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Les pieds dans le plat - Page 132

  • Superchampion, mais indigne d'images!

    Si vous persistez à regarder le sport sur la TSR, vous avez sans doute entendu, en ouverture de l’émission de dimanche dernier, Marie-Laure Viola causer avec des sanglots dans la voix de l’extraterrestre Simon Ammann. S’extasiant follement sur les mérites rares de ce champion d’exception, survolant tel un aigle impérial la Coupe du monde de saut à skis.
    Et de nous passer six secondes d’un exploit du phénomène vaguement visible en arrière-plan, en dévidant la suite de son sommaire.
    Génial! C’est en effet tout ce que les fans de la discipline ont eu à se mettre sous la rétine. Pour admirer plus longuement leur idole en action et en direct, ils ont dû se rabattre sur Europort. En revanche, il n’y a pas assez d’images sur la chaîne romande pour nous vanter les vertus des experts helvétiques de la latte alpine.
    Et je ne vous raconte pas les déluges d’enthousiasme avec les deux podiums glanés lors des épreuves d’hier. Il suffit pourtant de se référer à l’immense talent que les inénarrables de l’antenne leur prêtent pour juger simplement normal que les intéressés se remuent les fesses, histoire de se hisser sur une marche. D’autant que ce n’est pas la première.
    Et que ça cache la lenteur lancinante des deux plus grands «virtuoses» du circuit, côté garçons et côté filles. La flèche des Bugnenets n’est peut-être pas passée inaperçue à Val Gardena auprès des chasseurs d’autographes. En revanche complètement incognito sur la piste où le Neuchâtelois continue à se laisser déborder outrageusement par ses pairs.
    Pareil pour la fusée de Comano, alias le talent du siècle, qui a furieusement tendance à se comporter façon bombe à retardement.
    Bref, pour l’instant, le crack Didier Cuche et le prodige Lara Gut sont surtout bons à jouer bêtement de la cloche dans la pub Swisscom et Cie!
    A ce propos d’ailleurs, vous avez probablement découvert qu’en dépit de son annus plutôt horribilis, ce cher Federer a réussi à décrocher un titre aussi majeur que l’US Open. Aux côtés de Tiger Woods et Thierry Henry, il est devenu le héros de la pire publicité 2008, en l’occurrence celle de Gilette. C’est du moins l’avis de la rédactrice en chef de l’hebdomadaire britannique Campaign, spécialiste du secteur.
    Voilà qui risque de ne pas trop galvaniser les sponsors, déjà un poil réticents, paraît-il, à l’égard de Rodgeur. Autant dire que Sa Grâce a intérêt à cravacher sec de la raquette l’an prochain s’il veut maintenir son train de vie!
    Edmée

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  • A peine chasseur déjà gibier, le cador...

