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Les pieds dans le plat - Page 33

  • Les Suisses en finale de la Coupe Davis: de gros soucis à se faire contre la France!

    4134327_fab553-115111-01-02_640x280[1].jpgPas de stress dans la cabine et devant le poste glosaient  Pierre-Alain Dupuis et son consultant Marc Rosset hilares, voyant Federer atomiser vite fait Fognini et donc qualifier la Suisse pour la finale.

    En effet que de dithyrambes à l’égard du maestro avant le match, nos experts exaltant l’incommensurable talent du Suisse, doté d’une flopée d’options tactiques et critiquant sinon moquant les faiblesses immenses de l’Italien, incapable à leurs yeux ne serait-ce que d’éventuellement tenter d’ébranler un tant soit peu le monument.

    Le Transalpin n’a pourtant pas été aussi mauvais qu’ils l’ont prétendu. Certes il a plutôt mal tricoté les deux premières manches, à la plus grande joie de nos deux comiques, lui souhaitant hypocritement le contraire. Et qui furent forcés de retourner pitoyablement leur veste lors de la troisième.

    Car Fognini resserrant les mailles contre toute attente, se mettait à surclasser le maître, livrant jeu blanc sur jeu blanc tandis que la légende, peinant à plusieurs reprises jusqu’à égalité puis avantage pour son adversaire, finissait par concéder un t-break relativement dangereux. 

    Du coup nos comiques, rabattant leur caquet, se mettaient  trembler, invoquant à l’envi la grosse fatigue de la tournée américaine, le décalage horaire, et la tension mentale de notre gloire nationale. C’est quand même une demi-finale de Coupe Davis! relevaient-ils avec angoisse. Toutes choses qui évidemment n’avaient même pas été mentionnées à l’entame de la partie.

    D'accord, le phénix s'est ressaisi in extremis. Et seule la victoire est jolie. Il n'empêche. Au vu du nouvel échec mortifiant en double et de ce match au dernier set des plus laborieux bien qu’on parle en substance de récital du phénix, une chose est sûre: on a de gros soucis à se faire pour la finale contre les Français, fin novembre à Lille.

    Surtout après la claque retentissante infligée par Tsonga et Gasquet aux Tchèques qui, comptant quand même Berdych dans leurs rangs, ont été terrassés en trois petites rencontres. Or quand on pense que nos chers voisins ont encore Monfils, Simon et Benneteau à disposition, Il est fort douteux qu’ils s’offrent en victimes expiatoires.

    D’autant que Rodgeur va leur faciliter la tâche en ratant, comme il en a dorénavant pris la fâcheuse habitude, la majorité de ses balles de break. Pour autant qu’il en obtienne. Si cela n’a finalement pas porté à conséquence contre Bolleli et Fognini, ce sera rédhibitoire contre les Bleus. 

    Le mythe helvétique a certes affirmé qu’il n’allait pas jouer une finale pour la perdre et Rosset estime les chances des combattants à 50/50. Voilà qui me paraît extrêmement optimiste. Pour ne pas dire complètement irréaliste face à des Tricolores non seulement hyper fans de l’épreuve mais qui l’ont gagnée un certain nombre de fois…

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  • Euro'16: les footeux suisses victimes à leur tour d'un complexe de supériorité!

    images[9].jpgVoilà qui m'a hélas douloureusement rappelé l’euphorie suisse à l’US Open, où on donnait Federer vainqueur de son 18e Grand Chelem. Une main attachée dans le dos de sucroît vu la qualité moindre de ses adversaires. 

    On n'a pas tardé à constater le contraire, suite à la piètre performance du maestro, atomisé par l'épouvantail Croate Marin Cilic en demi-finale. Qui, juste en passant, a refait impitoyablement le coup au Japonais Nishikori, raflant la Coupe en trois sets secs.  

    Pour en revenir à nos footeux, ce fut rebelote dans le genre optimisme à tout crin avant le premier match de qualification pour l’euro'16, où les Suisses affrontaient les Anglais. Comme pour Rodgeur, les voyants étaient au vert, la Nati ayant incontestablement les armes, selon les experts infaillibles du crampon, pour venir à bout de cette Albion.

