Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Hitzfeld audacieux? A d'autres!

    Peste à bord, deux rats quittent le navire. Mais alors que certains se montrent un brin surpris de la brusque défection de Marco Streller, j’avoue que je le suis bien davantage en apprenant celle d’Alex Frei.

    Simplement parce que je le croyais parti depuis belle lurette! Pour ne rien vous cacher, je ne me suis même pas aperçue qu’il avait joué en Bulgarie. Vous me rétorquerez que c’est bien normal dans la mesure où il n’y a pas eu de match.

    Bref, il y en a qui versent leur larmichette de crocodile, à l’image de Comisetti, trouvant drôlement moche que ce brave Alex s’en aille ainsi. D’autres évidemment se frottent les mains. 

    Mon seul regret, c’est qu’en rendant son tablier l’attaquant n’a pas dévoilé son secret. Et je vais continuer à me demander pourquoi, si performant à Bâle, il n'avait pas le killer instinct sous le maillot national.  

    Enfin, il paraît que c’est tout bon pour l’avenir de l’équipe. Cela devrait permettre à Hitzfeld de se livrer aux grands nettoyages de printemps, de faire preuve d’audace dans ses choix et sa tactique pour la rencontre fatale de Wembley.

    Très sincèrement, je peine à y croire. Non seulement Ottmar n’aura plus rien dans ses armoires après ses astiquages de saison, mais je ne l’imagine pas une seconde prendre des risques. Alors à moins d’engager des Anglais,…

    A part ça, j’ai envie  de me pencher un instant sur les affres de Sa Grâce qui persiste dans sa disgrâce. Selon un site spécialisé dans la raquette, Federer en a ras-le-bol des journalistes qui ne cessent de lui demander, chaque  fois qu'il perd, s’il va rester encore longtemps sur le circuit. Et comme il se laisse rétamer de plus en plus souvent,  la chose devient logiquement lancinante.

    Enfin quoi, je suis quand même troisième mondial!

    Mais Rodgeur n’en peut plus, car il estime que ses résultats depuis le début de l’année méritent mieux que les sempiternelles remarques irrévérencieuses de désagréables personnages sans imagination, n’ayant d’yeux que pour Djokovic et Nadal.

    Les performances du Suisse seraient certes brillantes pour un tennisman normal. Mais pour une légende, il ne faudrait pas charrier. De toute façon le mythe un poil bouffé aux mites a tort de jouer les martyrs. Au contraire il devrait s’estimer heureux que tout le monde continue à se préoccuper autant de sa petite personne.

    En effet, le jour n’est peut-être plus très loin où, face à la triste réalité de son classement, plus un chat ne se fatiguera à lui poser la question. Même si, magnanimes, le Dracula de Serbie et le pitbull d’Ibérie jugent qu’il reste un concurrent sérieux dans la course au trône.

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Les oreilles et la queue pour un Nadal survolté!

    J’aime bien l’euphémisme du titre:  Nadal «écarte» Federer à Miami. Alors qu’il l’a pour le moins écartelé, sinon proprement écrabouillé en même pas 80 minutes! De quoi craindre le pire. Si jusqu’ici on avait souvent eu droit à des finales de rêve entre les deux hommes, on risque dorénavant de ne plus assister qu’à des demi-finales de cauchemar. Pour autant évidemment que la légende, actuellement très surfaite, parvienne jusque là.

    Pas de service, pas de coup droit, pas de revers, pas de lob, pas de smash, pas de slice, pas d’amortie, pas de volée, pas de passing. Juste quelques vagues coups gagnants, dont se montre sans problème capable le millième mondial.  

    En résumé, aucun atout pour espérer désarçonner un tant soit peu le matador de Manacor mâtiné de picador. D'une rare cruauté, il s’est livré à une véritable corrida sur le Central floridien. S’adjugeant une quinzième fois, les doigts dans le nez, les oreilles et la queue d'une bête blessée dès l’entame de la rencontre.

    A se demander d’ailleurs comment Rodgeur a réussi à remporter cinq jeux face à l’Attila des courts plus survolté que jamais. Le malheureux était à ce point à la rue, que le commentateur de la TSR n’avait pas souvenir de l’avoir vu malmené de la sorte par son adversaire. Il a la mémoire courte, c’était pire à Roland Garros en 2008 pour l'obtention du trophée, où Federer avait pathétiquement décroché quatre jeux en trois sets.  

    Comme d’habitude quand il perd, le Bâlois a accusé un jour sans sur une surface trop lente qui ne lui convenait pas. Rien de grave, il sait qu’il peut encore accomplir de grandes choses. Il est hélas de plus en plus seul dans la confidence. Même si, par charité chrétienne, quelques spécialistes l’espoir chevillé au corps continuent à lui accorder courageusement le bénéfice du doute.

    Dans mon dernier billet, je comparais le maestro en délicatesse avec son tennis à Ottmar Hitzfeld dans son refus pathologique de se remettre sérieusement en question. Mais là, il me paraît plus proche de Michel Pont, quasiment persuadé que la qualification à l'Euro 2012 reste possible pour les Helvètes, même en cas de revers contre les Anglais en juin à Wembley! Décidément un électrochoc s’impose pour les deux hommes, histoire de revenir rapidement à la réalité. 

    Bref, ce match fut éprouvant. Mais à tout prendre, j’ai préféré regarder Rodgeur subir la loi de Nadal plutôt qu'envisager l’insupportable, une quatrième défaite de suite contre Djokovic. Et à mon avis, Sa Grâce doit appeler le triomphe de son pote espagnol de ses vœux. L’hypothétique renaissance du phénix passe en effet aussi par là.

    Car si d’aventure Rafa  au sommet de son art échoue contre Nole,  même labellisé intouchable depuis le début de l’année, je ne vous raconte pas la dimension tragique que prendrait l’échec déjà cinglant du Suisse. Et du coup sa difficulté à remonter une pente dantesque. A côté, pour lui, l'Everest ressemblerait à une montagne à vaches!

    P.S.-Et voilà, ce que je craignais est arrivé. Djokovic a de nouveau méchamment frappé. Mais si Federer se voit désormais condamné aux travaux d'Hercule, il peut dans le fond aussi se dire que tout comme lui, Nadal n'y arrive plus. Ne manque qu'une défaite de rang pour que l'Ibère et l'Helvète se retrouvent à égalité face au monstre serbe!  

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat