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le blog d'Edmée - Page 450

  • Cinéma: "Tel père, tel fils", une perle venue du Japon

    imagesCA1KCDII.jpgDeux bébés échangés à leur naissance, le sujet n’est pas nouveau. Mais c’est le traitement intelligent, subtil et sensible du cinéaste Hirokazu Kore-eda, ajouté à une excellente interprétation, qui en fait l’originalité, la force et la séduction.

    Et cela sans basculer dans le mélodrame psychologique, ni occulter la souffrance de parents effondrés et de gosses déboussolés en apprenant la nouvelle six ans après,

    Dans Un long fleuve tranquille par exemple, Etienne Chatiliez cherchant avant tout l’effet comique, avait choisi deux milieux radicalement opposés pour compliquer au maximum la situation des protagonistes. Avec Tel père, tel fils, le talentueux réalisateur japonais évite lui la caricature, en mettant face à face deux familles d’un niveau social simplement un peu différent.

    Dans l’une Ryota, un père très sérieux, avare de sourires, beau gosse, obsédé par la réussite professionnelle, gagne bien sa vie. Il n’a que peu de temps à consacrer à son fils unique à qui il tente surtout d’inculquer sa mentalité de gagneur.

    Dans l’autre, on découvre un papa moins gâté par la nature, bohème déjà nanti de deux enfants. Gai, joueur, adroit de ses mains, il fait la joie de sa progéniture en réparant tous les jouets. Tenant une petite boutique, il se contente d’un revenu assez modeste que pourraient éventuellement agrémenter quelques indemnités pour le tort subi.

    Au début quand les familles se rencontrent, la tension est palpable entre les deux hommes, se regardant un peu en chiens de fusil. Surtout Ryota, le plus choqué par la révélation soudaine de l'échange et qui va jusqu’à proposer d’élever les deux enfants, mettant en avant des moyens financiers plus importants. Il reviendra aux femmes de jouer l’apaisement.

    Mais Hirokazu Kore compte surtout sur l’aptitude au bonheur des enfants pour tenter de trouver une issue heureuse à un problème apparemment insoluble. Il propose ainsi un film formidable et plein d’émotion sur la paternité, la prédominance ou non des liens du sang sur ceux du cœur. Cette perle à ne manquer sous aucun prétexte avait décroché logiquement le Prix du jury au dernier Festival de Cannes.

    Film à l’affiche dans les  salles de Suisse romande dès le 25 décembre.

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  • Cinéma: "Le Loup de Wall Street", money, sex and drug pour un film déjà culte

    le-loup-de-wall-street-nombreuses-nouvelles-images-une-631x250[1].jpgPour sa cinquième collaboration avec Leonardo DiCaprio, son acteur fétiche, Martin Scorsese opère une immersion délirante dans le monde de la finance et de ses excès.

    Odyssée épique déjà culte et sans doute en route pour quelques Oscars, Le loup de Wall Street est adapté du roman éponyme de Jordan Belfort, sorti en 2005. Courtier en bourse à New York à la fin des années 80, il raconte son ascension spectaculaire et sa chute vertigineuse.

    Flambeur milliardaire, fornicateur invétéré, cocaïnomane, ce fondateur de la firme de courtage Stratton Oakmont arrêté en 1998, a joué les repentis après 22 mois derrière les barreaux pour avoir refusé de collaborer avec les autorités dans une vaste affaire de corruption à Wall Street.

    D’entrée de jeu Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) nous raconte face caméra à quel point il est riche, accro à la drogue et au sexe. Avant d’expliquer l’origine de sa fortune colossale à vingt ans et des poussières qui lui a valu le surnom de "Loup de Wall Street" et de nous entraîner dans une aventure démente avec sa meute de requins qui en veulent toujours davantage.   

    32531[1].jpgMoney, sex and drug, des thèmes en or pour Martin Scorsese en forme olympique. A l’évidence fasciné par son sujet, il livre un film brillant sous adrénaline, dense, dynamique, nous immergeant frénétiquement dans une orgie de cul et de fric sur fond d'écoeurants lancers de nains et de partouzes entre traders hystériques des années 90.

    Avec sa charge satirique virtuose contre l’argent roi et ses adorateurs serviles, le réalisateur réussit l'exploit de vous scotcher au fauteuil pendant trois heures sans qu'on les sente passer.  

    Au service de cette comédie jubilatoire et sulfureuse où la morale n’a pas sa place, doublée d’une quête incessante et immorale du plaisir entre débauche, défonce et ivresse du pouvoir, on trouve un Leonardo DiCaprio magistral, éblouissant, charismatique, cynique jusqu’à la nausée. Obsédé par les dollars, il n’incarne pas, il est ce personnage à la fois charmeur et indécent au train de vie obscène. 

    Les autres comédiens sont à la hauteur à commencer par Jonah Hill, le valet en chef du maître mâtiné d'un fou furieux cocaïné à mort et Matthew McConaughey, parfait en mentor de DiCaprio, décrivant ce qu'est selon lui "le véritable métier de trader" dans un dîner d‘anthologie. Sans oublier la belle et sculpturale Margot Robbie en top model servant d’épouse au héros qui traite les femmes comme des marchandises. Une mini fausse note dans toute cette excellence en forme de cadeau de Noël, Jean Dujardin, trop folkloriquement français pour convaincre dans son rôle de banquier suisse véreux.

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 décembre.

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  • Cinéma. "Belle et Sébastien", le remake cinéma de la série culte

    21050707_2013101811151246_0[1].jpgCinquante ans après la série culte de Cécile Aubry à la télévision française, l’explorateur Nicolas Vanier propose le remake cinématographique de Belle et Sébastien. L’histoire de ce petit garçon racontant l’amitié indéfectible entre un petit orphelin solitaire et le grand chien de berger blanc qu’il a apprivoisé, avait ému toute une génération.

    L’œuvre n’a peut-être pas une telle ambition, mais caresse en tout cas celle d’être le film familial par excellence des fêtes de fin d’année. Disons-le tout de suite pourtant, l’histoire n’a plus grand-chose à voir avec l’original. L’intrigue est transposée dans les Alpes pendant la Seconde Guerre mondiale, plus précisément en 1943, avec de méchants nazis pour remplacer les contrebandiers de l’époque.

    Chacun des protagonistes est en quête de quelque chose. Tout en gambadant dans les montagnes avec Belle (lavée avec Ariel...) le gamin est à la recherche de sa mère, le grand-père de son passé, tandis qu’un lieutenant allemand amoureux de la boulangère et moins vilain que les autres aspire au pardon et qu’une jeune femme intrépide rêve d’aventure. Le tout se déroulant dans de beaux paysages de cartes postales. En bref une bluette sans grand intérêt, pleine de clichés, de poncifs et de bons sentiments, mais dont les deux acteurs principaux feront sans doute le bonheur des enfants.

    Nicolas Vanier s’est même permis un moment de nostalgie en forme de clin d’œil lors d’une scène où Sébastien, interprété par  Félix Bossuet, discute avec Mehdi El Glaoui, qui jouait le rôle dans les années 60. Sortez les mouchoirs... 

    Film à l'affiche dans les salles romandes, dès mercredi 18 décembre.

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