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  • Eurofoot: et la montagne française accoucha d'une souris

    O rage, ô désespoir, ô équipe ennemie,
    N’avons-nous tant vibré que pour cette infamie?
    Mais pourquoi donc nous entraîner dans ce merdier
    Pour voir en un seul match flétrir tant de lauriers?
    Ces Bleus qu’avec respect toute l’Espagne admirait
    Ces Bleus que jusqu’ici l’armada redoutait
    Par des conflits internes se sont laissé miner
    Leur ego l’emportant sur l’envie de gagner
    O cruel souvenir de notre gloire passée
    Œuvre de tant de jours en un soir effacée...

    J’exagère à peine. Pendant une bonne heure vendredi sur M6, on a ainsi eu droit au Cid revisité, après la pitoyable performance des Français contre les Espagnols, par tous ces experts déçus voire carrément prostrés face à la montagne ayant accouché d’une souris. Tant ils avaient encore, jusqu’au coup d’envoi, les yeux de Chimène pour leurs compatriotes qu'ils sentaient, en dépit du contexte explosif, capables d’aller plus loin.   

    Mais je vous avais avertis, les Tricolores sont passés maîtres dans l’art de nous procurer des sensations inédites. Toujours capables d’un exploit, ils ont donc réussi, avec l’aide complaisante d’Ibères loin d'être ombrageux, à livrer le match le plus soporifique, stérile, inefficace, improductif, en résumé le plus nul et surtout le plus moche du championnat jusqu’ici. 

    Sans oublier, ajoutant la bêtise à l'incompétence, de se  vautrer dans l’autosatisfaction. On a bien joué, on est content, on a fait un bel Euro, on a tout donné sur le terrain, il ne nous manquait pas grand-chose, on était meilleur qu’eux… Certes on aurait pu prendre davantage de risques, nous montrer plus percutants. En même temps, on est tombé sur la plus forte équipe du monde et on n’a rien à se reprocher.
     
    Bref, nos zozos partent en vacances avec le sentiment du devoir accompli et du contrat rempli. Des propos qui laissaient les spécialistes tellement babas qu’ils s’en étranglaient de fureur et de frustration, rappelant que les Français n’avaient marqué que quatre points en quatre matches. Impensable avec notamment une star comme Karim Benzéma. Le cas dire qu’on a les vedettes qu’on peut…

    Le plus curieux pourtant dans cette histoire, c’est le crédit quasi illimité dont bénéficie Laurent Blanc, qui ressort immaculé du minable parcours de ses footeux qui s’en foutent. A l'image du petit Nasri, qui s'est à nouveau illustré dans l'insulte. Comme l’animateur tentait vainement de le rappeler, qu’est-ce que le malheureux Domenech avait pris en raison de l’attitude finalement pas tellement différente de ses ouailles au Mondial sud-africain!

    Parce que dans le fond, on n’est pas très loin de la mutinerie de Knysna. Sauf qu’en l’occurrence, les Bleus de Blanc ont décidé de quitter le quart...

    PS.- Il me reste à espérer que Federer ne jouera pas au Frenchie de base à Wimbledon. Je nourris en effet les pires inquiétudes avec tous ces connaisseurs qui bâtissent des plans sur la comète, nous racontant que la légende va redevenir numéro un mondial. Impossible à imaginer après l'avoir regardé se liquéfier à Halle contre le très modeste Tommy Haas.

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  • Eurofoot: les Français avancent en reculant. Pour mieux sauter?

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaanasri.jpgC’est fou ce qu’ils aiment jouer à se faire mal. Ou peur. Depuis mardi soir, les médias français en souffrance se répandent sur cette douloureuse défaite des Bleus, humiliés par des Suédois éliminés du tournoi. Vilipendant leurs misérables compatriotes à côté de la plaque ainsi que leur déplorable attitude pleine de suffisance, tous continuent à manquer de mots pour qualifier l’inqualifiable.
     
    A écouter les spécialistes hexagonaux de la télé commentant et recommentant à l'envi le match contre ces fiers Vikings, à lire la presse du lendemain et du surlendemain, on a l’impression de se retrouver en 1998, où les médias avaient lynché cette pauvre France et son sélectionneur, le si mal Aimé Jacquet avant le début des hostilités.

    Pour tomber en pâmoison à leur premier succès et y rester jusqu’à la finale, où les Tricolores en état de grâce avaient battu le Brésil. Un triomphe qui avait en outre propulsé Zidane dans une autre dimension. C’était la naissance du mythe.

