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  • Grand écran: "A Bigger Splash", désir et vengeance dans un pâle remake de "La piscine"

    asplash.jpgUn lieu paradisiaque, une maison sublime dans les fleurs et la verdure, un grand bassin bleu. Le rêve pour la rock star Marianne Lane, interdite de parole à la suite d’une extinction de voix et qui est venue, avec son amoureux Paul, se reposer les cordes vocales dans l’île de Pantelleria, au sud de la Sicile

    Mais finies l’harmonie, la tranquillité et la langueur de l’été, quand débarquent à l’improviste son exubérant producteur Harry et sa fille Pénélope. Une visite qui s’annonce comme une vague menace. Autrefois son amant, Harry veut reconquérir Marianne, qu’il avait imprudemment poussée dans les bras de Paul.

    A Bigger Splash, signé de l’Italien Luca Guadagnino, est un remake de La piscine de Jacques Deray. Cette perle mettait alors en scène le couple aussi mythique que magnétique Alain Delon/ Romy Schneider, dérangé par le très charismatique Maurice Ronet, accompagné de la gracile et nonchalante Jane Birkin. Pour son adaptation actualisée, le cinéaste a fait appel à Tilda Swinton, Matthias Schoenaerts, Ralph Fiennes et Dakota Johnson. Un choix honorable (photo).

    Cherchant trop l’effet dans une mise en scène désincarnée, le réalisateur tente, sans y parvenir, le mélange de tension érotique et de suspense psychologique autour de la piscine. A l’image de Jacques Deray, il veut ainsi impliquer dans un jeu de désir, de jalousie et de vengeance, la star de la musique quasi muette, son transparent nouvel amant gigolo sur les bords, son ex envahissant, outrancier, cabotin, frénétique jusqu’à l’hystérie et sa progéniture ravissante, mais un peu là où on la pose.

    Luca Guadagnino, à qui on reconnaît un style, assume certes le côté kitsch et frivole de son œuvre. Mais en dépit de la fidélité dans le déroulement de l’action, force est de constater que la copie n’est pas à la hauteur de l’original, huis-clos plus sensuel, trouble et ambigu.

    Reste la beauté de Pantelleria, que le cinéaste nous fait un peu visiter en promenant ses comédiens. Et pour le coup l’île des stars, parmi lesquelles Carole Bouquet, qui y produit son propre vin, n’a rien à envier à Saint-Tropez.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 juin.

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  • Euro 2016: l'Allemagne en tête grâce au Lucky Luke du crampon!

    amannsc.jpgOn s’en doutait en dépit des sinistres tentatives d’Alexandre Comisetti de nous flanquer le blues, en racontant à la RTS les tribulations de l’entraîneur germain Joachim Loew, contraint de se passer du nec plus ultra ou presque. Après plein de matches plus que frileux depuis le début, on a en effet pu compter sur les Allemands, sauvagement accrochés de surcroît par de redoutables Ukrainiens, du moins en première mi-temps, pour mettre un peu de feu dans cet Euro soporifique.

    Mais si les deux équipes nous ont tirés de notre léthargie en multipliant les occasions, on a encore rongé notre frein côté buts. Et il a fallu attendre le bout du bout pour que la Mannschaft, poussée dans ses retranchements car jusque là pas mieux lotie que la Suisse, la Croatie et la Pologne avec un unique goal à son actif, daigne enfin marquer le second sans en prendre un. Et passe momentanément en tête par la grâce de Schweinsteiger (photo) miraculeusement introduit sur le terrain. Un vrai Lucky Luke du crampon, le chevaucheur de cochon qui veut qu'on l'appelle Basti. 

    Reste que treize buts en sept rencontres, c’est assez misérable, je trouve. Cela peut éventuellement changer avec l’entrée en lice de l’Espagne et surtout de la Suède avec la légende Ibrahimovic. Mais certainement pas avec celle de l’Italie. Enfin, peut-être que les fougueux Diables rouges belges me démentiront.

    Un petit mot sur la France. Si les commentateurs tricolores rient sous cape en imaginant une rencontre facile contre l’Albanie, je peux vous assurer, après l’avoir entendu sur TF1, que ce n’est pas le cas de Didier Deschamps. Le  coach des Bleus angoisse en effet un max à cette idée. De l'intox, vous croyez?

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  • Euro 2016: Les Suisses font dans le "winning ugly" en balbutiant leur foot

    ashaqi.jpgSeule la victoire est jolie, dit-on. Même quand elle est hyper moche. De quoi plaire à Marc Rosset adepte du "winning ugly", ainsi qu'il a coutume de nous le répéter dans ses analyses tennistiques éclairées. Certes les commentateurs de la RTS ont souligné la chose. Mais pas assez à mon avis. 

    Surtout après nous avoir bassiné pendant des jours, et une bonne demi-heure avant d'affronter l'Albanie, avec la supériorité de nos footballeurs. Nonobstant une rencontre chargée d’émotion. Parce qu’en continuant à jouer de la sorte, pour autant qu’on puisse appeler ces balbutiements sur le terrain du jeu, la transparente Nati n’a strictement aucune chance de battre la Roumanie.

    Et a fortiori les Français, qui eux n’ont pas manqué de se gausser, avec raison pour une fois, des errements helvétiques. Tout en assurant, en gloussant de satisfaction, que les malheureux Albanais avaient sacrément du boulot en vue de leur duel face aux Bleus. Je me permettrai toutefois de conseiller à leurs idoles, fort peu convaincantes lors du match d'ouverture, de se remuer le popotin. Car je trouve qu’ils ont carrément fait leurs Suisses contre les Roumains!

    La cata pour nos as de la petite balle jaune

    Pour en revenir aux Rouges, ce n’était pas franchement la bonne couleur aujourd’hui. Après avoir facilement gagné le premier set, être revenu de 0-5 à 5-5, chose rarissime sur herbe, avoir eu deux balles de match au t-break, Federer s’est finalement laissé dégommer par le jeune Autrichien Dominic Thiem à la troisième manche. A la place de la légende, je ne serais pas fière.

    A l’image de Belinda Bencic qui, à force de l’emporter par les poils à Bois-le-Duc, a elle aussi fini par se faire défriser par la Française Kristina Mladenovic. Alors qu’elle avait, comme le maestro, empoché le premier set les doigts dans le nez.

    Evidemment ceux qui ont plutôt l’habitude de voir le verre à moitié plein me rétorqueront que ce n’était pas si mal pour nos deux étoiles de a raquette de rallier les demi-finales après une longue pause due à leurs petits problèmes de santé. Malheureusement je ne peux pas m’empêcher de voir le verre à moitié vide...

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