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  • Grand écran:"Prodigieuses", la lutte acharnée de deux virtuoses pour surmonter la maladie. Emouvant

    Pour leur premier long métrage,, Frédéric et Valentin Potier, père et fils, s’inspirent de l’histoire vraie des jumelles Audrey et Diana Pleynet,  nséparables pianistes virtuoses, pour raconter celle des soeurs Vallois. Claire (Canille Razat) et Jeanne (Mélanie Robert) sont admises à 18 ans à la prestigieuse école de musique de Karlsruhe, dirigée par le tyrannique et impitoyable professeur Klaus Lenhardt. Portant les ambitions de leurs parents, incarnés par Frank Dubosc (dans un rôle dramatique inattendu) et Isabelle Carré, elles sont promises à un très grand avenir .  

    Malheureusement, les deux jeunes filles sont stoppées dans leur irrésistible ascension par une maladie orpheline qui affecte peu à peu la motricité de leurs mains. Elle risque de ruiner des années d’efforts ainsi que les ambitions d’un père, moustachu plutôt rustre qui a tout abandonné, dédiant sa vie à ses championnes. Pourtant, incapables d’imaginer leur existence sans piano, refusant de renoncer à leur rêve, les jumelles vont se battre farouchement, développant une technique unique qui va les rendre véritablement prodigieuses, en dépit de la perte progressive de leurs capacités physiques à jouer. 

    Camille Razat et Melanie Robert livrent de solides prestations dans cette histoire aussi émouvante qu'incroyable.  De leur côté les deux auteurs évoquent avec sensibilité la force de la sororité, la résilience, la lutte acharnée des deux protagonistes. Mais sans véritable incarnation, dans la mesure où ils expliquent plus qu’ils ne démontrent la ténacité des ses sœurs Pleynet, déterminées à ne pas laisser la maladie les empêcher.de mener une carrière exceptionnelle. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 20 novembre.  

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  • Grand écran: "La plus précieuse des marchandises", film d'animation pour raconter les horreurs de la Shoah

    Un bûcheron et sa femme se débrouillent comme ils peuvent au cœur d’une forêt polonaise. A la guerre qui les cerne de partout s’ajoutent la faim, le froid, la misère. Un jour, la bûcheronne, qui pleure la mort de son enfant, entend des cris. Ceux d’un bébé jeté, dans l'espoir qu'il survive, d’un des trains qui traversent sans cesse leur bois pendant l’holocauste. Elle le recueille en dépit de la réticence de son mari. Mais il va changer d’avis et cette précieuse petite marchandise bouleversera leur vie, ainsi que celle des autres gens  qui vont croiser son destin.  

    Connu pour l’étendue de son registre, Michel Hazanavicius se lance dans un nouveau genre, l’animation, avec une œuvre qui avait été sélectionnée en compétition en mai dernier à cannes.  Révélant un talent de dessinateur en croquant tous les personnages, il adapte avec sobriété, sensibilité, délicatesse, tendresse et humilité le roman de Jean-Claude Grumberg sur la déportation des juifs vers les camps nazis. Réussissant ainsi à raconter sans l’éluder l’horreur de la Shoah, mais en utilisant le hors champ pour en évoquer les pires atrocités. Sur une musique d’Alexandre Desplat, l’histoire, à la fis belle et sinistre visuellement, est racontée en off par le regretté Jean-Louis Trintignant. Prêtent également leur voix, Dominique Blanc, Grégory Gadebois, ou encore Denis Podalydès. 

    N’oubliant pas la férocité de l’homme, mais préférant en montrer la bonté et la générosité, Michel Hazanavicius livre ainsi un conte sobre, attachant nécessaire, un hymne au courage, à l’espoir, à l’amour. Un film à portée universelle et à vocation pédagogique. Pour ne pas oublier.

    A l‘affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 20 novembre.

