Grand écran: censé être super flippant, "Dalloway" ne tient pas vraiment ses promesses. Contrairement à Cécile de France (17/09/2025)
Après son haletante Boîte noire, on attendait beaucoup de Dalloway, le nouveau film du réalisateur français Yann Gozlan. Romancière en mal d’inspiration, Clarissa (Cécile de France) rejoint une prestigieuse résidence d’artistes à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle à laquelle Mylène Farmer prête sa voix, plus qu’un simple soutien, une sorte de confidente qui l’aide à écrire.
Mais petit à petit Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident (Lars Mikkelsen). Sûre d’être surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes.
Annoncé comme un thriller d’anticipation des plus flippant, sur fond de pandémie et de dérèglement climatique, Dalloway ne se montre malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions. En dépit ou à cause de son sujet IA, qui apparaît trop convenu au fil de l’intrigue. Difficile en effet d’éprouver de l’effroi, alors qu’on n’est jamais vraiment surpris dans ce huis-clos censément oppressant.
Sans vrai suspense, l’opus se laisse toutefois voir sans trop d’ennui, en raison d’une certaine ambiance, de son esthétisme, des décors soignés, et avant tout grâce à la prestation inspirée de Cécile de France, très crédible dans son rôle. Comme d’habitude la talentueuse comédienne fait ce qu’il faut pour qu’on la sente de plus en plus angoissée, sous l’emprise et la menace de son IA, de moins en moins docile, bienveillante et… artificielle, selon les intonations chaudes, complices ou autoritaires de Mylène Farmer.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 17 septembre.
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