    Depuis, les journalistes traumatisés par leur manque de jugeote, n’osaient plus trop la ramener lors des contre-performances de leur équipe, attendant d’être absolument convaincus de sa nullité crasse pour oser étaler leur rancœur en la clouant férocement au pilori.

    Comme  au Mondial sud-africain, où le tabou avait rapidement explosé. Pareil pour ce qui devient carrément "l’affaire de Kiev", suite à une engueulade paraît-il monstre dans les vestiaires, avec Samir Nasri et Hatem Ben Arfa (photo) au banc des accusés. Jeudi soir on nous racontait sur M6, avec des trémolos dans la voix, que les joueurs risquaient de tout faire sauter!

    Du coup, je me dis que j’ai des chances de ne pas trop me tromper en misant audacieusement sur eux. Et pour cause. Dotés  à leur habitude d’un pot pas possible, nos coqs sont heureusement sortis de la poule, décrochant grâce aux Anglais ne se faisant pas prier pour tirer les premiers, leur qualification pour les quarts de finale.

    Un billet, même s'ils doivent affronter samedi les redoutables Ibères, qui pourrait les emmener plus loin. Bien que les experts français du crampon clament qu’ils ne le méritent pas, au vu d'un engagement affligeant les ayant honteusement forcés à passer la rampe par un trou de souris.    

    Paroles, paroles. Car je les connais, ces prétendus outragés. Ils nous chantent la grande scène du II, mais en réalité, je suis quasi certaine qu’à part une insignifiante poignée de sincères amoureux du beau jeu, la plupart s’en balance de cette défaite en forme d'avertissement sans frais. En effet, qu'importe la largeur de l'ouverture de la porte, lorsqu'il suffit d'en franchir le seuil. Et puis en somme, deux pas en avant et un en arrière, c’est ce qui s’appelle reculer pour mieux sauter…

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  • Tennis: sale temps pour les cadors du circuit!

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaafed.jpgJe ne voulais plus parler de raquette jusqu’à Wimbledon. Mais franchement, c’est difficile de faire l’impasse avec la semaine qu’on vient de vivre dans le domaine. Que ce soit au Queens ou à Halle.

    Le moins qu’on puisse relever, c’est d’abord le sale temps pour les cadors. Plus particulièrement en Angleterre où Andy Murray, la belette écossaise, disparaissait déjà à son premier tour, tandis que Jo-Wilfried Tsonga, l’un des Big Four en l’absence de Novak Djokovic, ne parvenait même pas à jouer les marionnettes. Juste un p’tit tour avant de s’en aller. A l’image de la majorité des autres têtes de série d’ailleurs.

    N’en restait que deux, Marin Cilic et David Nalbandian, pour un affrontement au sommet. Pas des plus culminants à en juger par l'issue aussi malheureuse qu’inédite du match. Il fut en effet enlevé par le Croate par… disqualification de son adversaire. Ne se contrôlant plus suite à une faute, l’Argentin a en effet bêtement explosé du pied un panneau, blessant du coup un juge de ligne à une jambe qui se trouvait juste derrière. Sanction immédiate, loin du bal!

    Et je ne vous raconte pas le tournoi allemand, où l’extraterrestre Rafaël Nadal se laissait misérablement sortir en quart de finale par l’un des hommes du cru, le relativement modeste Philip Kohlschreiber.

    Le pire allait venir avec Federer, pourtant le seul des cadors à résister jusqu’en finale. Où une sixième victoire lui tendait presque indécemment les bras, le Suisse, bourreau impitoyable du Russe Youzhny, se voyant opposé au Germain Tommy Haas. Certes un joli garçon, ancien numéro 2 mondial, mais actuellement 87e à l'ATP et comptant nettement plus d’heures de vol que la légende.

    Eh bien macache bono. Comme face au vampire de Belgrade dans le dernier carré à Roland Garros, ce pauvre Rodgeur a inexplicablement perdu la partie après avoir fait le break et été ensuite à un cheveu du second dans la première manche.

    Mais le plus étrange fut quand même la déclaration de celui qui ne l'a plus emporté sur gazon depuis trois ans: "Ce fut une superfinale et j’aurais volontiers voulu la gagner. Mais ce fut malgré tout une supersemaine pour moi".
     
    En entendant un truc à ce point nul de la part du phénix, je me dis que l’herbe, il ne s’est pas contenté de la fouler. Il l’a également fumée!

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