Atterrissage en douceur à Nice, débarquement tranquille à Cannes pour retrouver la chambre « confort » dans l’hôtel près de la gare. Et me rendre compte que le nombre de mètres carrés du cagibi se révèle de plus en plus inversement proportionnel à celui des euros exigés pour l’habiter.
Mais pas le temps de m’appesantir sur le coût exorbitant de l’exiguité, en ces lieux qui vous mettent la courgette au prix du caviar, au cours de la grand-messe annuelle du cinéma.
Quant au caviar… On oublie.
le blog d'Edmée - Page 635
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M'y voilà, au Festival de Cannes dans Chassé-Croisette
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Rodgeur, la Scarlett O'Hara de la raquette!
Plus rien pour titiller un brin la fibre nationaliste. Où que je me tourne, c'est la catastrophe. Dernière en date, la calamiteuse prestation des Suisses aux Mondiaux de hockey. Ils se sont montrés presque aussi ridicules que leurs compatriotes de l'Eurofoot, dans la mesure où ils avaient des prétentions identiques.
Un délire alimenté par quelques fanatiques azimutés, convaincus que leurs idoles parviendraient à rallier le dernier carré les doigts dans le nez. J'ai aussi dû déchanter sec, vingt-quatre heures à peine après le sursaut romain de Patty Schnyder contre Serena Williams. A me demander si ce n'est pas l'air de Bâle qui lui paralyse les neurones. Eh oui, vous suivez mon regard, Sa Grâce s'étant également révélée l'auteur d'un des cuisants échecs helvétiques de ces dix derniers jours.
Sans compter qu'en ce qui concerne le phénix, il y a plus grave. Se faire régulièrement écrabouiller par Djokovic et Murray, c'est déjà la honte. Mais le pire, c'est de voir le Schtroumpf et la Belette se laisser rensuite atomiser par l'Ibéroïde. Qui, au point où il en est, se montrerait capable d'affronter ses trois dauphins en même temps, de la main droite, en smoking, noeud pap et souliers vernis! L'invincible armada à lui tout seul en somme.
Chose qui paraît malheureusement toujours échapper à Federer. Mon niveau sur terre s'améliore (preuve qu'il n'y a décidément pas les pieds...) a-t-il déclaré. Ajoutant ingénument qu'il était content de sa semaine après avoir vaincu trois adversaires difficiles. Tellement cotons, les opposants en question, que le meilleur pointe à la dix-septième place!
Autant en emporte Rodgeur, la Scarlett O'Hara de la raquette. Pour lui, comme pour l'héroïne de Margaret Mitchell, demain est un autre jour. Sauf que je n'aurai certainement pas le courage de le regarder s'exhiber à Madrid. Encore qu'il ait bénéficié d'un tirage au sort plutôt clément.
Il n'empêche que si ça continue, je serai contrainte de me tourner vers les Hexagonaux, histoire de dégotter de vrais rivaux à l'imperator Nadalator. J'imagine aisément que ce revirement soudain vous stupéfie. Et pourtant, indépendamment des penchants coupables de Richard Gasquet qui la joue bêtement et inutilement Martina Hingis côté cocaïne, figurez-vous qu'il ya du mieux chez les Bleus. Du moins à en croire leurs experts du tamis. Selon eux, en effet, Gilles Simon avait enfin retrouvé son rang en se qualifiant pour les... quarts de finale... du tournoi d'Estoril. Un feu de paille hélas.
Quant à Tsonga, il a récemment avoué qu'il lui tardait de rencontrer le morfale à Roland Garros. Et, paraît-il, il serait pratiquement l'unique participant Porte d'Auteuil à pouvoir se permettre une telle déclaration. Le cas de dire qu'au royaume des aveugles, les borgnes sont rois!
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Le petit cadeau de Murray à Federer
Sa victoire à Barcelone l'a propulsé à des hauteurs encore plus stratosphériques. Le pitbull de Manacor se trouvant donc hors d'atteinte pour un sacré bout de temps, qu'il gagne ou qu'il perde ne change rien à l'histoire.
Ce n'est évidemment pas le cas concernant les deux fox-terriers furieusement lancés aux troussses de Sa Grâce. Un euphémisme dans la mesure où ils ne lui lâchent pas les baskets.
Du coup, inutile de vous raconter la joie (j'ai honte mais tant pis) que m'a procurée la défaite pitoyablle de Murray. D'autant que les spécialistes du tamis ne tarissent pas d'éloges à propos de l'une des trois terreurs du circuit depuis le début de l'année.
Notez que je ne suis pas spécialement surprise. A force de se prendre pour Braveheart Wallace, le célèbre et indomptable rebelle écossais, il paraît logique que ce cher Andy soit allé jouer les cloches à Rome d'entrée. Car au lieu de s'entraîner à fond pour les Internationaux d'Italie, la belette a paressé dans sa tanière pendant deux joiurs et, excepté quelques séances de course à pied, s'est laissée tenter par du karting pour le fun.
J'aurais assez aimé que Djopkov se casse également les dents. Hélas, vu que le Stroumpf est tombé sur Del Potro, difficile vainqueur du... Vaudois Wawrinka la veille en huitièmes, c'était vain de rêver. Je crains même le pire pour le phénix qui se retrouve aujourd'ui face au Serbe après s'être péniblement débarrassé d'un quatorzième couteau allemand.
A part ça, je m'inquiète sérieusement pour la raquette hexagonale, dont il m'est parfois arrivé de me moquer. Les Tricolores ne cessent en effet de prouver que la quantité fait décidément de moins en moins la qualité.
A commencer par les mousquetaires, qui en donnent un triste exemple, en se montrant insuffisants, inexistants, bref incapables de passer les quarts de finale. C'est pourquoi, du moment que trois d'entre eux pointent malgré tout dans le top 10 cette semaine, cela me pousse à me poser des questions sur la valeur prétendument exceptiionnelle du tennis masculin par rapport au féminin!
Alors quand j'entends les phallocrates de service se gausser grossièrement de ces dames, notamment sous prétexte que leur reine n'a jamais remporté un Grand Chelem, je me dis que, comme d'habitude, les machos seraient bien inspirés de balayer devant leur porte.
Edmée