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Les pieds dans le plat - Page 34

  • US Open: ces "monstrueux mutants" made in France...

    images[6].jpgIl m’arrive, je l’avoue, de m’énerver face aux stupides dithyrambes des Français à l’égard de leurs compatriotes. Inutilement, me rétorquerez-vous. Juste, car c’est encore pire que d’habitude dans cette édition de l’US Open.

    Les commentateurs ont commencé à encenser leurs «pur-sang» dès le premier tour, continuant follement au deuxième et n’en pouvant déjà pratiquement plus au troisième où, chose incroyable, ils se retrouvaient à cinq en lice sur les… douze alignés au départ.

    On a ainsi eu droit aux sempiternels «monstrueux»  d’Emilie Loit, terriblement à court de vocabulaire lors des matches des Bleus. Tandis qu’Henri Leconte, non content de nous jouer les sirènes d’alarme à chaque coup «exceptionnel» de Monfils nous servait sa soupe habituelle sur le côté extraterrestre du fabuleux Gaël, qui avait réussi l’invraisemblable prouesse de se payer le scalp du Colombien Gonzalez, illustre inconnu classé au 100e rang. 

    Ce garçon est un mutant, il vient d’une autre planète. Il doit habiter sur Mars mugissait le Riton en transes. Imaginez juste une seconde d’où doivent venir les Djokovic, Federer ou Nadal... Bref. Comme en plus Simon, qui «arrive à rentrer dans la tête de l’adversaire» a terrassé Ferrer, mobylette en panne, pour accéder en huitièmes de finale, une première à l’US Open pour Gilou, le studio d’Eurosport a tremblé sur ses bases. 

    Ce devrait pourtant être normal pour nos experts, dans la mesure où ils nous répètent à l’envi que les Tricolores, garçons ou filles, ont les armes pour battre n’importe qui. Sauf que ce n’est pas  spécialement fréquent. Mais ce n’est pas grave puisque que «c’est dans la défaite qu’on apprend le mieux». Laborieusement toutefois, vu les caisses qu'ils prennent sauf exception face aux meilleurs à chaque tournoi. Ou alors ils ont le cerveau qui explose à force d'emmagasiner des tonnes de données!

    En tout état de cause, rien ne peut décourager nos aficionados de la raquette hexagonale. Au point qu’ils croyaient dur comme fer et surtout estimaient au plus haut point légitime que le duel Gasquet-Monfils soit programmé en « night session ». Mais les organisateurs en ont décidé autrement, lui préférant l’affrontement entre les jeunes pousses Dimitrov-Goffin.

    Grosse fâcherie du coup de Bertrand Milliard (ou Frédéric Verdier, c'est pareil), déclarant avec humeur qu’entre ces deux-là et les Français, il n’y avait franchement pas photo… Il est vrai que l’amour rend aveugle!
     

     


     

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  • US Open: Rodgeur prêt à refaire du Federer. Un voeu pieux?

    images[4].jpgLors du dernier Roland Garros, Emilie Loit, consultante sur Eurosport, déclarait avec un mépris non dissimulé pour la légende éliminée par le Letton Gulbis en huitièmes de finale, qu’une défaite de Federer n’était plus un événement depuis belle lurette. Largement approuvée alors par les hurluberlus hilares de l’émission Avantage Leconte.

    Certes, elle et sa bande n’allaient pas jusqu’à prétendre qu’en revanche les échecs d’un Tsonga, d’un Monfils ou d’un Gasquet constituaient une intense surprise, mais ce n’était pas loin. Depuis la finale perdue, haut la raquette sinon davantage, du phénix une énième fois rené de ses cendres contre Djokovic à Wimbledon en juillet dernier, et accessoirement sa victoire au Master de Cincinnati, Emilie pas jolie jolie a ravalé son dédain.  

    D’autant que le Suisse avait failli s’imposer, toujours au sommet, la semaine précédente face au phénoménal Jo-Wilfried, scalpeur de quatre top 10 à Toronto. Baba, notre girouette trouve donc aujourd’hui simplement monstrueux que le maestro helvétique puisse s’aligner pour la 60e fois de suite dans un Grand Chelem.

