Les pieds dans le plat - Page 135
-
A côté d'Hitzfeld, Hercule se les roulait!
Quand je pense qu’on a parlé de JO dans l’enfer chinois! Alors que ça baigne à Pékin. Notamment pour les bêtes. Bolt la panthère et Phelps le dauphin, dont les exploits font pourtant tousser les esprits chagrins. Surtout ceux du second. Dire qu’on lui cherche bêtement des poux dans la tête sous prétexte qu’il sale drôlement ses sandwiches-mayo!On devrait au contraire le plaindre. Imaginez l’existence sordide de ce malheureux garçon: nager, dormir et se gaver le reste du temps d’immondes cochonneries graisseuses, sous peine de s’éteindre comme un dinosaure!A part ça, nous autres Helvètes sommes évidemment moyennement concernés par ces joutes d’extraterrestres. Heureusement que nous avons le fabuleux succès de nos footeux pour nous réjouir après la cacade de l’Euro…Rassurez-vous, je plaisante. Il m’a suffi de voir contre qui et comment pour déchanter aussi sec. Remarquez, cela n’a pas empêché la jubilation de nos inénarrables de la TSR. Pour eux, le bémol se résume à un léger manque de communication. Un euphémisme! A regarder évoluer les Suisses, il y avait une sacrée friture sur la ligne…Plus fâcheux, je les sens victimes du syndrome Federer, qui n’admet pas errer sur les courts depuis des mois et s’écroule pathétiquement de bonheur en décrochant une médaille d’or… en double. Du genre, je vise l’Everest, mais le Salève par la face sud, c’est l’extase. Pareil chez les Rouges, délirant à l’idée de s’être payé des Chypriotes dont même Servette serait venu à bout les doigts dans le nez.Aussi me demandé-je si ce cher Hitzfeld mesure bien l’ampleur de sa tâche. A côté du boulot qui l’attend pour espérer la victoire de ses troupes en Israël, Hercule c’est simple, il se les roulait! Edmée -
Faute de grive...
A l'issue de la demi-finale remportée par la paire Federer-Wawrinka dans l'enfer de Pékin, Pascal Droz, n'en pouvant plus d'un tel exploit, remarquait avec humeur que les méchants journalistes vilipendeurs de Rodgeur après son quart pitoyable face à Blake, allaient sans doute s'en mordre les doigts. A croire que cette rencontre "exceptionnelle" contre les jumeaux Bryan effaçait d'un coup les errements coupables du Suisse sur les courts depuis des mois.
Quelle blague! Certes, je suis contente que l'ex-numéro un mondial ait enfin réussi à rafler de l'or olympique en gagnant le tounoi avec son pote. Mais c'est vraiment le cas de dire que faute de grive on mange du merle. D'autant que c'est surtout grâce au tennis dévastateur du Vaudois, je sais une fois n'est pas coutume mais quand même, que le Bâlois a pu vaincre le sommet. Une montagne à vaches entre nous. A part aux JO et en Coupe Davis où on ne peut pas faire sans, je ne me souviens pas que le double ait été sérieusement pris en considération ailleurs. La preuve, la télé ne retransmet pratiquement jamais les matches.
Aussi attendrais-je l'US Open pour cultiver l'espoir de voir mon tennisman favori revenir aux affaires. Un espoir extrêmement mince, je ne vous le cache pas. Car en constatant la facilité déconcertante avec laquelle Nadal le cannibale a joué les Midas en simple en terrassant le malheureux Gonzalez, notre roi déchu n'est pas franchement près de remonter sur son trône...
-
Drôle de tournant dans la raquette
On n'a pas fini de l'entendre, les tournois de Toronto et Cincinnati ont donc marqué un tournant dans l'histoire de la raquette actuelle. Eh bien, je trouve que ce n'est pas franchement pour le mieux quoiqu'on en dise. Chez les garçons d'abord, où, à peine assuré de sa place de numéro un mondial, Nadalator, en dépit des dithyrambes dont il est l'objet, se laisse pitoyablement balayer par Djokovic. Le malheureux Federer doit en être malade. D'autant qu'il a sans doute dû voir à quel point Murray s'est facilement débarrassé de Karlovic, celui-là même qui a ignominieusement précipité sa chute en huitièmes de finale...
Et c'est encore moins engageant chez les filles, Jankovic allant devenir la reine des courts non seulement après avoir lamentablement perdu contre une seconde lame, mais sans avoir gagné le moindre tournoi du Grand Chelem. Remarquez, il y a plus saugrenu dans le genre. C'est la façon dont les commentateurs français ont tendance à se gausser de la jeune Serbe en rappelant la chose. Oubliant qu'il y a quatre ans, ils portaient follement aux nues... Amelie Mauresmo, qui n'avait pourtant pas procédé autrement pour s'asseoir sur le trône du tennis féminin!
Edmée