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Les pieds dans le plat - Page 30

  • Open d'Australie: Federer humilié par l'Italien Seppi!

     

    dt.common.streams.StreamServer[1].jpgNe jamais vendre la peau de l’ours, un dicton à méditer pour Federer... Je préfère affronter Seppi plutôt que Chardy, déclarait le Suisse un rien condescendant à l’égard de l’Italien, pensant sans doute que c’était dans la poche, avant de se faire sortir sans gloire par le Transalpin sur un nuage en seizièmes de finale.

    Certes ce dernier ne l’avait jamais battu jusqu’ici en dix rencontres, ne lui prenant de surcroît qu’un set. Mais hélas, le tennis n’est pas une science exacte et la victime peut devenir le bourreau.

     Et pourtant que n’avaient pas raconté les spécialistes, dont les Leconte, Wilander ou autres Mouratoglou. A leur avis évidemment éclairé, la possibilité pour Sa Grâce d’ajouter un chapitre à sa légende en remportant son dix-huitième Gand Chelem à Melbourne était très réelle. 

    Sa fin de saison ponctuée par le triomphe en Coupe Davis et son succès dimanche dernier à Brisbane en remportant sa millième victoire renforçaient encore l’idée d’une quasi invincibilité retrouvée du maestro. Il est sur la même ligne que Djokovic, il a une certaine marge sur Nadal qu’il devrait rencontrer en demi-finale, j’en passe et des plus saugrenues. Lui-même d’ailleurs, évoquant sa forme et son niveau de tennis, se laissait aller à évoquer un nouveau triomphe. Imaginant en outre remonter sur le trône.

    Alors forcément on parle de coup de tonnerre, d’énorme sensation avec cette défaite indigne. Annoncée cependant la bombe, car en réalité, le mythe, qui à son habitude a lamentablement galvaudé des balles de break, avait déjà joué plus ou moins comme un pied lors de ses deux matches précédents. Quoiqu’on en dise, il a en effet eu un peu de mal à croquer le petit Lu dans le premier et a dû s'employer dans le second pour venir à bout de Bolelli, le pote de son futur exécuteur. 

    Bref, toujours selon nos experts aussi crédibles que Madame Soleil, Rodgeur devait atteindre les quarts sans avoir à puiser dans ses réserves, avant son duel avec Andy Murray qu’il avait terrassé 6-0 6-1  au dernier Masters de Londres. Avec cette phrase à l’appui: «Il y a des humiliations dont on ne se relève jamais!» Il reste à espérer que ce ne sera pas le cas de notre orchidée noire un rien fanée après celle subie face au brave Seppi, qui voulait juste prendre du plaisir sur le court…
     
    En attendant j’éprouve les pires craintes quant à l’avenir de Wawrinka dans le tournoi. Car on raconte de pareilles bêtises, sinon plus grandes, à son sujet. Du genre, il n’aura presque pas besoin de donner un coup de raquette avant son grand rendez-vous contre le Japonais Nei Nishikori. Alors qu’il a déjà sué sang et eau contre le Roumain Copil, 194e mondial! Sans compter qu’à l’instar de Federer, Stan The Man ne cesse de se vanter de son physique et de la qualité exceptionnelle de son jeu,

     Autrement posé, on n’est pas sorti de l’auberge!

     

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  • Coupe Davis: le Saladier d'argent aux Suisses, c'est la moindre des choses!

    5157145[1].jpgUn retour sur cet exploit, en partie facilité par des Français obnubilés, obsédés, hantés depuis septembre dernier par l'idée de décrocher le Graal du Graal, s'impose.  

    Tandis que les Fedrinka s’en allaient disputer quelques tournois majeurs pour se maintenir à flot, les Bleus repliés au camp de base se contentaient de nourrir des rêves orgasmiques de dixième Coupe, notamment illustrés par cette affiche ridicule (photo ci-dessous) où les mousquetaires et leur entraineur posent la gueule grande ouverte. Un rugissement guerrier complété par ce titre sans ambiguïté: l’ultime combat.

    Autant dire que pour nos chers voisins, c’était quasiment fait. Sondages à l’appui, tout était prétexte à servir du petit suisse à chaque repas, chacun y allant de son analyse pointue pour mieux le boulotter. Et puis dimanche dernier, voilà que tombait l’info qui décoiffe, justifiant pleinement ces actes de foi: Federer était contraint de déclarer forfait en finale des Masters de Londres pour cause de dos en capilotade.

    Entre sanglots déchirants et larmes de crocodile

    Tandis que cela sanglotait dans les chaumières helvétiques face à ce tragique coup du sort, la nation traumatisée n’ayant plus que la prière pour implorer le Dieu du tennis d’épargner la meilleure de ses brebis, les Tricolores se lamentaient en versant des larmes de crocodile. Déclarant urbi et orbi que sans le king ce ne serait pas pareil, sans pourtant cacher que dans le fond une victoire est une victoire. Et qu’on oublierait vite son échine douloureuse dans les statistiques.

    e5713286b42884f19bf02d086f542[1].jpgIl n’y eut d’ailleurs pas besoin d’attendre longtemps, si on se réfère aux commentaires déments qui suivirent le succès de Monfils sur la légende diminuée en deuxième partie de programme le premier jour.

