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  • Roland Garros: Le machisme crasse de Marc Rosset

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaanadal.jpgIl a carrément suffi d’un match pour que les jeux me semblent quasi faits. Autrement dit une finale Nadal Djokovic, Federer me paraissant déjà plus ou moins largué. Avec un  léger avantage à Nadal, si je considère les entrées en matière des big two du classement.   

    Vous me rétorquerez que Dracula a été pratiquement autant bousculé par l’Italien Potito Starace que la légende par l’Allemand Kamke, chacun abandonnant dix jeux à leur adversaire respectif. Mais je ne sais pas pourquoi, chaque fois que le phénix rate une balle, j’ai une forte tendance à imaginer qu’il est cuit. Même contre un nobody. Pour ne rien vous cacher, Stanislas Wawrinka me file parfois moins les chocottes.  

    Imaginez donc mes affres lorsque le Suisse pétouille face aux fines lames du circuit. Alors que le Serbe ou l’Espagnol peuvent égarer un certain nombre de points, voire de sets, sans que cela n’altère d’un iota ma certitude de les voir rafler la mise. En trois sets secs qui plus est.   

    A part ça, si le tandem de choc Dupuis-Rosset avait l’heureuse idée de cesser de nous répéter à l’envi que la joie et la fierté de batailler sur le Central risquent souvent de se transformer en cauchemar pour les seconds couteaux qui doivent en découdre avec les cadors du tamis, ça nous ferait des vacances.

    Je ne vous raconte en effet pas à quel point nos deux rigolos nous ont bassinés avec ça à l’antenne lors de la rncontre  opposant le malheureux Transalpin Bolelli à Nadal. Tout ça pour nous gratifier du scoop du siècle. En parfait connaisseur, Rosset n'a pas hésité à affirmer, tandis que le pitbull menait 4-1 dans le dernier set après avoir gagné les deux premiers, que l’issue du match ne faisait désormais plus aucun doute...

    Mais surtout, dans la mesure où il n'a sans doute pas grand-chose d'autre à faire à Roland Garros, le géant genevois serait bien inspiré d'en profiter pour se renseigner un peu sur le tennis féminin, au lieu de nous étaler sottement sa méconnaissance du sujet.  

    Ce qui a évidemment poussé son alter ego à piailler de conserve. Excusant complaisamment le machisme crasse du grand Marc, la perruche a avoué qu’il était effectivement impossible de savoir qui étaient les 128 joueuses du tableau.

    Ben voyons. Comme si c’était tellement plus facile de connaître le pedigree des collègues masculins de ces dames. Genre Soeda, Ebden, Zopp, Sousa, Dutra Silva ou autres Ungur. Décidément, où la phallocratie ne va-t-elle pas se nicher!

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  • Festival de Cannes: Michael Haneke décroche sa deuxième Palme d'Or

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahaneke.jpgSans surprise, c’est donc Amour le film le plus bouleversant de cette 65e édition, abordant de front des thèmes tabous comme la vieillesse, la déchéance et la mort, qui décroche la timbale. Mais une partie du palmarès déçoit et Leos Carax demeure maudit!  

    En remettant son prix au cinéaste autrichien, le président du jury Nanni Moretti  a insisté sur la contribution fondamentale  de ses deux sublimes acteurs Jean-Louis Trintignant, 81 ans et Emmanuelle Riva, 85 ans, qui sont montés sur scène avec le réalisateur (photo) pour recevoir la standing ovation du public. 

    Avec une deuxième palme trois ans seulement après Le ruban blanc , Michael Haneke rejoint le club fermé des cinq auteurs de cet exploit avant lui: Francis Ford Coppola, Shohei Imamura, Emir Kusturica, Bille August et les frères Dardenne. 

    Nanni Moretti voulait être étonné, c’est lui qui nous déconcerte

    Dès sa projection, le film sur ce couple d’octogénaires élégants et cultivés, dont l’amour est rudement mis à l’épreuve par la maladie, a été plébiscité par la critique. Du coup, il est presque étrange que le jury, appelé à choisir entre les 22 prétendants, en ait fait autant. Surtout si on considère le reste du palmarès.

    A commencer par le Grand Prix, Reality de Matteo Garrone, une comédie dramatique banale, longuette et sous-fellinienne, sur un fondu de la téléréalité aspirant à la gloire. Surtout lorsqu’on imagine que l’Italien avait déjà obtenu la même récompense en 2008 pour Gomorra, autrement plus critique et sulfureux sur la mafia napolitaine.