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  • Grand écran: "Naître Svetlana Staline", le parcours hors norme de "la princesse du Kremlin"

    Fille unique de Joseph Staline et de Nadejda Allilouïeva, Svetlana, qui a vu le jour en 1926, a eu une existence complexe, hors du commun. A travers des archives rares et des images animées, le réalisateur suisse Gabriel Tejedor brosse le portrait d’une femme libre, qui essaie de prendre le contrôle de sa vie et d’échapper à l’ombre sanglante de son père. S’inscrivant dans le contexte politique, social et idéologique de l’époque, l’auteur met au jour un chapitre méconnu, en racontant le parcours fascinant d’un personnage excessif, exalté, émouvant, déchiré entre sa redoutable filiation, son éducation, sa responsabilité maternelle et ses propres ambitions. 

    Adorée de son père, qui la chouchoutait et s’amusait à obéir à ses ordres de gamine, Svetlana mène une vie insouciante au Kremlin jusqu’à la mort de sa mère, qui se suicide six ans plus tard. Son monde commence à changer. Petit à petit, elle voit ses proches disparaître. Par ailleurs l’impitoyable Staline a l’amour tyrannique. Il a aussi du mal à accepter de la voir grandir. Il exige qu’elle se comporte et s’habille modestement, en cachant ses coudes et ses genoux.

    Des compagnons pour provoquer son père 

    Elle fait mine de céder, mais sort faire la bringue avec son frère et, à 16 ans, tombe amoureuse d’Alexis Kapler, comédien juif, son aîné de 38 ans. Furieux, Staline la gifle, l’oblige à rompre ses fiançailles et Kapler est condamné à dix ans de goulag. Dès lors le fossé s’élargit entre le père et la fille qui choisira ses futurs compagnons pour le provoquer. Et tout bascule lors de la mort du dictateur, responsable de millions de morts,  en 1953.

    Svetlana est désormais sous haute surveillance.  Elle fréquente les intellectuels et les dissidents. abandonne le nom de Staline pour celui de sa mère, Allilouïeva, se convertit à la religion orthodoxe, et commence à écrire son autobiographie pour se libérer l’esprit. Mariée et divorcée deux fois, alors mère d’un garçon et d’une fille, elle entame en 1963 une liaison avec Brajesh Singh, membre du PC indien qu’on lui interdit d’épouser. Toutefois à sa mort en 1966 , elle est autorisée à rapporter ses cendres en Inde. Elle profite alors de ce séjour pour réclamer l’asile à l’ambassade des Etats-Unis à New Dehli, abandonnant ainsi ses deux enfants. Sa fille Katia ne le lui pardonnera pas. 

    Traquée jusqu’à sa mort

    Mais on est en pleine guerre froide. A Genève ont lieu  es discussions sur la signature d’un traité de désarmement nucléaire entre les États-Unis et l’URSS ont lieu à ce moment-là à Genève ! On craint que le passage de la fille de Staline à l’Ouest ne compromette tout rapprochement entre les deux blocs,, comme le montre le documentaire.  Tandis que les Soviétiques manifestent  leur colère, le président Lyndon Johnson embarrassé préfère d’abord la cacher en Suisse, à Fribourg, chez les religieuses. Elle devient la cible des reporters qui la traqueront sans relâche jusqu’à sa mort, à l'instar des services secrets et ses fans. 

    Après ce séjour en Suisse, ce sont des années d’errance pour Svetlana. Elle se remarie, donne naissance à une petite Olga, divorce, ne cesse de déménager, prend la nationalité américaine, publie ses souvenirs où elle qualifie son père de monstre. Elle retourne en URSS en 1984, mais, déçue, retrouve un pays au bord de la faillite, un parti qui veut l’instrumentaliser et des enfants à qui elle n’a jamais manqué. Elle décide alors de s'installer  à Londres  Au départ crainte et admirée, mais prisonnière politique de son père, «la princesse du Kremlin» finira tristement ses jours dans le Wisconsin, en novembre 2011. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 20 novembre. 

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