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  • Grand écran: "Marie-Line et son juge", une comédie dramatique convenue avec Michel Blanc et Louane

    Cheveux roses, jupe  hyper courte, blouson  à paillettes et baskets à fleurs, Marie-Line (Louana Emera), 20 ans, est une jeune fille un poil vulgaire, mais attachante,  dynamique et joyeuse. Tout en s’occupant  de son père dépressif, handicapé suite à u accident de travail et qui répugne à se lever de son canapé (Philippe Rebbot), elle gagne sa vie en servant des cafés en chantant, dans un bar du Havre.

    Parmi les clients il y a un juge d'instruction ronchon et coincé (Michel Blanc) qui me veut que du whisky japonais sans glaçon. San oublier le joli Alexandre (Victor Belmondo), étudiant en cinéma au sourire irrésistible qui rêve de monter à Paris. Marie-Line craque, mais leur petite aventure passionnée ne dure pas. Influencé par ses potes qui se moquent de ses lacunes culturelles, Alexandre la laisse tomber. En plus, elle perd son emploi et se retrouve dans l’impossibilité de régler une dette de 1500 euros. 

    Momentanément privé de son permis de conduire pour une raison qu’on découvrira plus tard, le juge propose à Marie-Line de l’engager comme chauffeur . En la payant bien sûr. Dans la déche, elle accepte. Convenue, la suite  est prévisible. Dur, ,intransigeant, toujours en colère, le juge va s’adoucir tandis que Marie-Line va elle aussi faire des efforts et changer à son contact. 

    Cette comédie dramatique pleine de bons sentiments, adaptée par Jean-Pierre Améris du roman de Muriel Magellan, est censée tenir sur son casting. Mais si le jeune Louane Emera se montre plutôt convaincante, Michel Blanc déçoit un peu- Il a en effet tendance à en faire des tonnes dans son rôle de magistrat acariâtre. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 octobre..

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  • Grand écran: "Le ravissement" raconte l'histoire d'une jeune femme qui s'enfonce dans le mensonge. Original et captivant

    Premier long métrage de la Française Iris Kaltenbäck, Le ravissement suit  Lydia (Hafsia Herzi), une jeune sage-femme très investie dans son travail et dont le grand professionalisme rassure les parturientes. Un jour, en rentrant chez elle, son compagnon lui annonce qu’il l’a trompée. Malgré ce coup brutal, elle tient à fêter l’anniversaire de Salomé (Nina Meurisse), sa meilleure amie,. qui lui apprend, au cours de la soirée, qu’elle est enceinte. 

    Déboussolée, Lydia erre dans les rues la nuit s’endort dans un bus et a une brève histoire avec le conducteur, Milos (Alexis Manenti). Est-ce la  rupture soudaine?, La grossesse de Salomé? La rencontre avec Milos? Toujours est-il que la vie de Lydia part en vrille, quand elle le revoit à l’hôpital, le bébé de Salomé dans les bras. 

    Le mensonge qui fait tout basculer

    De façon incompréhensible, Lydia suggère à Milos (par ailleurs le narrateur du film) que cet enfant est le sien. Dès lors, tout bascule. Elle s’enfonce dans le mensonge et l’auteure nous emmène vers le drame, inexorablement mais subtilement annoncé.  

    Dans cette œuvre en forme de thriller intime, où elle questionne la maternité et l’amitié, Iris Kaltenbäck. s’est inspirée d’un fait divers brièvement relaté dans un quotidien, pour raconter cette histoire  triste, singulière, originale et captivante. 

    Le ravissement, un titre qui évoque à la fois un roman de Marguerite Duras et l’extase, l’idée de s’oublier, de se perdre, est porté par d’excellents acteurs. A commencer par Hafsia Herzi qu’on sent habitée par son personnage. De tous les plans elle se révèle formidable en sage femme dont la réalisatrice a choisi de documenter la pratique, et surtout dans le rôle ambigu de cette femme à la dérive, complexe, mystérieuse, hors-la-loi,  en mal d’amour et en désir d’enfant. 

    De passage à Genève, Iris Kaltenbäck, fan d’ HItchcock et de Truffaut,  nous explique ce qui l’a poussée à s’emparer de ce fait divers pour construire son film. « J’ai trouvé beau l’idée qu’un mensonge vienne bouleverser une amitié et soit à l’origine d’une histoire d’amour. Ma meilleure amie a eu un bébé, ce qui a provoqué un bouleversement. Beaucoup d’amitiés se sont délitées autour de cet événement.  Quand on écrit de la fiction, on fait appel au lien entre le personnage et soi,  pour passer d’une situation à l’autre. 

