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  • Grand écran: "Gaza mon amour", tragi-comédie poétique, romantique et porteuse d'espoir

    Pêcheur sexagénaire, Issa vit à Gaza, qu’il n’a pas l’intention de quitter en dépit des conseils d’un ami. Ce qu’il veut, c’est se marier. Pas avec n’importe quelle femme en revanche et surtout pas avec l’une des nombreuses candidates avides de lui plaire que sa sœur Manal ne cesse de lui présenter. Car ce célibataire prétendument endurci est secrètement amoureux de Siham, une couturière veuve qui envisage elle aussi de retrouver un compagnon 

    Mais il est timide et tout en usant de petites ruses pour rencontrer l’élue de son cœur,  il travaille dur à attraper du poisson. C’est ainsi qu’il ramène dans ses filets une statue antique, se dressant dans une position très avantageuse... Il s’agit du fameux Apollon de Gaza, qu’on avait par ailleurs découvert en 2018 dans le documentaire au titre éponyme du Genevois Nicolas Wadimoff. 

    Sans misérabilisme

    Issa décide de cacher chez lui, le mystérieux trésor. Mais quand les autorités locales mettent la main dessus, ses ennuis commencent. Parviendra-t-il enfin à déclarer son amour à Siham? L’opus est signé des jumeaux Arab et Tarzan Nasser, 33 ans, découverts à Cannes avec leur film choral Dégradé. Gaza mon amour est leur deuxième long métrage, où ils nous montrent la vie dans leur ville natale. 

    Evitant tout misérabilisme, ils tendent à se détacher d’un contexte politique complexe. Sans cependant oublier la pauvreté, les fréquentes coupures d’électricité, le risque constant d’une explosion de roquette, ils proposent une comédie poétique, romantique et tragique, porteuse d’un espoir à la fois personnel et social.

    Excellents comédiens

    Entre sentimentalité, candeur et gravité, ce Roméo et Juliette du troisième âge ne manque en outre pas d'un humour le disputant au burlesque,  la mythique sculpture permettant notamment aux frères Nasser de se moquer du Hamas, de critiquer une morale chancelante face à la perspective d’une vente juteuse de la statue. 

    Mais ce qui contribue à donner tout son sel à Gaza mon amour, c’est la réunion de ses deux interprètes, le très convaincant, parfois irrésistible Salim Daw, acteur arabe israélien et la magnifique Hiam Abbas, remarquable de retenue, de simplicité et de modestie.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 6 octobre.

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