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  • Cinéma: Robert Downey Jr. se défonce avec humour dans "Iron Man 3",

    IRON_MAN_3[1].jpgTraumatisé par ses récentes affrontements avec les aliens, le brillant industriel Tony Stark, héros milliardaire plébiscité par tous, s’enferme dans son atelier pour bricoler. Une pause de courte durée, l'ennemi attaquant de tous côtés. Tandis que son univers personnel est détruit, les Etats-Unis sont frappés par une série d’attentats revendiqués par un mystérieux terroriste, le Mandarin.

    Du coup Tony décide de traquer sans relâche ce redoutable personnage, dont on ignore non seulement la véritable identité, mais où il se cache et comment il procède. Désormais seul, dos au mur et totalement dépendant de son armure, il est contraint de survivre par ses propres moyens dans cette aventure qui lui permettra de tester son courage. 

    Meilleur de la série, Iron man 3 est signé Shane Black qui succède ainsi à Jon Favreau aux commandes, ce dernier se retrouvant dans le rôle de chef de la sécurité de Stark Industries. Le film se distingue d'abord des deux autres par son ton et ses dialogues différents. Par ailleurs, si le réalisateur propose de spectaculaires scènes d’action à grands coups d’effets spéciaux décoiffants, il n'hésite pas à donner plus subtilement dans l’enquête politico-policière pimentée de comédie.

    Un mélange de genres bien maîtrisé et qui culmine dans des séquences jubilatoires anti-Bush ou surtout lorsqu’on découvre qui se dissimule derrière l'effrayant Mandarin. Un moment surréaliste et d’une rare drôlerie qu’on ne dévoilera pas pour ménager le suspense.

    Cinéaste et comédiens se partagent le mérite dans cette troisième mouture épique pleine d’humour et d’autodérision. A l’image de son acteur principal, le craquant Robert Downey Jr, qui ne craint pas, pour notre plus grand plaisir et sans en faire des tonnes, de tourner son statut de demi-dieu en ridicule. Gwyneth Paltrow n’est pas mal non plus.
     
    Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes.

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  • Cinéma: avec "Quartet", Dustin Hoffman passe derrière la caméra

    220px-Dustin_Hoffman_Cannes[1].jpgA l’instar de nombreux comédiens, Dustin Hoffman, héros de plus de soixante films, s'est laissé tenter par la réalisation. A 75 ans, il fait ses débuts dans Quartet, une comédie mettant en scène des musiciens et chanteurs d’opéra à la retraite qui se retrouvent à Beecham House, belle et paisible demeure au cœur de la campagne anglaise. Adaptation de la pièce de théâtre homonyme du dramaturge et scénariste Ronald Harwood, le sujet rappelle évidemment Le baiser de Tosca de Daniel Schmid, sorti en 1984. Le cinéaste suisse est d’ailleurs remercié au générique.

    Parmi les pensionnaires trois amis, Reginald, Wilfred et Cissy, apprennent qu’une ancienne diva est sur le point de débarquer. Et quelle n’est pas leur surprise en découvrant qu’il s’agit de la grande Jean Horton en compagnie de laquelle ils triomphaient sur les scènes internationales.

    Problème, l’ego démesuré de l'arrogante Jean avait contribué à ruiner aussi bien leur amitié que son mariage avec Reginald. Et apparemment, son caractère ne s’est pas arrangé avec les années. Cela n’empêchera pas les trois complices, plus particulièrement l’irrésistible tête en l’air Cissy, d’oublier amertume et vieilles blessures pour œuvrer à la reconstitution de leur célèbre quatuor lors du gala annuel de Beecham House, destiné à célébrer l’anniversaire de Verdi et à recueillir les fonds nécessaires à la survie de l’établissement.

    quartett.jpgAlors qu’on pouvait craindre les fausses notes, on est plutôt conquis par ce feel-good movie aux dialogues piquants qui, loin de s’appesantir sur leur âge egt leurs divers bobos, se révèle au contraire un joyeux hommage aux divers protagonistes et leur style "so british". 

    Sans autre prétention que celle de nous divertir et de nous émouvoir, Dustin Hoffman s'amuse à évoquer avec  tendresse, humour et autodérision le narcicissme exacerbé des artistes.

