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  • Grand écran: "Connemara", histoire d'amour sur fond de fracture sociale. Avec Mélanie Thierry et Bastien Bouillon

    Suite à Leurs enfants après eux des frères Ludovic et Zoran Boukherma, c’est à un autre roman de Nicolas Mathieu, Connemara, que s’est attaqué Alex Lutz pour son quatrième film. Il y suit Hélène (Mélanie Thierry), la quarantaine, issue d’un milieu modeste dans une petite ville des Vosges, dont elle s’est échappée. Montée à Paris et dans l’échelle sociale, elle a réalisé son rêve d’adolescente en devenant cadre supérieur. 

    Mais  un  burn out brutal  bouleverse tout. Alors qu’elle est revenue s’installer avec sa famille dans sa province natale, Hélène croise un soir, sur le parking d’un restaurant, le beau  Christophe (Bastien Bouillon), très populaire hockeyeur de ses années lycée. Elle retombe alors sous le charme de celui dont elle était secrètement amoureuse. Séparé de sa femme, lui n’a jamais quitté la région, en allant  vivre avec son père.

    Retour aux sources sur fond de fracture sociale. On imagine alors la possibilité d’une aventure sentimentale (symbolisée par la célèbre chanson de Michel Sardou)  à laquelle s’essayent ces deux personnages désormais étrangers l’un à l’autre, touchants pourtant dans leur envie d’y croire. Mais si Mélanie Thierry, transfuge de classe et le candide Bastien Bouillon mettent de l’intensité et de la sensibilité dans leur jeu, l’auteur se donne du mal pour complexifier une histoire d’amour plutôt banale, en dépit du mal-être de son héroïne. 

    Respectueux du roman, trop peut-être,  Alex Lutz livre un film un peu poseur, à la mise en scène maniérée, insistant notamment sur le flou artistique. Décidément, on lui préfère la casquette d’acteur à celle de réalisateur.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 10 septembre. 

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  • Grand écran: "Adieu Jean-Pat", une comédie qui veut rire de la mort. Avec Hakim Jemili

    Etienne, 35 ans, la maladresse incarnée, n'a toujours pas pardonné à son prétendu copain Jean-Pat, qui lui a pourri l’existence pendant toute son enfance. C’est dire s’il n’est pas franchement bouleversé en apprenant par hasard sa mort. Et pourtant funérailles, le cas de le dire en l’occurrence, il va se retrouver malgré lui à organiser l'enterrement de son harceleur., Se confrontant du même coup  à son passé et à l'aigreur qui le mine depuis des années. Un film se voulant à la fois noir, grinçant et drôle, mais qui a tendance à confondre complexité et tarabiscotage, en multipliant péripéties et quiproquos convenus. 
     
    Portée par l'humoriste Hakim Jemili, passant pour le nouveau visage de la comédie populaire française, cette farce qui prétend rire de la mort est signée Cécilia Rouaud . Elle est basée sur un scénario du dessinateur Fabcaro et du regretté Laurent Tirard. Alors malade, il a offert la réalisation à la cinéaste. «Un beau cadeau pour mon quatrième long métrage», nous confie l’attachante Cécilia, rencontrée à l’occasion de son passage à Genève.
     
    «J’aime la façon originale qu’a Laurent de raconter le monde. Trouver de la légèreté dans le drame, mêler l’humour noir, l’émotion et la tendresse, ça me parle. J’ai tout gardé. Je me suis simplement permis de moderniser l’intrigue en la féminisant. Etienne est entouré de femmes fortes, l’obligeant finalement à tenir bon. Ce qui a plu à Laurent».

    Abordant divers thèmes comme  la mort, rancune, le pardon, l’absurdité de la vie, la peur de passer à côté, l'amitié, les illusions amoureuses, les déceptions, les désirs, Cécilia Rouaud  met aussi un peu d’elle-même dans ce texte écrit par d’autres. «La famille me passionne, l’exploration de ses liens de ses dynamiques, la difficulté de quitter ce qui a marqué l’enfance». 

    Et bien sûr il y a Etienne. Pour incarner ce personnage pataud craignant de s’engager, manquant de confiance en lui, l’auteure a misé sur Hakiim Jemili. «Je n’ai pas hésité une seconde. Il vient du stand up, allie dérision et gravité. Avec sa présence magnétique, il a déclenché une empathie immédiate chez les autres comédiens. J’ai pris un immense plaisir à constituer une équipe autour de lui. Un vrai effet de troupe».

    «Adieu Jean-Pat», à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 3 septembre. 

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