    Mais elle n’est pas la seule à rester pantoise devant le génie retrouvé du Bâlois, qui évidemment ne l’avait pas quitté bêtement du jour au lendemain pour une affaire de dos en capilotade. En effet, après l’avoir comme elle balancé cavalièrement aux oubliettes du tamis, ils sont nombreux à emboucher les trompettes.

    La dithyrambe est telle que pour beaucoup, à part je dois le reconnaitre l’inénarrable Riton plutôt dubitatif, le king a carrément déjà son 18e Grand Chelem en poche. Et cela sous prétexte de l’absence de Nadal blessé, dont juste en passant on se garde bien de raconter qu’il commence lui aussi à ramer sec, ou des errements de Djokovic, en mal de résultats stupéfiants au début de la tournée américaine...

    En d'autres termes, Rodgeur est prêt à nous refaire du Federer. Et Sa Grâce ne se prive pas d’en rajouter dans la béatitude ambiante, évoquant une super forme physique doublée d’un moral d’acier et d’une confiance en béton. Le tout assorti d'une nouvelle raquette. Pour ne rien vous cacher, c’est bien ce qui m’inquiète le plus dans l’histoire… 

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  • Toronto: Tsonga s'offre Federer en finale et fait délirer l'Hexagone

    images[5].jpgToute la semaine, les fans de Federer se sont demandé si la Rogers Cup serait la sienne. Mais funérailles, ce fut finalement celle de Tsonga. Et comme vous pouvez bien l’imaginer, c’est parti pour la dithyrambe.

    On n’a d'ailleurs pas fini d’en parler dans l’Hexagone, qui n’en revient pas de l’excellence de son nouveau champion, remonté du coup à la 10e place du classement.

    Magistral, énorme, stratosphérique, galactique. Pour les spécialistes de la raquette, le Manceau qui n’avait jusqu’ici remporté qu’un seul Masters 1000,  à Bercy en… 2008, n’est pas loin de passer pour le meilleur joueur du monde suite à cet exploit extraordinaire. Ne prétendent-ils pas qu’il a en réalité gagné plus d’un trophée au terme de sa fabuleuse semaine.  

    D’accord ses compatriotes ont de quoi se taper sur le ventre. Non seulement premier Français à s’imposer au Canada, JoWi s’est payé à la suite le scalp de quatre top 10. Commençant par celui de Djokovic, les doigts dans le nez de surcroît, poursuivant avec celui de Murray, un chouïa plus difficile à maîtriser  la belette écossaise, puis de Dimitrov à nouveau en trois coups de cuillère à pot, le bombardier de service parachevait le travail en finale, terrassant en deux sets un Federer en petite forme, vacillant sur ses gambettes.  

    Rageant quand même pour le maestro qui, après avoir vu un 18e Grand Chelem s'envoler in extremis face au vampire serbe à Wimbledon, a également été privé de son 80e titre avec cette nouvelle défaite. Il en reste pour l’instant à deux victoires dans d’insignifiants tournois de campagne comme Dubaï et Halle, alors qu’il s’est hissé en finale sept fois cette saison. 

    Le Mohamed Ali des courts, qui avait dû déclarer forfait l’an dernier pour les deux Masters nord-américains, pourrait à nouveau péter le feu à Cincinnati, où il devrait logiquement retrouver Dracula en quarts de finale. En revanche je cultive les plus grands doutes en ce qui concerne le parcours de la légende. Ne se montrant pas franchement souveraine à Toronto, elle est arrivée par les poils en finale.

    Et contrairement au Tricolore, Rodgeur est obligé de récidiver la semaine prochaine, s’il ne veut pas perdre de précieux points. Il était en effet parvenu à ce stade l’an passé, avant de se faire éliminer par Nadal. Bref, je vais déjà me faire des cheveux lors de la première rencontre, où le Bâlois risque d’affronter le redoutable Canadien Pospisil. Et je ne vous raconte pas une suite éventuelle pleine de pièges tendus par les Monfils, Murray ou autres Raonic!

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