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Les pieds dans le plat - Page 136

  • La TSR lui préfère la Schlager...

    Juste en passant, il devrait profiter de son prochain statut de roi pour s’acheter un caleçon. Parce que décidément, il me tue à décoincer son string de plus en plus frénétiquement. Mais bref. Puisque je vous en cause, la couronne de l’Ibère va elle aussi vaciller dès qu’il se la posera sur la cafetière, à en croire les analyses pointues de certains experts.
    Qualifiant Rafa de phénomène galactique, ils mentionnent dans la foulée et d’un ton un poil emprunté ses biscotos dantesques. Ça ne tiendra pas. Ou alors… Et c’est là que semble se dessiner un gros point d’interrogation sous les crânes, à l’évocation du physique stupéfiant de Monsieur Muscle.
    Maigre consolation. C’était quand même très dur d’assister en direct à la chute inexorable de l’icône. Enfin, tant qu’on se débrouille par ses propres moyens en se délestant d’une poignée de dollars. Car les pontes de la TSR, fondus de Schlager-Parade allemande, ont évidemment jugé inutile de se procurer quelques images de Toronto ou Cincinnati, pour nous laisser partager de visu l’agonie du plus grand héros helvétique depuis Guillaume Tell. Nous permettant accessoirement de vivre un tournant historique dans la raquette.
    Encore que Federer mérite moyennement que je me mette au lit pour le plaindre. A son habitude, il s’est montré d’une désespérante platitude saupoudrée d’une exaspérante fatuité dans ses explications, à la suite de ce nouvel échec honteux. Reconnaissance furtive du talent de l’adversaire et, comme toujours, pas l’ombre du début d’un soupçon d’une vague tentative de remettre un tant soit peu son jeu en question. Alors qu’en le regardant évoluer, j’en suis à craindre le pire contre absolument n’importe qui, de Gasquet à Wawrinka, à la perte d’un seul service! En outre, quand on lui demande s’il souhaite la défaite de Nadalator dans l’Ohio, Rodgeur prend un air méprisant pour répondre qu’il s’en fout, dans la mesure où il ne s’agit que d’un minable Masters Series.
    Le comble pourtant, c’est qu’en dépit de ses onze défaites, le futur ex-king du tamis juge que sa saison, plutôt satisfaisante au demeurant, se révélerait carrément explosive s‘il venait à gagner l’US Open. Et avant à Beijing.
    Drôle de pékin! Etant donné l’état actuel comateux de Sa Grâce, je ne l’imagine pas une seconde nous ramener une quelconque médaille de l’enfer chinois. Et vu qu’il constitue l’un de nos meilleurs atouts, sinon le seul, je ne vous raconte pas à quel point je les sens mal ces JO. Du coup, compte tenu de la situation générale, nous ferions tous mieux d’aller à la plage en août… Edmée

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  • Bouge-toi les fesses, Rodgeur!

