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  • Grand écran: censé être super flippant, "Dalloway" ne tient pas vraiment ses promesses. Contrairement à Cécile de France

    Après son haletante Boîte noire, on attendait beaucoup de Dalloway, le nouveau film du réalisateur français Yann Gozlan. Romancière en mal d’inspiration, Clarissa (Cécile de France) rejoint une prestigieuse résidence d’artistes à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle à laquelle Mylène Farmer prête sa voix, plus qu’un simple soutien, une sorte de confidente qui l’aide à écrire. 

    Mais petit  à petit Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident (Lars Mikkelsen). Sûre d’être surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. 

    Annoncé comme un thriller d’anticipation des plus flippant, sur fond de pandémie et de dérèglement climatique, Dalloway ne se montre malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions. En dépit ou à cause de son sujet IA, qui apparaît trop convenu au fil de l’intrigue. Difficile en effet d’éprouver de l’effroi, alors qu’on n’est jamais vraiment surpris dans ce huis-clos censément oppressant.  

    Sans  vrai  suspense, l’opus se  laisse toutefois voir sans trop d’ennui, en raison d’une certaine ambiance, de son esthétisme, des décors soignés, et avant tout grâce à la prestation inspirée de Cécile de France, très crédible dans son rôle. Comme d’habitude  la talentueuse comédienne fait ce qu’il faut pour qu’on la sente de plus en plus angoissée, sous l’emprise et la menace de son IA, de moins en moins docile, bienveillante et… artificielle, selon les intonations chaudes, complices ou autoritaires de Mylène Farmer.   

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 17 septembre.

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  • Cinéma: Robert Redford, monument du cinéma américain, est mort. Hommage mondial

    C'était une légende, une icône, un monstre sacré du cinéma américain. L’acteur, réalisateur et producteur Robert Redford est mort à 89 ans, le 16 septembre 2025, chez lui, à Sundance, dans les montagnes de l'Utah. Les causes de son décès  n’ont pas été précisées. Des hommages de ses pairs, Meryl Streep, Jane Fonda, Leonardo DiCaprio, ainsi que des représentants du monde politique, lui ont été rendus partout sur la planète et les chaînes de télévision ont bouleversé leurs programmes. 

    Figure incontournable du héros hollywoodien, il a marqué plusieurs générations en tournant dans plus de 70 films, incarnant la plupart du temps des personnages positifs, et réalisé neuf longs métrages. Ardent apôtre du cinéma indépendant américain, il a créé en 1981 le Sundance Institute,qui parraine le festival du film du même nom, contribuant à la découverte de talents comme Quentin Tarantino ou Steven Soderbergh 

    Butch Cassidy et le Kid le lance en 1969

    Robert Redford commence sa carrière dans les années 1950 à la télévision avant de se faire connaître sur grand écran dans les années 1960. Il atteint la célébrité en 1969 avec le western emblématique Butch Cassidy et le Kid  aux côtés de Paul Newman, deux futures stars qui chemineront ensemble. Ils se retrouvent notamment en 1973 dans L’Arnaque ,   lauréat de sept Oscars, dont celui du meilleur film. 

    Pami les nombreux autres opus cultes du beau et charismatique cowboy au cheveux d’or,  on peut citer Jeremiah Johnson (1972), Gatsby le magnifique  (1974) Les trois jours du Condor (1975) Les hommes du président (1976), sans oublier, aux côtés de  Meryl Streep (photo ci-dessus), le célébrissime Out Of Africa (1985), qui l’a consacré amant idéal.

    De gros succès comme réalisateur

    Devenu l’un des acteurs les plus populaires au sein de la mecque de la pellicule écologiste engagé, démocrate convaincu, défenseur des tribus amérindiennes et des paysages américains, Robert Redford vu une dernière fois dans le film Avengers: Endgame en 2019, a également connu le succès comme metteur en scène. Et cela dès son premier film Ordinary People en 1980, qui remporte quatre Oscars dont celui de meilleur film et meilleur réalisateur. Confirmation de son talent avec Et au milieu coule une rivière  (1992) et L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (1998).
     
    Redford  a reçu de nombreuses distinctions cinématographiques aux États-Unis et ailleurs, dont un Bafta, deux Golden Globes, un César d’honneur. Time l'a nommé l’une des 100 personnes les plus influentes au monde en 2014. Et pourtant, cet acteur adoré de tous et de toutes n’a jamais été oscarisé pour son interprétation. Il a dû se contenter d’un Oscar pour l’ensemble de sa carrière en 2002.

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  • Grand écran: "Sirât", road trip techno-mystique halluciné dans le désert marocain. Eprouvant!

    Selon l’islam, Sirât, c’est  le pont entre l’enfer et le paradis, plus fin qu’un cheveu et plus aiguisé qu’une épée . Un fil étroit qui nous sépare de la fin. Sirât, c’est aussi le titre du dernier film d’Olivier Laxe, récompensé par le prix du jury au dernier festival de Cannes. La moindre des choses pour une majorité de critiques. Secoués, subjugués par l’approche hors norme du réalisateur franco-espagnol,  l’omniprésente et puissante musique de David Letellier, alias Kangding Ray, ils espéraient plutôt le voir décrocher la Palme d’or.

    Dans un monde en guerre, en suspension entre la vie et la mort, Luis (Sergi Lopez) et Esteban,  sonfils de 12 ans, débarquent dans une free party, où pulse une  techno brutale, expérimentale, et où s’agite frénétiquement une foule en transes déglinguée, sous substance. Luis et Esteban sont à la recherche de leur fille et sœur Mar, disparue depuis plusieurs mois lors de l'une de ces raves. Dans l’espoir que quelqu’un la reconnaisse, ils distribuent sa photo à tout le monde, se liant ainsi avec une communauté de vrais teufeurs, dont certains sont estropiés.  

    Alors que des soldats marocains sont venus interrompre la party,  Luis décide de suivre ses nouveaux copains et leurs camions, à la poursuite d’une autre fête où sa fille pourrait se trouver. Et c'est parti pour un road trip techno-mystique dans les dunes, les roches et les falaises impressionnantes du désert saharien, les sons entrant en résonance avec un paysage d’une indéniable beauté. Tandis que les radios de ce convoi de l’extrême diffusent des informations laissant sous-entendre l'éclatement d’une Troisième Guerre mondiale, les raveurs itinérants sont lancés dans une course effrénée pour fuir l'horreur, avant que tout explose et s’écroule autour d’eux.

    Entre rave sauvage, quête paternelle, réflexions sur l'humanité et voyage intérieur, Olivier Laxe propose une expérience sensorielle, immersive, métaphysique, métaphore du monde actuel, aux dialogues et au récit minimalistes. Cela dit, le cinéaste  divise. Selon que l’on adhère ou non à la techno qui nous vrille les tympans, on sera ou non captivé par ce film choc inclassable, dérangeant, déroutant, halluciné, anxiogène et surtout physiquement éprouvant.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 septembre.

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