    La Monf’ en feu a atomisé, pulvérisé, émietté, terrassé assommé, dévasté, brûlé le mythe, pouvait-on lire un peu partout. Bien sûr on concédait ici et là qu'il n'était pas entièrement remis à neuf, mais bon, quoi. Le mérite de cette démolition en règle n’en revenait pas moins au stratosphérique Gaël.

    Tsonga ayant auparavant pathétiquement plié devant Stan plus animal que jamais au cours de la rencontre précédente, Monfils ce héros remettait donc les coucous suisses à l’heure frenchie. Car vu la déculottée du phénix, les Hexagonaux ne l’imaginaient pas se rhabiller illico presto (moi non plus je l'avoue), se pensant dès lors avec le double en poche. Et mieux évidemment ensuite si entente…

    Toujours experts varient

    Mais funérailles, les choses basculaient soudain avec le résultat final que l’on sait, ce premier triomphe mondial helvétique devenant brutalement d’une évidence aveuglante pour tous ceux qui la veille pariaient carrément sur l’inverse. Souvent, sinon toujours, experts varient... Et c’est ainsi qu’on assistait à un retournement spectaculaire avec cette phrase: pourquoi gagner était mission impossible pour la France.

    Certains spécialistes mettant subrepticement en doute le fait que Federer en ait eu «plein le dos» en le relevant avec amertume, la plupart s’acharnait à nous expliquer l’implacable logique de l’affaire. La marche était trop haute pour leurs poulains végétant au-delà du top 10, face aux numéros 2 et 4 mondiaux. Une sacrée découverte quand même au bout d’une soixantaine d’heures…

    Côté helvétique, inutile de revenir sur la déferlante, le typhon, le tsunami de louanges. Une euphorie à la hauteur de l'exploit, me rétorquerez-vous. Certes. Sauf qu'il serait bien de relativiser dorénavant. Car si l'événement fut extraordinaire pour Stan The Man, las de porter sa croix depuis dix ans pour des prunes, trop s'ébaubir risque de devenir un poil offensant pour le maestro. Voir le meilleur joueur non seulement du monde mais de l'histoire du tennis contribuer enfin à la conquête du fameux Saladier d'argent, c'est franchement la moindre des choses

     

     

     

     

     


     

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  • Finale de la Coupe Davis: la Suisse traumatisée au chevet de Rodgeur

    Roger-Federer-and-Stanislas-Wawrinka-img17138_668[1].jpgTandis que les Français se désolent plus ou moins pour la forme, c’est le cauchemar dans les chaumières helvétiques, traumatisées depuis dimanche soir par l'option inouïe, impensable, bref tragique de la gloire nationale de ne pas jouer la finale des Maîtres à Londres, pour cause de dos en compote. Laissant ainsi Djokovic rafler le trophée sans combattre.

    Certains esprit chagrins me rétorqueront que l’abandon de la légende n’a pas changé grand-chose sinon rien au résultat, mais quand même, il y a toujours un petit doute…

    L’important n’est pourtant pas là. Le choc fut d‘autant plus grand qu’outre quelques non-participations logiques à des Masters 1000 pour alléger son calendrier, je crois bien que le seul forfait du Suisse sur place eut lieu à un tournoi de Bâle, en raison d’une douloureuse plante de pieds.

    Mais ce fut au début de l’épreuve et non à son terme. D’où l’immense chagrin qui perdure et la véritable terreur de voir également l’orchidée noire renoncer à s’aligner contre les «mousquetaires» français en finale de la Coupe Davis vendredi prochain. Alors, info ou intox ? Du coup, chacun y va de son analyse pour décréter si oui ou non on verra cette image (photo).

    Les plus pessimistes, convaincus que le mal est profond et, n’en supportant les conséquences funestes choisissent la solution extrême en s'imaginant carrément quitter ce bas-monde…. Les plus optimistes estiment au contraire que le mythe n’est pas si atteint que ça, et fait simplement preuve de la plus élémentaire sagesse en ayant refusé de courir deux lièvres à la fois. 

    Entre les deux il y a les aficionados de Wawrinka, à un mini-poil de pouvoir disputer le duel ultime, qui manifestent de la mauvaise humeur à l’égard du maestro. Du genre c'est moche Rodgeur, tu as déjà remporté la chose cinq fois, tu as peiné un max, tu t’es grilles pour le Saladier et à cause de toi on va boire la Coupe jusqu’à la lie.

    Autrement posé, tu aurais bien pu laisser ton pote en forme le jouer, ce match au sommet. Il n'est en effet pas aberrant de penser que Sa Grâce n’’était pas au mieux étant donné la façon invraisemblable dont il était malmené par le Vaudois, saigné à blanc la veille par l’implacable Dracula des courts.

    Mais regardons la chose différemment. Si Federer un chouïa diminué avait lutté jusqu’au bout, juste histoire d'empêcher Stan de se défoncer à mort pour des prunes contre Novak et d’arriver à Lille plus grillé qu’un steak chez les Rosbifs? Et décidé de déclarer forfait ensuite pour conserver un maximum de chances à chacun chez Martine Aubry? Preuve certes d’un patriotisme exacerbé de la part du génie peu coutumier du fait. Mais sait-on jamais?  

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