    Y a-t-il donc une part autobiographique?

    Je ne suis pas Lydia. J’avais déjà un enfant avant. Mais outre la question de  l’amitié, cela m’a permis d’approfondir le rapport à la maternité, à la paternité, au couple, de m'interroger à propos de l’injonction qui pèse sur les femmes. De les regarder d'une nouvelle manière.   

    Quel est l’élément déclencheur du premier mensonge de Lydia, qui se mue en spirale infernale?

    Je n’essaye pas d’y répondre. Il y a différents points de vue. J’assemble des pièces. Au départ, Lydia n’est pas obsédée par le fait d'avoir un bébé. Elle a juste un besoin fou d’être aimée. C’est une sage-femme qui dérape, passant du soin médical à un soin qui la dépasse, qui grandit. Elle se surprend à s’attacher à ce petit être  et se crée une fausse famille basée sur un mensonge mais des sentiments vrais.

    Une dernière remarque. Vous parlez aussi beaucoup de solitude.  

    Oui, il y en a trois qui se côtoient. Très active, Lydia vit à contre-courant. Issu de l’immigration, Milos est également un peu en marge. Quant à Salomé,, son existence était toute tracée, mais elle va se confronter à la solitude du post partum. 

    "Le ravissement, à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 octobre. 

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  • Grand écran: "Nina et le secret du hérisson", la folle enquête d'une audacieuse gamine pour aider son papa au chômage

    Réalisé par Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, Nina et le secret du hérisson, troisième long métrage d’animation du duo après Une vie de chat et Phantom Boy, raconte l’enquête menée par la téméraire Nina, pour assurer le bien-être de sa famille. 

    La fillette adore écouter les histoires que lui raconte son père avant de dormir, comme celle d’un curieux petit hérisson qui découvre le monde. Un soir, très préoccupé par son travail, papa ne vient pas la voir. Mais les enfants entendent parler et Nina comprend que la fabrique locale a fermé et qu’il est désormais au chômage.

    La gamine découvre alors qu’un trésor, en l’occurrence l’argent volé par le méchant patron avant la fermeture, a été caché dans l’usine. Pour que son père n’ait plus besoin de travailler, elle veut  absolument le récupérer avec l’aide de Mehdi, son meilleur ami, et bien sûr de l’intrépide petit hérisson  

    On s'en doute, ce n’est pas une mince affaire. Nina va devoir échapper à la surveillance de ses parents, à celle de la vieille voisine et de son chat Touffu, affronter un affreux gardien et son féroce molosse aux crocs redoutables.  

    Un suspense haletant

    Cette folle aventure en forme de fable sociale qui suit  une héroïne irrésistible évoluant dans de  magnifiques décors dont une somptueuse forêt, a été conçue comme un polar dont elle a le suspense haletant. Ce qui n’est pas étonnant, les deux auteurs étant fans du genre et Alain Gagnol ayant publié des romans à l’ambiance très noire chez Gallimard, avec des tueurs et des faits divers sanglants.

    A l’occasion d’une rencontre, il nous en dit plus sur leur dernier-né, dont il fait bouger le graphisme inventé par Jean-Loup Felicioli. «Je trouve que le polar convient bien au jeune public, que je tiens à prendre au sérieux. On peut à la fois évoquer des thèmes actuels et proposer un spectacle qui les captive".

    «J’aime quand le cinéma est plus grand que la vie»

    Toutefois même si Nina et le secret du hérisson évoque une crise économique et que les auteurs traitent de l’existence d’enfants bouleversés par les problèmes des adultes, l’idée n’était pas de faire une oeuvre réaliste. «Je trouve un peu déprimant. ,J’aime le cinéma qui s’éloigne de la réalité, quand il est plus grand que la vie. Cela dit, si le spectateur prend du plaisir à  être un peu perdu, il veut y trouver son compte.  Il faut donc que ça déménage. Les films m’ennuient lorsqu’il ne se passe rien ». 

    Pour Alain Gagnol, l’animation est un art difficile. « Nous devons nous montrer très convaincants. Ce qui m’intéresse, c’est la mise en scène, le son, le cadrage. Par ailleurs, au fil des années, l’histoire est devenue plus fluide plus simple. De son côté Jean-Luc a adouci l’image avec des personnages moins graphiques». Le résultat est là. Une vraie réussite. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès le mercredi 11 octobre.

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