    La réussite de cet essai joliment transformé tient naturellement beaucoup à la qualité des interprètes emmenés par l’impétueuse Maggie Smith, l'espiègle Pauline Collins, le digne Tom Courtenay un rien psychorigide et le très polisson Bill Connolly. Sans oublier Michael Gambon, parfait dans son rôle de vaniteux chef d'orchestre.

    Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes.

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  • Cinéma: Michel Gondry, bricoleur de choc dans "L'écume des jours"

    MichelGondry[1].jpgOn est tous d'accord. S’il y avait aujourd’hui un réalisateur capable d’adapter L’écume des jours, réputé inadaptable bien que déjà porté à l’écran en 1968 par Charles Belmont, c’était Michel Gondry, spécialiste d'effets artisanaux souvent délirants. En même temps était-ce nécessaire de se lancer dans une telle aventure qui pourrait à la fois rebuter les inconditionnels du roman et laisser les autres indifférents ?

    Pas de quoi pourtant empêcher le MacGyver de la caméra hexagonale de relever le défi pour revisiter à sa manière le roman du mythique Boris Vian, qui a fasciné des générations d’ados avec son monde poétique, déroutant, surréaliste et jazzy. Pas à sa sortie en 1947 toutefois, ce monument de la littérature française n’ayant eu aucun succès du vivant de l’auteur, mort en 1959 à l’âge de 39 ans.

    Dans L’écume des jours, Colin (Romain Duris) un garçon insouciant, idéaliste, assez fortuné pour ne pas avoir besoin de travailler, tombe follement amoureux de Chloé (Audrey Tautou) qui le lui rend bien. Autour d’eux gravitent quelques amis farfelus tels Nicolas (Omar Sy), le cuisinier et confident, collectionneur de jolies filles, ou Chick (Gad Elmaleh) un fanatique du philosophe Jean-Sol Partre. 

    Au début les tourtereaux sont ivres de bonheur. Mais dans cette Love Story avant l’heure Chloé va mourir, victime d’un nénuphar qui grandit dans ses poumons et l’empêche de respirer. Colin se ruine et s’épuise, acceptant des jobs de plus en plus absurdes pour tenter de la sauver. Parallèlement, au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, leur logement rapetisse et s’assombrit. En dépit des efforts constants d’une petite souris grise à moustaches qui s’évertue à nettoyer les carreaux pour laisser passer le soleil.

    Certes, à l'instar du livre, le film offre une vision pessimiste de la société en général et du monde du travail en particulier. On ne peut par ailleurs pas reprocher au créatif Michel Gondry de trahir son idole de toujours, du moins sur le plan visuel, où il recrée avec talent son univers insolite et fantastique.

    Gadgets bluffants et trouvailles à la pelle

    A commencer par l’appartement de Colin, construit dans une rame de métro à ciel ouvert. Traduisant les inventions de Vian, le film fourmille de gagdets et de trouvailles, dont le bluffant pianocktail, permettant de composer une boisson différente selon les morceaux joués, l’anguille qui sort du robinet, la sonnette à pattes qui se déplace, l’envolée au-dessus de Paris dans un nuage, la voiture transparente du mariage. Sans oublier la fameuse danse du biglemoi.

    201346582[1].jpgMais à trop se concentrer sur les objets, Michel Gondry tend à oublier les protagonistes qui ne suscitent aucune émotion. A l’image de Colin et Chloé (photo) dont la tragique et déchirante histoire d’amour devient presque anecdotique au milieu de ce loufoque bric-à-brac. 

    Mais le plus problématique finalement, ce sont les comédiens auxquels on ne s’attache pas dans la mesure où non seulement ils ne correspondent pas à notre imaginaire, mais surtout n’incarnent pas leurs personnages. Et si Audrey Tautou se révèle la moins bonne dans ce genre d’exercice, Romain Duris, Omar Sy ou Gad Elmaleh ne contribuent pas vraiment à relever le niveau de ce casting de producteurs.

    Nouveau film à l’affiche dans les salles romandes dès le mercredi 24 avril.

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