    Un fromage pareil pour fêter la victoire de Noah à Roland Garros il y a… vingt-cinq ans, c’est dément!
    Décidément, nos chers voisins ne parviennent pas à se remettre de l’unique succès d’un compatriote sur l’ocre parisien depuis 1983. Non seulement leur dieu reconverti en chanteur à succès a été invité à en «découdre» sur une péniche avec Mats Wilander, son adversaire malheureux d’alors, mais il a une Allée à son nom porte d’Auteuil, dont il a baptisé la plaque devant une nuée de micros et de caméras.
    A part ça, j’ai entendu dire que ce cher Yannick, bien qu’il se prétende Federer à 100%, reproche au Suisse de cacher ses émotions et sa joie, de ne pas partager ses superpoints avec le public. De la jouer en somme trop Sampras et pas assez Noah. Je comprends le Bâlois, remarquez. Pour aller loin c’est sûr qu’il vaut mieux avoir l’Américain que le Français comme modèle!
    En même temps, elle n’a pas complètement tort, l’idole des foules hexagonales. En voyant l’autre jour Rodgeur évoluer contre l’Espagnol Montanes, besogneux troisième couteau, je comprenais encore mieux pourquoi il a autant de peine à se payer l’explosif Nadalator.
    Tandis que sa Seigneurie helvétique se traînasse en bougonnant, daignant distiller ici et là un coup de rêve pour déstabiliser l’adversaire ébloui, l’Ibère, halogène sur pattes plus excité qu’une puce, ne cesse de frapper chaque balle comme si sa vie en dépendait.
    C’est dire que le roi du tamis devra autrement se bouger les fesses pour se payer le scalp du terrien en chef. Il peut en effet courir, s’il compte sur les erreurs du taurillon de Manacor pour lui faciliter la tâche. A cet égard d’ailleurs, félicitations au commentateur inspiré de la TSR. Federer a retrouvé son tennis, clamait-il incongrûment dans le troisième jeu du quatrième set. Fastoche pour le king. C’était pile au moment où Montanes s’offrait sur un plateau en commettant trois doubles fautes…
    Bref, je n’ai pas fini de me ronger les ongles. Et de m’énerver contre la condescendance des organisateurs à l’égard de ceux qui n’ont pas le sang bleu.
    Il faut en effet affronter des Tricolores pour avoir droit à un terrain décent à Roland Garros. A l’image de Patty Schnyder, tombeuse (certes laborieuse mais tant pis) d’Emilie Loit hier sur le court No 1. Sinon il y a fort à parier que la dixième tête de série eut été à nouveau, comme Wawrinka jeudi, exilée sans ménagement à la campagne…

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  • Ça mégote sur l’orchidée noire!

    Je trouve qu’il y a quelque chose de biblique dans le fait de sacrer Federer roi des rois en ce début d’année. Surtout quand je considère la manière dont on le perçoit à travers la blogosphère déchaînée.

    Non contents de le glorifier façon messie côté courts, les fans le célèbrent également côté jardin. Humble, sympa, fair-play, poli, calme, irréprochable. Bref, exemplaire sous toutes les coutures, le Rodgeur.

    Il est même tellement exceptionnel que ses adversaires se sentent un poil gênés de le battre. A l’image de Djokovic, qui a carrément souffert le martyre en s’offrant le scalp de la légende à Montréal.

    Et pourtant, figurez-vous que certains mégotent sur la perfection du Midas de la raquette helvétique. Je veux parler des commentateurs d’Eurosport. Oh certes pas ouvertement. Ça la ficherait mal étant donné que ce sont leurs confrères de L’Equipe qui ont sanctifié le phénix pour la troisième fois consécutive. Mais par la bande, nos incurables chauvins déclarent vicieusement que le tournoi le plus difficile de la planète reste sans conteste Roland Garros. Comme Sa Grâce Infinie ne parvient pas à le gagner, suivez mon regard!

    Cela dit, peiner pour toucher terre, avouez que c’est banal pour un extraterrestre. Sans compter que la surface parisienne est juste propre à couronner les escargots de service. A l’instar d’ailleurs du «plexicushion» de Melbourne. Il faut vraiment avoir une poche de kangourou à la place de la cervelle pour inventer un truc pareil. Une nouveauté catastrophique pour les amoureux du jeu offensif, mitonnée en sus dans le but crasse de juguler la mainmise implacable du Lucky Luke bâlois sur le tamis mondial. Moche, mais de nature à mettre du baume sur les chagrins esprits tricolores, de plus en plus frustrés dans le domaine.

    Remarquez, ils peuvent toujours se consoler avec le record de longévité de Santoro, qui dame le pion à Agassi. Sans les victoires, évidemment. Et après sa énième défaite humiliante contre Davydenko, les affaires ne semblent pas près de s’arranger pour le malheureux Fabrice, quasiment condamné à entrer à reculons dans l’Histoire.

    Un peu à l’image de Mauresmo, qui comptait sur les tournois australiens pour se refaire une beauté. Mais question lifting, il y a du boulot. C’est presque pire que pour son compatriote dans la mesure où la pauvre Amélie a été sèchement corrigée en quarts à Gold Coast par… Patty Schnyder. Edmée

     
    Réference
    Doc-ID:  J20080105682290
    Nombre de caractères:  2530
    Droit d'auteur:  Tribune de Genève
    Indexé par:  cgomez
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