    Il y a toujours un Suisse qui se viande dans une épreuve quelle qu’elle soit. Et de surcroît il s’y colle souvent le premier. Rebelote au super-combiné de Val d’Isère. Du coup ce n’était pas franchement utile que le cador du circuit ait deux mille piquets dans les jambes, pour qu’un seul le fasse se planter lamentablement!
    Il s’agit évidemment de la flèche des Bugnenets, qui a de plus en plus de mal à atteindre la cible. A peine chasseur le voici déjà gibier, le malheureux. Pas de doute, il devra bientôt la jouer façon Sylviane Berthod, qui défaillait de plaisir à la simple idée de distinguer les pieds du podium avec des jumelles! Dire que le Vaudruzien ne supporte pas que j’ose relativiser un chouïa ses performances. Il suffit pourtant de constater qu’il se classe derrière Didier Défago au général pour mesurer l’ampleur du désastre.
    Ce qui était hautement prévisible, du moins pour les non-spécialistes de la latte. Il n’y a en effet que des experts à la noix pour se gourer autant que leurs idoles. A l’image de l’ineffable Jaton, dont on finira par le savoir qu’il skie avec les champions et s’assied à côté d’eux dans l’avion!
    Remarquez, pour une fois, j’ai trouvé Sa Logorrhée d’une rare sobriété en commentant le départ de Cuche. Il est vrai que ce brave Fabrice était forcé d’y mettre une sourdine. Clamer que son dieu allait trop vite alors qu’il parvenait péniblement à se classer trente-deuxième de la descente de Beaver Creek, ça contribue forcément à vous scotcher la menteuse…
    Mais l’incorrigible n’a pu s’empêcher de sortir quelques âneries de son cru hier, déclarant sans rire que si les autres étaient arrivés en bas, c’était grâce au Neuchâtelois…
    Bref, il ne manque plus que le talent du siècle, alias Lara Gut, se mélange à son tour les spatules pour précipiter la sinistrose helvétique sur le front de neige.
    A part ça, vous avez vu que McSornette a refait des siennes. Je veux parler de l’histoire des maillots. Chaque fois que les Aigles se piquent d’excentricité vestimentaire, ai-je lu, ils se laissent pigeonner. Certes, rien ne prouve que fringués en grenat ordinaire ils les auraient gagnées, ces rencontres. Mais peu importe.
    Récidive donc, mardi dernier. Au point que je plaignais le pauvre Big Mac. L’imaginant obligé de suivre un concept naze du marketing qui lui rapportait trois sous. Pas du tout. Ces camisoles folkloriques sortent de son imagination fertile. Vu le résultat, «W» aurait intérêt à se dénicher une vraie raison de se surmener les méninges. Et fissa!

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  • Devine qui vient coacher cet après-midi!

    Je ne sais pas si vous avez lu cette incroyable nouvelle nous concernant. Coiffant contre toute attente les Japonais au poteau – 127 kilomètres séparent en effet les deux nations – les Suisses ont réussi à décrocher le titre enviable de champions du monde… du train.
    Pas de doute. En partisans de la loi du moindre effort, les Helvètes se révèlent imbattables dès qu’il s’agit de poser leurs fesses quelque part en attendant que ça se passe.
    Vous me rétorquerez pourtant que certains font de louables efforts. Je veux parler des footeux servettiens dont j’ai appris, à ma grande
    surprise, qu’ils avaient un potentiel infiniment supérieur à leur classement. Comme le démontre la déculottée infligée à Thoune et qui les a propulsés à l’antépénultième rang…
    Bref, figurez-vous que les Grenat tentent, pour espérer battre le diabolique Gossau, de se forger un mental d’acier en faisant du karaté. A l’image de leurs homologues de la crosse. C’est du moins ce qu’a promis McSornette en papotant avec Castella. Omettant toutefois de dévoiler l’essentiel à Calimero. Car si ses Aigles s’ingénient à se concocter un moral en béton armé, ce n’est pas tant pour avoir la superpêche que pour parvenir à supporter les redoutables lubies de leur triple boss.
    Car il n’est décidément pas du genre à tirer la moindre leçon des événements, ce brave garçon. Vous vous souvenez sans doute que samedi dernier il devenait la risée du pays pour ne pas avoir réussi à rallier Lugano par les airs, laissant ses malheureux
    Aigles voler à l’échec sous la houlette de… Matte, l’entraîneur-assistant.
    J’avais alors osé déduire du comportement douteux de «W» qu’il s’en tamponnait de son équipe, ce qui l’avait considérablement agacé, paraît-il. Eh bien, je ne peux prétendre qu’il fasse le maximum pour me prouver qu’il en a vraiment quelque chose à battre. Au contraire, puisque c’est rebelote. Les joueurs devant encore se déplacer au Tessin, Sa Seigneurie les envoie en car dès cette nuit dans la région de Berne et les rejoindra dimanche à Ambri. Certes par la route cette fois. Mais cela reste quand même
    drôlement hasardeux, le match débutant à 15h45 et les conditions météorologiquesne cessant de s’aggraver.
    C’est dire si l’inénarrable Big Mac, plus amateur de navet que jamais, risque de se retrouver dans la peau du héros d’un nouveau remake intitulé en l'occurrence «Devine qui vient coacher cet après-midi!»
    Edmée

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