    Non seulement elle avait paumé sa perfidie au Brésil après sa piteuse élimination au premier tour, mais ne l‘avait pas franchement retrouvée lors de sa récente victoire étriquée en rencontre amicale contre une bien petite Norvège. Du haut de sa prétention, le nouvel entraineur Petkovic n’hésitait ainsi pas à estimer les chances de son équipe à 50-50. «Nous sommes fiers de pouvoir regarder l’Angleterre d’égal à égal!», plastronnait-il.  

    Ben voyons! Il faut reconnaître qu’il n’était pas le seul à prendre ses rêves pour la réalité. L’heure n’est plus aux complexes clamait la presse, embouchant évidemment les trompettes. Et c’est ainsi qu’à force de cultiver celui de supériorité, les grands favoris helvétiques, aussi impuissants que la légende à Flushing Meadows, nous rejouaient gazon maudit en s’inclinant pitoyablement contre la prétendue équipe bout de bois de Roy Hodgson .

    Du coup je ne vous raconte pas si je redoute la demi-finale de Coupe Davis ce week-end à Palexpo. Parce que naturellement, le succès des Fedrinka contre les Italiens est déjà une certitude pour les spécialistes toujours infaillibles du tamis. Il ne me reste donc plus à espérer que deux c’est assez, trois c’est trop. Et non jamais deux sans trois! 

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  • Federer à l'US Open: caramba encore raté!

    6123825[1].jpgComme il venait de s'imposer à Cincinnati, tous les spécialistes du tamis, et les Suisses in corpore, voyaient Federer gagner son 18e Grand Chelem en trois coups de cuillère à pot depuis le début de l’US Open.

    Alors vous imaginez si, à l’image de Jean-Marc Rossier se montrant d’une prétention folle, ils n’avaient plus le moindre doute concernant l'exploit ultime de Sa Grâce, quand le Japonais Nishikori s’est retrouvé en finale après avoir saigné à blanc en quatre sets Djokovic, le vampire de Belgrade, autre grand favori de l'épreuve.

    D’autant que pour rejoindre le petit Japonais, le maestro n’avait qu’à se débarrasser de Cilic qu’il avait de surcroît battu pour la cinquième fois au Master de Toronto. Il a fallu hélas très vite déchanter. En réalité, il a suffi que le Croate emporte le premier set et breake l’impuissant Rodgeur au tout début du deuxième, pour être certain que le Bâlois ne pourrait pas revenir.

    Ce n’était hélas pour lui pas Monfils en face et il a fini par prendre une humiliante râclée, s’inclinant piteusement en trois petites manches tricotées de main de maître par son impitoyable adversaire. Qui avait bouffé du lion, du tigre et de la panthère 

    Nadal ayant déclaré forfait et Murray n’étant pas à son meilleur niveau, aucun membre du big four n’est présent pour le duel au sommet, qui mettra donc aux prises deux seconds couteaux pour la première fois depuis 2005. Du coup, les experts d'Eurosport nous bassinent avec la révolution en marche dans le monde de la raquette, sous prétexte que des gamins ont damé le pion aux anciens.

    6123882[1].jpgPourquoi pas des nourrissons pendant qu’on y est? A leur âge, (24 ans pour Nishikori et 25 ans pour Cilic) Federer et Nadal croulaient déjà sous les Grands Chelems et Djokovic en comptait deux. Alors il faudrait attendre un peu que les «enfants» confirment avant d’affirmer qu’ils ont tué les pères. Des pères qui, à part le king, ne les dépassent que de deux ou trois ans!

    Mais le plus cocasse n’est pas là. Vous pensez bien que les commentateurs français, qui n’hésitent pas à mettre Gaël Monfils (28 ans) parmi les jeunes révolutionnaires, affirment  par ailleurs qu’un Tricolore a un rôle déterminant dans l’échec cuisant subi par notre gloire nationale.

    Eh oui, figurez-vous que si Cilic a atomisé le mythe, c’est grâce à Gilles Simon qui a carrément décoincé le Croate en l’obligeant à jouer cinq sets. Chauvinisme, quand tu nous tiens…

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