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le blog d'Edmée - Page 453

  • Cinéma: "Le cinquième pouvoir" montre ses limites...

    images[3].jpgMarchant à l'ombre de The Social Network de David Fincher, Bill Condon nous balade dans les coulisses de WikiLeaks. Site, est-il utile de le rappeler, à l’origine de révélations, par son fondateur Julian Asssange et son ex-bras droit trahi Daniel Domscheit-Berg, d’informations ultrasecrètes qui ont fait trembler les puissances mondiales.

    Une histoire en soi passionnante. Sauf que le scénario et la mise en scène de l'opus, principalement adapté du livre de Berg, ne sont malheureusement pas à la hauteur.

    Tout en nous répétant à l’envi qu’internet a changé la planète sans nous en apporter la démonstration autrement qu’à travers un excès lassant de connections et de textes cryptés indigestes, le réalisateur peu inspiré tente de nous expliquer les raisons pour lesquelles Assange a décidé de rendre publics des documents confidentiels explosifs.

    Par ailleurs, comme ce n’est quand même pas follement excitant de voir des gens se défoncer sur des ordinateurs, Bill Condon ajoute quelques éléments extérieurs pour pimenter son intrigue, mais qui apparaissent comme autant de pièces rapportées sans grand intérêt. Et qui ne lui permettent donc pas de nous livrer l’essence du sujet. 
     
    Reste évidemment, au cœur du Cinquième pouvoir,  la personnalité de Julian Assange, toujours réfugié à l’ambassade équatorienne à Londres et craignant une extradition vers les Etats-Unis qui le condamnerait à une longue peine de prison. A travers le portrait qu’en dresse Bill Condon, on découvre un personnage élevé dans une secte, particulièrement antipathique, fade, égocentrique, doublé d’un sociopathe manipulateur et complètement paranoïaque, croisé avec un génie.

    Pour incarner son héros, l’auteur a choisi Benedict Cumberbatch, hallucinant de ressemblance (photo), mais dont la performance distille plus d’ennui que d’enthousiasme. A ses côtés, dans le rôle de Berg, Daniel Brühl, qu’on a le plus souvent connu meilleur, notamment en Niki Lauda dans le récent Rush.


    Film à l’affiche à Genève, au Ciné 17 dès mercredi 4 décembre.

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  • Cinéma: "Casse-tête chinois" à New York pour le Français Romain Duris

    images[1].jpgCédric Klapisch clôt, avec Casse-tête chinois, sa trilogie commencée il y a onze ans avec L’auberge espagnole et poursuivie trois ans plus tard avec Les poupées russes. On y redécouvre Xavier, 40 ans et désormais auteur, qui a fait deux enfants à Wendy. On pourrait imaginer le couple idéal, mais non. Wendy le plaque pour partir en compagnie de son amant américain à New York et emmène les gosses. 

    Pour les voir, Xavier est donc obligé de rallier lui aussi Big Apple, où il retrouve Martine, son ex en veine de reconquête et sa copine lesbienne Isabelle enceinte de lui. Comme il n’a pas de papier, il épouse une Chinoise dans le but d’obtenir la nationalité américaine et la garde partagée de sa progéniture. Sa vie ayant tendance à se compliquer sérieusement, un vrai casse-tête en somme, Xavier n’est pas prêt à cesser de chercher des réponses à ses questions existentielles.

    Un imbroglio, pour ne pas dire un vrai foutoir, où le réalisateur submergé porte son regard sur ces quadras adulescents, leurs erreurs, leurs illusions perdues et leur aspiration au bonheur. Le tout en surfant pêle-mêle sur une foule de thèmes comme le divorce, la famille recomposée, l’homoparentalité, la paternité, l’éducation ou  l’immigration. Beaucoup trop pour convaincre.

    Restent quelques répliques décoiffantes et les comédiens. Toujours aussi immature, le charismatique et craquant Romain Duris (photo) tient bien évidemment le rôle de Xavier, aux côtés de Cécile de France  (Isabelle), Kelly Reilly (Wendy) et Martine (Audrey Tautou) dans cette comédie romantico-nostalgique sans surprise et souvent en roue libre. Bref sympathique, sans plus.  

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 décembre.

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  • Cinéma: "Zulu", plongée dans une Afrique du Sud hantée par l'apartheid

    zulu[3].jpgRéalisateur d’Anthony Zimmer et de Largo Winch, Jerôme Salle nous emmène dans une Afrique du Sud violente, en adaptant le polar de l’écrivain français Caryl Férey. Coécrit avec Julien Rappeneau, Zulu met en scène deux flics. Ali est noir, Brian blanc. Tout les oppose mais ils sont liés, se respectent et travaillent ensemble sur la découverte d’une drogue mystérieuse qui déclenche des pulsions morbides.

    Le meurtre sauvage d’une jeune fille blanche les entraîne sur la piste d’un dealer minable, avant de les plonger en enfer. Pas au mieux de leur forme, Forest Whitaker se glisse dans la peau d’Ali, célibataire insomniaque, mutique et philosophe et Orlando Bloom (photo) dans celle de Brian, un alcoolique brutal à tendance autodestructrice, porté sur le sexe et qui a des problèmes avec son ex-femme et son fils. On est à la limite de la caricature.

    Bien qu’adeptes des préceptes de réconciliation nationale prônés par Nelson Mandela, tous deux restent marqués par l’apartheid, nœud de l’affaire. Car si l’intrigue policière qui mène ses protagonistes des townships du Cap aux villas luxueuses du bord de mer va bouleverser leur vie en les forçant à affronter leurs démons intérieurs, elle est surtout prétexte à métaphore d’une Afrique du Sud qui continue à subir les séquelles de son passé chargé, comme victime d’un choc post-traumatique que seul le temps  pourra apaiser.

    Le cinéaste mêle ainsi laborieusement la politique et le social à ce thriller qui se veut sous tension extrême, tout en insistant lourdement sur le chemin de la rédemption pour ses protagonistes et la nécessité du pardon pour avancer et éviter le dangereux engrenage de la vengeance.   

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 décembre.

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