Finale de la Coupe Davis: la Suisse traumatisée au chevet de Rodgeur (17/11/2014)

Roger-Federer-and-Stanislas-Wawrinka-img17138_668[1].jpgTandis que les Français se désolent plus ou moins pour la forme, c’est le cauchemar dans les chaumières helvétiques, traumatisées depuis dimanche soir par l'option inouïe, impensable, bref tragique de la gloire nationale de ne pas jouer la finale des Maîtres à Londres, pour cause de dos en compote. Laissant ainsi Djokovic rafler le trophée sans combattre.

Certains esprit chagrins me rétorqueront que l’abandon de la légende n’a pas changé grand-chose sinon rien au résultat, mais quand même, il y a toujours un petit doute…

L’important n’est pourtant pas là. Le choc fut d‘autant plus grand qu’outre quelques non-participations logiques à des Masters 1000 pour alléger son calendrier, je crois bien que le seul forfait du Suisse sur place eut lieu à un tournoi de Bâle, en raison d’une douloureuse plante de pieds.

Mais ce fut au début de l’épreuve et non à son terme. D’où l’immense chagrin qui perdure et la véritable terreur de voir également l’orchidée noire renoncer à s’aligner contre les «mousquetaires» français en finale de la Coupe Davis vendredi prochain. Alors, info ou intox ? Du coup, chacun y va de son analyse pour décréter si oui ou non on verra cette image (photo).

Les plus pessimistes, convaincus que le mal est profond et, n’en supportant les conséquences funestes choisissent la solution extrême en s'imaginant carrément quitter ce bas-monde…. Les plus optimistes estiment au contraire que le mythe n’est pas si atteint que ça, et fait simplement preuve de la plus élémentaire sagesse en ayant refusé de courir deux lièvres à la fois. 

Entre les deux il y a les aficionados de Wawrinka, à un mini-poil de pouvoir disputer le duel ultime, qui manifestent de la mauvaise humeur à l’égard du maestro. Du genre c'est moche Rodgeur, tu as déjà remporté la chose cinq fois, tu as peiné un max, tu t’es grilles pour le Saladier et à cause de toi on va boire la Coupe jusqu’à la lie.

Autrement posé, tu aurais bien pu laisser ton pote en forme le jouer, ce match au sommet. Il n'est en effet pas aberrant de penser que Sa Grâce n’’était pas au mieux étant donné la façon invraisemblable dont il était malmené par le Vaudois, saigné à blanc la veille par l’implacable Dracula des courts.

Mais regardons la chose différemment. Si Federer un chouïa diminué avait lutté jusqu’au bout, juste histoire d'empêcher Stan de se défoncer à mort pour des prunes contre Novak et d’arriver à Lille plus grillé qu’un steak chez les Rosbifs? Et décidé de déclarer forfait ensuite pour conserver un maximum de chances à chacun chez Martine Aubry? Preuve certes d’un patriotisme exacerbé de la part du génie peu coutumier du fait. Mais sait-on jamais?  

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