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Grand écran: "Mon légionnaire", l'attente des femmes face à l'engagement des hommes

Débarquant du monde entier (152 nationalités) ils rallient la Légion Étrangère, leur nouvelle famille. Avec son deuxième film, Mon Légionnaire, Rachel Lang raconte l’histoire des soldats partis au Mali se battre pour la France et celles des femmes restées à la caserne, en Corse, où l'armée a ses arrières. 

Evitant le discours politique autour de la grande muette, la réalisatrice a choisi de se pencher plus particulièrement sur la question de l’engagement, du sens du devoir.  C’est ainsi qu’elle nous plonge dans un monde secret formé de militaires aguerris, qui se fondent dans un corps dit d’élite, dont ils ont dû apprendre le plus rapidement possible les règles, les codes, la langue, ou en tout cas ses rudiments pour devenir des frères d’armes . 

Parallèlement, elle s’intéresse au sort de leurs compagnes, contraintes elles aussi à s’adapter à leur situation, se pliant  aux usages pour intégrer le «club des épouses», dirigé par la femme du commandant. C’est le cas d‘une jeune Ukrainienne dont le fiancé vient de s’enrôler. Elle est engagée comme baby-sitter du petit garçon d’un couple formé d’un lieutenant qui ne semble pas trop sentir bon le sable chaud et d’une avocate qui a du mal à accepter ses obligations (Louis Garrel et Camille Cottin). 

Prenant en exemple ces deux couples très différents dans leur appartenance et leur statut, l’auteure alterne alors les scènes entre les combats des hommes et les occupations fastidieuses, banales des femmes, testant leur capacité de résistance et d’attente face à une absence parfois très longue. 

Belle performance des comédiens, dont Louis Garrel

A l’évidence, Rachel Lang sait de quoi elle parle, étant elle-même réserviste. Pourtant, en dépit de sa justesse, de sa précision, de son réalisme, de son hommage à Beau travail de Claire Denis, on regrette le manque d’émotion qui se dégage d'un récit qui se veut intime, au plus près de ses protagonistes.  L'opus ressemble du coup davantage à un documentaire froid qu’à une fiction censée nous faire ressentir l’ennui, la tristesse de la séparation, la crainte de la mort.

En revanche les comédiens tiennent la route, à commencer par un surprenant Louis Garrel, qu’on découvre en uniforme au début du film, fier de rejoindre son nouveau régiment. Et on n'oubliera pas la performance d'Ina Marija Bartaité, jeune actrice lituanienne de 25 ans, morte en avril dernier d'un accident de la route. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 6 octobre.

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