Interstellar, Dunkerque), retrace notamment la course contre la montre liée à la bombe, engagée par les Etats-Unis contre l’Allemagne nazie. Mais il est surtout centré sur le père de cette arme de destruction massive.  Erigé en héros à la sortie de la guerre, il est discrédité par le gouvernement dans les années 50, à l’époque du maccarthysme, puis réhabilité dans la décennie suivante.
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    Sans attendre, le réalisateur nous plonge dans la tête d’Oppenheimer pour mieux nous  faire ressentir les doutes, la perception de la réalité, la vision du monde.de cet homme peu aimable, déchiré, constamment en proie aux paradoxes et dilemmes moraux posés par l’avancée de la science face à une humanité tentée par son autodestruction. 

    Thriller psychologique, film à procès, de guerre, d’aventure, cette œuvre sensorielle entre portrait intimiste critique, hagiographie et fresque politique nous immerge ainsi  dans l’existence tourmentée et les conflits intérieurs de de ce scientifique de génie,  idéaliste complexe qui a entretenu des liens dangereux avec le parti communiste.  

    De Cillian Murphy à Robert Downey Jr.

    Dans son rôle, on retrouve Cillian Murphy pour une sixième collaboration avec Nolan mais pour la première fois en tête d’affiche. Intense, émacié, il est littéralement habité par son personnage. Emily Blunt incarne sa femme, biologiste et botaniste, Matt Damon, très convaincant, se glisse dans le costume du général Leslie Groves, qui avait confié à Oppenheimer la direction du projet Manhattan, tandis que Robert Downey Jr ., méconnaissable, interprète avec un talent  qu’on avait oublié Lewis Strauss, un des membres fondateurs  de la Commission de l’Energie atomique  des Etats-Unis. C’est entre ces deux protagonistes que s’articule surtout l’intrigue. 

    Mêlant les scènes en couleur (tournées du point de vue d’Oppenheimer) et en noir et blanc (celles de ses opposants), les époques (années 20 à 60), Christopher nous livre un opus de trois heures. Il est imposant, dense, palpitant, impressionnant, plus particulièrement  dans l’une des scènes capitales, la fameuse première explosion nucléaire réalisée lors de l’essai Trinity dans le désert américain, le 16 juillet 1945,. Nolan, n’ayant pas eu recours a des effets spéciaux numériques,  privilégie le silence pour  laisser parler l’image.

    Des réflexions à résonance sinistre

    Ce qui est plutôt rare! Car si ce méga long métrage l’opus captive, voire fascine, il assomme aussi, car il se révèle terriblement bavard. Si on a droit aux remises en question de chacun, l’auteur s’ingénie à compliquer les choses. Non seulement il nous noie sous des flots d’informations et d’individus divers, au point qu'on se sait plus trop qui est qui, mais la joue didactique en nous expliquant les phénomènes de fission et de fusion pendant une bonne heure. De quoi larguer le spectateur non averti, alors qu’il ne veut pas le perdre!  

    On mettra également un gros bémol sur les scènes de sexe, totalement inutiles, dont une fantasmé,  qui tourne carrément au grotesque.

    Cela dit, on ne peut nier qu’Oppenheimer montre un Christopher Nolan très inquiet de notre avenir,  avec ses réflexions qui résonnent sinistrement avec la guerre en Ukraine et  les menaces nucléaires brandies par Vladimir Poutine. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande, depuis mercredi 19 juillet. 

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  • Grand écran: "Barbie", plongée amusante dans l'univers rose bonbon de la poupée culte. Avec l'époustouflante Margot Robbie

    Aussi amusant qu’inattendu, le début décoiffe avec une parodie de l’ouverture de 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick La séquence des singes est remplacée par celle de petites filles jouant avec ennui à la poupée, jusqu’à un événement spectaculaire. .Foin des bébés. Sur l’air de Zarathroustra de Strauss, la caméra remonte le long de sublimes jambes interminables pour dévoiler  un sculptural prototype, incarné par Margot Robbie. Se substituant au fameux et mystérieux monolithe, symbole de la connaissance,  le nouveau modèle s’impose désormais comme THE doll incontournable.   

    La suite est-elle à la hauteur? Pas autant qu’on pouvait l’espérer, en découvrant les commentaires dithyrambiques précédant la sortie de l’opus signé Greta Gerwig, à qui l’on doit notamment Lady Bird et Les filles du docteur March.. C’est qu’il n’est pas si facile de garder complètement la main sur les tribulations de la mythique poupée,  co-produites... par son créateur qui l’a commercialisée en 1939

    Parfait jusqu'au jour où tout déraille

    Mais elle tente la chose. Dans son quatrième long métrage (qui est aussi une comédie musicale), raconté par la comédienne Helen Mirren, la réalisatrice et actrice nous plonge dans l'univers rose bonbon et bleu layette en principe dépourvu de sentiments, où tout se déroule à merveille.  Barbie, dite Stéréotype, se réveille, prend sa douche, boit son thé, va à la plage où baguenaudent Ken (Ryan Gosling) avec ses clones plus décoratifs qu’utiles, et organise des soirées pyjama entre filles. . 

    Et puis tout déraille quand elle se rend compte qu’elle n’est plus parfaite et commence à avoir des pensées morbides Ses pieds façon talons aiguille s’aplatissent  et une odieuse marque de cellulite apparaît sur sa s cuisse.  Pour retrouver la gamine qui joue avec elle et dénature son univers de rêve, elle décide de partir vers le monde réel. Amoureux fou, Ken lui colle aux basques  mais, déçu par son indifférence, rentre au pays pour tenter de redécouvrir les joies du patriarcat..

    Une grande richesse visuelle et de brillantes comédiennes

    Dison-le tout de suite, cette aventure ludique qui surfe sur des thèmes sociétaux actuels,  séduit surtout sa richesse visuelle, sa belle photographie, ses décors, ses costumes, ses coiffures, ses maquillages. En livrant une reconstitution très soignée de Barbieland, où ses habitants s’animent en grandeur nature, Greta Gerwig s’ingénie à nous en mettre plein la vue. 

    On salue par ailleurs la prestation époustouflante de Margot Robbie, carrément créée pour le rôle,  tout comme celle des autres poupées, plus particulièrement  Kate McKinnon, désopilante dans Barbie-La-Folle.  On n’est en revanche pas trop épaté par la performance de Ryan Gosling, pourtant porté aux nues par une grande majorité de critiques vantant son exceptionnel charisme. En dépit de ses pectoraux impressionnants, le  mâle alpha apparaît coincé au entournures et fade aux côtés de  de la resplendissante Margot. 

    Des messages sociaux trop effleurés

    On est aussi  moins convaincu par les messages féministes, anticapitalistes, écologistes trop effleurés, convenus, opportunistes, voire parfois cucul la praline; ou encore la crise existentielle des héros, le bavardage pseudo-genré, la guerre des sexes  qui se déclare dans une seconde partie, allongeant inutilement l’opus.  

    Mais si l’œuvre est moins percutante qu’attendu, tout n’est évidemment pas à jeter dans ce dépoussiérage  inédit  de la mythique poupée, sur fond de campagne publicitaire. Ce qui n’était pas une mince affaire pour la réalisatrice. Outre son esthétique foisonnante, on retiendra l’humour, le burlesque, l’ironie, quelques moqueries, un brin de sarcasme, d’émotion et pas mal d’esprit..

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 19 juillet. 

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