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  • Festival: 150 oeuvres pour le GIFF, qui s'ouvre le 5 novembre avec Stephan Eicher

    Pour sa 27e édition, qui s'ouvrira le 5 novembre avec la performance It's Alive: Journey Into Invisible Cinema de Stephan Eicher, le Geneva International Film Festival (GIFF) propose une sélection de plus de 150 œuvres privilégiant  la diversité des formats et la pluridisciplinarité de l’audiovisuel. 

    Selon la nouvelle directrice Anaïs Emery, qui a dévoilé la programmation jeudi au cours de la traditionnelle conférence de presse, les trois compétitions phares (longs métrages, séries et œuvres immersives), célébreront l’innovation narrative, le courage formel et la radicalité au sein d’un programme inédit en Suisse. 

    Territoires virtuels 

    Lieu de rencontres privilégié  entre le public et la création, e GIFF poursuit par ailleurs ses explorations de l’avant-garde du numérique au sein des Territoires virtuels. Plus grand parc d’installations immersives d’Europe (600 m2), cet espace défriche les nouvelles technologies (réalité virtuelle, augmentée et mixte) et propose une expérience unique au public au travers de 40 œuvres inédites. La Maison Communale de Plainpalais, se muera le temps du GIFF en Maison du Numérique pour tous les publics au travers d’axes et circuits thématiques (Kids corner, Musée VR, Red Corner réservé aux plus de 18 ans). 

    Un nouveau programme rétrospectif dédié à une histoire du petit écran POP TV–The Untold Story of the Small Screen présente par ailleurs l’influence de la télévision sur notre culture contemporaine. 

    Prix et Digital Market 

    Des prix seront décernés. Le Geneva Award reviendra au réalisateur Luca Guadagnino et le Film & Beyond Award au bédéiste, scénariste et réalisateur Riad Sattouf qui échangera avec le public lors d’une masterclass et séance de dédicace le 13 novembre. 

    Quant au Geneva Digital Market, il s’installera au Plaza du 8 au 12 novembre et  réunira, pour une réflexion sur l’avenir des industries créatives,  une quarantaine d’intervenant·e·s internationaux·ales.

    Le palmarès sera dévoilé le 13 novembre durant la cérémonie de clôture, suivie de la première suisse de À Plein Temps d’Eric Gravel.  On aura l’occasion d’en reparler. 

    Geneva International Film Festival, du 5 au 14 novembre.

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  • Grand écran: "Nowhere Special", bouleversante course contre la mort d'un père pour protéger son fils

    Laveur de vitres de 35 ans, John (James Norton), a consacré sa vie à élever son fils, dont la mère était retournée en Russie sans laisser d’adresse, peu après l'accouchement. Quand il apprend qu'il n'a plus que quelques mois à vivre, il se trouve confronté au terrible fait que suite à son décès, il n’y aura personne pour s’occuper de ce garçon de quatre ans qu’il adore.

    John n’a dorénavant  qu’une seule préoccupation, choisir la famille parfaite qui saura l’aimer et le protéger. S’engage alors pour lui une course contre la mort, consistant en une série de visites chez de potentiels parents aux situations sociales et ressources financières différentes. A qui sera-t-il tenté de le confier? Va-t-il privilégier la richesse, la stabilité? Que lui dictera son instinct?

    La souffrance, la lutte bouleversante de ce père exemplaire, la tragique perspective de sa disparition imminente couplée à celle d’un irrésistible bambin qui pourrait éventuellement se retrouver à l’assistance publique faute de lui dénicher à temps  le foyer idéal, ont évidemment de quoi arracher quelques larmes. 

    Et on ne les retient pas dans Nowhere Special (Un endroit comme un autre), troisième long-métrage de l’Italien Uberto Pasolini. Il faut dire que la présence du très craquant James Norton en géniteur courage contribue à nous serrer le cœur du début à la fin.. Sans prétention centré avec pudeur et sans trop de pathos sur une touchante relation père-fils, le film aborde  également l’aspect social. Cela donne une petite touche loachienne à ce drame situé en Irlande du Nord, inspiré d’une histoire vraie.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 6 octobre. 

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  • Grand écran: "Mon légionnaire", l'attente des femmes face à l'engagement des hommes

    Débarquant du monde entier (152 nationalités) ils rallient la Légion Étrangère, leur nouvelle famille. Avec son deuxième film, Mon Légionnaire, Rachel Lang raconte l’histoire des soldats partis au Mali se battre pour la France et celles des femmes restées à la caserne, en Corse, où l'armée a ses arrières. 

    Evitant le discours politique autour de la grande muette, la réalisatrice a choisi de se pencher plus particulièrement sur la question de l’engagement, du sens du devoir.  C’est ainsi qu’elle nous plonge dans un monde secret formé de militaires aguerris, qui se fondent dans un corps dit d’élite, dont ils ont dû apprendre le plus rapidement possible les règles, les codes, la langue, ou en tout cas ses rudiments pour devenir des frères d’armes . 

    Parallèlement, elle s’intéresse au sort de leurs compagnes, contraintes elles aussi à s’adapter à leur situation, se pliant  aux usages pour intégrer le «club des épouses», dirigé par la femme du commandant. C’est le cas d‘une jeune Ukrainienne dont le fiancé vient de s’enrôler. Elle est engagée comme baby-sitter du petit garçon d’un couple formé d’un lieutenant qui ne semble pas trop sentir bon le sable chaud et d’une avocate qui a du mal à accepter ses obligations (Louis Garrel et Camille Cottin). 

    Prenant en exemple ces deux couples très différents dans leur appartenance et leur statut, l’auteure alterne alors les scènes entre les combats des hommes et les occupations fastidieuses, banales des femmes, testant leur capacité de résistance et d’attente face à une absence parfois très longue. 

    Belle performance des comédiens, dont Louis Garrel

    A l’évidence, Rachel Lang sait de quoi elle parle, étant elle-même réserviste. Pourtant, en dépit de sa justesse, de sa précision, de son réalisme, de son hommage à Beau travail de Claire Denis, on regrette le manque d’émotion qui se dégage d'un récit qui se veut intime, au plus près de ses protagonistes.  L'opus ressemble du coup davantage à un documentaire froid qu’à une fiction censée nous faire ressentir l’ennui, la tristesse de la séparation, la crainte de la mort.

    En revanche les comédiens tiennent la route, à commencer par un surprenant Louis Garrel, qu’on découvre en uniforme au début du film, fier de rejoindre son nouveau régiment. Et on n'oubliera pas la performance d'Ina Marija Bartaité, jeune actrice lituanienne de 25 ans, morte en avril dernier d'un accident de la route. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 6 octobre.

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