Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 96

  • Festival de Cannes: Julianne Moore ouvre La Semaine de la Critique

    Importante section cannoise, La semaine de la critique a pour objectif et mission de faire découvrir ou confirmer des talents en présentant des premiers et deuxièmes films. «When You Finish Saving The World » de Jesse Eisenberg, 38 ans, révélé en Mark Zuckerberg dans Social Network, a ouvert cette 61e édition riche de sept longs métrages et onze courts. Pour ses débuts, l’auteur a notamment fait appel la grande Julianne Moore.

    Evelyn et Ziggy, une mère et son fils ado vivent dans des univers parallèles et ont du mal à s’entendre. Les choses explosent même assez souvent entre eux pour des vétilles. Un paradoxe, tous deux se voulant à l’écoute du monde et ayant à coeur de le sauver! Militante, Evelyn dirige un refuge pour femmes battues, tandis que Ziggy, musicien dont la popularité à l’école n’atteint pas des sommets, joue les petites stars sur un réseau social.

    Communiquant sans cesse avec des milliers d’abonnés, Ziggy évite au maximum la compagnie de sa maman, qui le rend fou en entrant dans sa chambre alors qu’il est en live. ll finira pourtant par s’en rapprocher en s’intéressant aux problèmes politiques et climatiques sous l’influence d’une jeune fille qui lui plaît beaucoup.

    Deux êtres que tout semble opposer, mais qui au fond se ressemblent, l’idée n’est pas des plus nouvelles. Le charme du film tient plutôt aux acteurs. Et surtout à Julianne Moore. Maladroitement et comiquement dénuée de chaleur et de sensibilité, elle séduit dans ce portrait croisé amusant et pertinent, où elle donne la réplique à Finn Wolfhard, se montrant lui aussi convainquant.  

    Lien permanent Catégories : Cinéfil
  • Festival de Cannes: Vincent Lindon, président du jury: "Je suis fou de joie!"

    Avant l'ouverture de la 75e édition par "Coupez!" de Michel Hazanavicius, conférence de presse du  boss et de ses huit complices, chargés de remettre la Palme d'or à l'un des 21 films en lice. Le passage est obligé et les questions récurrentes sur leur lourde tâche, leur influence, les responsabilités qui en découlent. et la possibilité qui les aurait effleurés d'un refus de les assumer. Tous sont conscients de la difficulté, mais personne n'a hésité une seconde à accepter la charge. A commencer par le président Vincent Lindon qui, ne l'oublions pas, était à l'affiche de "Titane", Palme d'or 2021 raflée par la Française Julia Ducournau. 

    "J'ai cherché  à voir comment je pourrais faire". déclare le comédien. Pour lui, la seule manière c'est de redevenir un spectateur comme quand il était enfant, d'arriver sans a priori. "J'ai dévissé mon cerveau comme une ampoule", poursuit-il, ajoutant qu'il a envie  d'aimer, de recevoir tous les cinémas de la planète,  d'être lui-même. "Je ferai de mon mieux, pour être à la hauteur de la fonction. Je suis fou de joie et je vais profiter de tous les instants".

    La chance d'une vie

    Ses compagnons, quatre femmes et quatre hommes, racontent en gros de leur côté qu'il n'était pas question de rater la chance d'une vie, d'un rêve devenu réalité. Petit bémol tout de même de l'Iranien Ashgar Farhadi, expliquant que le plaisir d'une offre exaltante était gâché par le présent catastrophique que vit son pays. 

    Glissement alors vers la guerre en Ukraine et l'éventualité, pour les neuf, de changer leur façon de voir les oeuvres. Pour Vincent Lindon, le monde dans lequel on vit et les choses qui s'y passent modifient notre état humain. "On juge les films avec ce qu'on est, mais je ne pense pas que nous le ferons d’une autre manière... Nous ferons attention d'être dignes, respectueux,  de se tenir droit face à des gens qui ont des jours beaucoup plus compliqués que les nôtres..."

    Lors de la cérémonie d'ouverture présentée par la scintillante Virginie Efira, le comédien s'est montré très ému en prononçant son discours, avant l'intervention surprise, en direct de Kiev, du président Volodymyr Zelensky.

     

    Lien permanent Catégories : Cannes dans Chassé-Croisette
  • Festival de Cannes: "Coupez!", l'irrésistible comédie de Michel Hazanavicius, a ouvert le bal

    Une comédie en ouverture de la plus prestigieuse grand-messe de la pellicule, ce n'est pas si fréquent. Irrésistible qui plus est. Présentée sur la Croisette juste avant sa sortie aujourd’hui en salles, on la doit à Michel Hazanavicius, dont on avait particulièrement aimé Le redoutable, impertinent portrait d'un Jean-Luc Godard en panne d'inspiration. Là, il nous scotche avec Coupez!, le tournage en temps réel d'un film de zombies qui tourne au cauchemar, quand de vrais morts-vivants attaquent les comédiens!

    Intitulé au départ Z (comme Z) et rebaptisé Coupez! à la demande de cinéastes ukrainiens soulignant l'utilisation d'un symbole en soutien de la Russie dans la guerre, ce film jubilatoire est un remake de  Ne Coupez pas  du Japonais Shin'ichirô Ueda. Et pourtant, au début, on craint le pire. Du coup, il est chaudement recommandé aux adeptes moyens du genre de s’accrocher pendant la  première demi-heure. Car tout est nul, moche, raté, débile, qu’il s’agisse de l’intrigue, des acteurs et du réalisateur complètement dépassé par les événements.  

    A se demander où Michel Hazanavicius veut en venir. Et juste au moment où on est à deux doigts de renoncer en se disant qu'on va difficilement supporter une suite de cet acabit pendant encore plus d'une heure, le facétieux et habile auteur change radicalement la donne. Un coup de maître! Le tournage faussement bricolé avec des bouts de ficelles devient un film à la structure aussi surprenante qu'impressionnante et exigeante, Hazanavicius nous expliquant le pourquoi du comment du naufrage, dans un inénarrable making of qu’on vous laissera découvrir… 

    Menée à un rythme d’enfer, cette comédie cocasse, absurde, délirante, déclaration d’amour au cinéma, est de surcroît portée par les excellents et désopilants comédiens Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, qui se donnent corps et âme!  Il n'y a plus qu'à s'y précipiter.

    A l’affiche dès mercredi 18 mai.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine