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  • Le grand miracle du tamis

    C’était tellement moche qu’ils ont coupé la lumière! Je veux parler de ce calamiteux match de hockey entre la Suisse et la France à Kosice. Vous me rétorquerez que les hommes de Sean Simpson ont fini par l’emporter misérablement sur les Tricolores lors des prolongations.

    Encore heureux. D’abord, les Bleus ne savaient pas vraiment où ils étaient. Confondant la Pologne et la Slovaquie, ces ignares congénitaux en géographie ont commencé par atterrir, je n’y crois pas, à Cracovie… Ensuite, la pub ne cesse d’annoncer nos laborieux de la crosse comme notre «plus puissante équipe nationale». Je ne vous raconte pas dans quel état doivent être les autres!

    Mais je dois bien admettre que cela ne fait que contribuer à ma déprime de ce vendredi, où il a aussi fallu se farcir pendant des heures, sur quasiment toutes les chaînes, le mariage de Kate et William en direct. Puis dans tous les journaux télévisés en différé. Tout ça pour une robe et deux baisers furtifs.

    Remarquez, c’est toujours mieux que le Tour de Romandie. Avec la RTS qui se vante d’avoir mis le paquet. Pas moins de 100 collaborateurs, quatre motos, un avion et un hélicoptère pour proposer, par exemple aux Romands, quinze heures de retransmission en direct sur TSR2, son site et ses applications

    Aurtant d'argent dépensé alors que les pontes ne sont pas fichus de nous proposer un match de tennis où il n’y a pas de Suisses en jeu, ça me troue. Surtout qu’au train où ça va, à l’exception de quelques rencontres de Grand Chelem,  il n’y aura quasiment plus de raquette sur la TSR.

    Eh oui on pourra se brosser avec Sa Grâce qui décline. Sans causer de Wawrinka qui, après ses récentes déclarations fracassantes au Matin selon lesquelles il visait carrément une place dans les dix à la fin de l’année, autrement posé une participation aux Masters, se fait rétamer au premier tour pour la deuxième fois de la saison.

    Et cela dans un tournoi de campagne sur terre, en l’occurrence Munich, par un Jamaïco-Allemand qui pointe au 132e rang. Spécialiste du gazon de surcroît. D’accord, Dustin Brown, l’adversaire en question, est hypercraquant avec ses dreadlocks et son sourire ravageur. Il n’empêche qu’il n’est connu que de sa famille.

    Mais si le Vaudois est loin d’avoir acquis la nouvelle dimension que certains lui prêtent, il y en a qui vogue dans la quatrième. Je qualifie volontiers Djokovic de Dracula serbe. Désormais c’est de pape qu’il me faudra le traiter. En effet, Novak vient d’être iconisé par l’Eglise orthodoxe du cru, qui lui a décerné la Médaille de Saint Sava du premier ordre, sa plus haute distinction

    Parce qu’il a réussi à transmettre un message de paix, d’amour et de solidarité entre les hommes. Le grand miracle du tamis. Franchement je me pince, quand j'imagine que le Vatican, suite à sa béatification le 1er mai, va prendre tout son temps pour canoniser Jean Paul II….    

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  • Le Dracula de Belgrade terrorise l'ogre de Manacor

    Suite à ses sautes de concentration qui ont un poil gâché sa septième victoire d’affilée à Monte-Carlo, Nadal faisait un peu la grimace, à l'image de son tonton Toni. Il faudra sans doute qu’il revienne à bout de son compatriote David Ferrer dimanche, pour qu’il se rassure un chouïa. Parce que très franchement il n’a pas de quoi se sentir immensément serein après ses succès barcelonais contre l’inexistant Monfils en quarts de finale et l’inconnu Croate Dodig en demi, qui lui a de surcroît pris deux jeux.   

    Car il est pareil aux autres, l’ogre de l’ocre. Il a une peur bleue de Djokovic. D’autant qu’il n’est pas encore au top de sa forme. Au contraire le Dracula serbe, sentant l’odeur du sang, a l’air de péter le feu avant de retrouver son principal rival à Madrid et à Rome. Pas étonnant que Rafa ait du coton dans les gambettes rien que d’y penser.

    Et Federer, me demanderez-vous? Figurez-vous qu'il n’en est plus question ou presque ces temps. Sinon pour rappeler qu’il avait perdu à trois reprises contre le taurillon ibère sur le Rocher. Exactement comme je l’avais prévu, mais un peu plus tôt que le pensais. De quoi regretter de s’être plaint des sempiternelles remarques idiotes des journalistes au sujet de son déclin. Quitte à lui manquer de respect, au moins causaient-ils de lui. 

    Certes, Rodgeur conserve pour l’instant son statut de légende. Mais pour le reste, le phénix au plumage en berne est pratiquement devenu un joueur normal dont on peut attendre du bon comme du mauvais. Surtout du mauvais. Il l'a encore prouvé à Monaco, suite à ses prestations tristounettes à Roland-Garros, Wimbledon, Melbourne, Dubai et Miami.

    Oui, ça commence drôlement à compter. J’espère au moins que le maestro a pleuré en regardant Jurgen Melzer, son bourreau des quarts de finale monégasques, se laisser exploser la raquette au tour suivant par Ferrer. Tout comme à Barcelone d’ailleurs, où l'Autrichien n’a de nouveau pas fait le poids face au mille-pattes de Valence survolté. Il n'empêche que ma plus grosse inquiétude, concernant l‘avenir du Bâlois, c'est quand même de voir Henri Leconte voler à son secour

    Pour changer de sujet, je me doutais que les Alémaniques n’étaient pas des gens comme nous. Eh bien j’en suis persuadée après avoir lu dans Le Matin, que pour eux Hitzfeld est un demi-Dieu. D’accord, c’est beaucoup le Credit Suise qui le clame, en racontant dans sa pub qu’il possède une dimension internationale, synonyme de leadership et de succès, indépendante des aléas de l’équipe suisse. Une belle jambe pour cette malheureuse Nati déboussolée, que Saint-Ottmar est censé emmener en Ukraine/Pologne en 2012.

    Mais il y a également le chef des sports du Blick qui le porte aux nues, le qualifiant de meilleur ambassadeur dont pouvait rêver notre football. Non seulement c’est loin d’être évident, mais on s’en tamponne. Gottmar plaît aussi pas mal à quelques Valaisans. Pour l’un d’eux, avec son allure sobre et distante, le sélectionneur incarne l’archétype de la compétence et de l’efficacité. Remarquez, là aussi il faut voir d’où ça vient. En l’occurrence d’Oskar Freysinger. Pitié! C’est encore pire que d’être défendu par le Riton...

    P.S.- Le pitbull ibère s'est à nouveau défait du mille-pattes espagnol en deux sets et remporte le tournoi catalan pour la sixième fois. Mais étant donné la manière un tantinet laborieuse du neveu (quatre jeux de suite perdus dans la seconde manche), oncle Toni doit se dire que cela ne suffira peut-être pas contre l'express de Belgrade.

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  • Federer n'avait pas pris son Alka Melzer!

    Que Djokovic déclare forfait ou non, cela ne change pas grand-chose aux chances de Federer de marquer beaucoup de points. Et pourtant Dieu sait qu’il en avait l’occasion à Monte-Carlo, où une voie quasi royale s’ouvrait vers la finale. Mais il est piteusement tombé en quarts déjà. Contre Jürgen l'Autrichien qui ne l’avait jamais battu jusqu’ici. De quoi se dire qu’il aurait décidément eu besoin d’un Alka Melzer!

    Le plus inquiétant c’est qu’on ne cessait, depuis le début du tournoi, de vanter la forme extraordinaire d’un Rodgeur indémodable, au-dessus de la mêlée et bien dans sa peau de champion exceptionnel. A commencer par l’intéressé, qui se déclarait plus fringant qu’un pur-sang et prêt à en découdre avec les meilleurs. Mais qu’eût-ce donc été s’il s’était senti un chouïa patraque?

    Pour ne rien vous cacher, j’ai trouvé qu’il se rapprochait dangereusement du niveau des joueurs français. Alors que Tsonga perdait au deuxième tour un match qu’il avait pourtant «dominé de bout en bout», les spécialistes du cru portaient aux nues Monfils, Gasquet et Simon, délirant à l’idée que les trois mousquetaires se retrouvaient en huitièmes. S’effondrant aussitôt de conserve.

    Pour en revenir plus précisément au Bâlois, vous vous doutez qu’il n’a pas songé un instant à un vague ersatz de remise en question. Au contraire. Il a déclaré ltrès séirusement qu’il n’avait pas fait un mauvais match. Je rêve, alors qu’il a gâché sept balles de break! Mais lui, tranquille comme Baptiste, estime juste qu’il devra s’entraîner un peu pour briller à Rome et Madrid. A mon avis il lui faudra en manger, de la soupe!

    Certains me rétorqueront que Monte-Carlo ne lui convient pas. Sauf que depuis des mois, je ne sais pas quel tournoi peut être sa tasse de thé. Aussi, étant donné qu’il arrive de moins en moins à lustrer sa légende sur le court, me demandé-je s’il n'aurait pas intérêt à suivre l’exemple de Ronaldinho pour la peaufiner.

    Il ne vous a sans doute pas échappé que le Carioca du crampon, autre star en déclin, vient d’être honoré du titre ronflant de «docteur», par l’Académie brésilienne des lettres. La chose s’est déroulée lors des célébrations du 110e anniversaire de la naissance de l’écrivain José Lins do Rego, un inconditionnel du Flamengo, le club actuel du nouvel académicien…

    Du coup, pourquoi notre héros national ne se mettrait-il pas en quête d’un petit doctorat de derrière les fagots? Mais non, pas au zoo de Bâle. Je pensais plus tôt aux HEC de Saint-Gall ou à l’Ecole polytechnique de Zurich? Voire celle de Lausanne?

    J’ai l’air de plaisanter, en réalité pas du tout. Car pendant que le phénix a le plumage en berne, d'autres se le lissent. A l’image de Murray, qui semble enfin sortir de son terrier. Tandis qu’il n’avait plus gagné un set depuis l’Australie, le voilà dans le dernier carré monégasque.

    D’accord, l’Ecossais a du pain sur la planche pour rattraper le Suisse. D’autant que face à Nadal l’ogre de l’ocre, son parcours va probablement s’arrêter là. J’imagine en effet mal la belette l’emporter dans son combat singulier avec le pitbull.

     

     

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