    Pire, le prix de la mise en scène est allé à Carlos Reygadas pour Post Tenebras Lux. A part une ouverture virtuose, le Mexicain nous a gratifiés de l’opus le plus hermétique du concours, très mal accueilli par les festivaliers et la critique. Le cinéaste n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser sur la chose.

    Le Roumain Cristian Mungiu, Palme d’Or en 2007 pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours a reçu le prix du scénario grâce à Au-delà des collines, opus assez éprouvant et interminable, inspiré d’un fait divers qui défraya la chronique en 2005 en Roumanie. Une jeune fille avait trouvé la mort après une séance d’exorcisme dans un monastère orthodoxe.

    Dans la foulée ses deux actrices, les débutantes Cosmina Stratan et Cristina Flutur ont décroché ex-aequo le prix d’interprétation, qui semblait notamment  promis à Emmanuelle Riva ou Marion Cotillard. Chez les hommes, il a aussi échappé au favori Jean-Louis Trintignant, pour récompenser le Danois Mads Mikkelson. Très bon il est vrai dans La chasse de Thomas Vinterberg, une descente aux enfers d’un homme faussement accusé de pédophilie.

    Enfin le prix du jury est revenu au Britannique Ken Loach pour La part des anges, comédie certes jubilatoire mais mineure. Franchement, on ne voyait pas cette histoire de petits délinquants s'initiant à l'art de la dégustation de whisky, se retrouver si haut placée.

    A l'image d'une compétition très moyenne

    Exit donc l'ensemble de la pellicule française, à commencer par  le brillant Holy Motors de Leos Carax. Ce formidable objet cinématographique avait vraiment tout pour étonner Nanni  Moretti, comme il l’avait souhaité en début de festival. Or on se demande bien ce qui a pu le surprendre en considérant ses choix.

    Mais finalement ce palmarès peu exaltant est à l’image d’une compétition 2012 très moyenne. Une partie des films avait même du mal à soutenir la comparaison avec certains sélectionnés dans les autres sections. Comme la plupart des Américains, à l'évidence choisis pour des stars du genre Brad Pitt, Nicole Kidman ou Kristen Stewart.

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  • Festival de Cannes: à qui la Palme d'Or?

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaajeffnichols.jpgAlors qu’on imaginait les jeux faits, il est arrivé que le dernier film en compétition réserve une surprise de taille et rafle la Palme d'Or. Au grand dam des festivaliers parfois. Mud, de Jeff Nichols, ultime candidat en lice, pourrait en revanche mettre pas mal de gens d'accord. Même si on lui préfère Holy Motors de Leos Carax.

    Jeff Nichols (en photo avec ses acteurs), qui avait séduit sur la Croisette l’an dernier en remportant le Grand Prix de la Semaine de la critique avec l'excellent Take Shelter, a en effet des chances de se voir au sommet de l’échelle ce soir. Dans son nouvel opus, il montre une autre facette de son talent, en évoquant, à travers l’histoire de deux gamins de 14 ans et d’un fugitif, la douleur d’aimer sans espoir de retour. Et surtout la capacité de l’être humain à le supporter

    La presse lui a en tout cas déjà décerné la presse du cœur. Touchera-t-il Nanni Moretti et ses jurés au point de la voir se transformer en or? Ce ne serait pas immérité, même si Leos Carax a livré, on vous l’a déjà dit, le film le plus fascinant et délirant du festival avec Holy Motors. Le président ayant déclaré qu’il voulait avant tout être surpris, il devrait être servi.

    Mais il y a d’autres prétendants. A commencer par Amour de l’Autrichien Michael Haneke, grand favori des critiques toutes nationalités confondues. Avec Au-delà des collines, Le Roumain Cristian Mungiu le suit de près, tout comme Jacques Audiard et son De rouille et d’os, montré au début du festival.

    Ce 65e cru, nettement en-dessous du millésime 2011, étant plutôt celui des comédiens que celui des réalisateurs, cela se bouscule au portilllon pour les prix d'interprétation. Surtout chez les hommes, où Jean-Louis Trintignant tient la corde. On pense aussi à Mads Mikkelson, Denis Lavant, Matthew MCconaughey, voire Robert Pattinson dans le très controversé Cosmopolis de David Cronenberg,  En ce qui concerne les dames, Marion Cotillard, qui serait revenue de New-York, a la grosse cote ainsi qu’Emmanuelle Riva.

    Mais le journaliste propose et le jury dispose. A découvrir sur Canal + lors de la cérémonie de clôture, où doivent être décernés sept récompenses votées à bulletins secrets, à la majorité absolue pour les deux premiers tours puis relative ensuite: Palme d'Or, Grand prix, Prix du jury, Prix d'interprétation masculine et féminine, de la mise en scène, du scénario.

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