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le blog d'Edmée - Page 409

  • Festival de Locarno: pour Mélanie Griffith, il n'y a pas de petites rôles, juste de petits acteurs...

    1958389_pic_970x641[1].jpgLes objectifs sont braqués, Mélanie Griffith peut débarquer au Forum. La star américaine, montée sur scène lors de la cérémonie sur la Piazza Grande qu’elle a prise en photo, était invitée pour son rôle dans le court métrage Thirst de Rachel McDonald, en compétition chez les Léopards de demain. Dans cet opus sur la compassion et la connexion entre les humains, Mélanie joue Sue, une beauté alcoolique sur le retour.

    Devant un public tout acquis, comme d’habitude dans ce genre de rencontres, l’actrice au visage très retouché mais se révélant simple et directe, évoque l’expérience fantastique qu’elle a vécue avec la réalisatrice de 31 ans.

    «Ce n’est pas pour moi que je suis venue. Je n’aime pas me voir… Je suis ici pour la soutenir et lui permettre de faire de nombreux autres films. Mon personnage est une alcoolique qui essaye de survivre. Survient alors un jeune homme et tous deux se métamorphosent. J’étais moi-même alcoolique. Cela fait partie de ma thérapie. C’est une façon de sortir de mon corps, de mon esprit ».

    Mélanie Griffith a été recommandée par la directrice de casting à Rachel McDonald, qui a envoyé  une lettre avec le script à a comédienne. Touchée par la missive, le sujet et surtout par la  réalisatrice, elle-ci a tout de suite accepté. «J’ai vu quelque chose chez Rachel. J’ai eu un très grand plaisir de travailler avec elle. Elle sait ce qu’elle veut, elle avait tout prévu. Elle m’a laissé faire ce que je pensais être juste, tout en me donnant des indications très intelligentes que je suivais».

    Le fait que ce soit un court métrage n’est pas entré en ligne de compte. Que le film dure vingt minutes ou cinq heures, c’est pareil. Il n’y a pas de petits rôles, juste de petits acteurs… »

    Le cinéma suisse touchera six millions de plus par an

    Quelques heures auparavant, Alain Berset se livrait au traditionnel exercice de la conférence de presse à Locarno. «La culture est essentielle et nous souhaitons lui accorder plus de poids », déclarait le ministre avant d’annoncer, même si ce n’est pas le Pérou, la bonne nouvelle du jour: six millions de plus par an pour le cinéma, avec l’introduction  du programme de Promotion de l’investissement dans la cinématographie suisse (PICS).

    Cette mesure servira à soutenir la réalisation de films et sera développée dans le cadre des nouveaux régimes d’encouragement du cinéma pour 2016-2019. Le septième art fait partie du message  sur la culture que Berne a mis en consultation jusqu’au 19 septembre.

    Il prévoit une augmentation du budget de 3,4% par an. Des 895 millions que le gouvernement veut investir dans la culture de 2016 à 2019, 200 millions iront comme jusqu’ici à l’encouragement du cinéma suisse, que le ministre souhaite fort et capable de dépasser les frontières.

    Alain Berset a par ailleurs souligné avec force la nécessité de la participation de la Suisse au programme MEDIA de l’Union européenne. Celui-ci ayant été interrompu et les négociations avec Buxelles gelées  après  le oui à ‘initiative sur l‘immigration de masse, des mesures compensatoires ont été prises le 1er juillet. Mais elles ne représentent qu’une solution transitoire et le Conseil fédéral vise une réintégration de l’accord MEDIA.

    Quand et comment ? Difficile à dire, selon le ministre. «Nous devons nous préparer à différents scénarios. Nous discutons des aspects techniques. Nous voulons rentrer en janvier 2015 ». Un vœu pieux?

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  • Festival de Locarno: Luc Besson sur la Piazza Grande avec "Lucy", super-héroïne au cerveau survitaminé

    images[6].jpgAprès avoir été l’amour virtuel de Joaquin Phoenix dans Her, une extraterrestre débarquée sur notre planète pour séduire les hommes avant de les faire disparaître dans Under The Skin, la pulpeuse Scarlett Johansson, redevenue blonde pour l’occasion, se transforme en super-héroïne aux capacités intellectuelles illimitées dans Lucy de Luc Besson.

    A l’image d’autres étudiants, la jeune Américaine se voit forcée de convoyer dans son estomac de la drogue surpuissante pour d’immondes trafiquants coréens. Mais le paquet craque et Lucy mute alors en une créature surhumaine.

    Fasciné par le potentiel infini de nos petites cellules grises après s’en être entretenu avec des spécialises, Luc Besson s’adonne à la réflexion suivante: l’homme n’utilisant que 10% de son cerveau (théorie par ailleurs fausse des années 60, en réalité ce serait 15% mais peu importe) que se passerait-il s’il venait à exploiter ce précieux organe à 100%?

    Proposition vertigineuse qui en fait donc une excellente idée au départ. Malheureusement, comme on pouvait s’en douter, le réalisateur n’en fait pas grand-chose dans ce film de science-fiction également porté par Morgan Freeman, improbable scientifique un poil affolé par les facultés de plus en plus démentes mais finalement sans intérêt de Lucy.

    Besson a ainsi concocté une intrigue aux hypothèses fantaisistes, où se mêlent pseudo-métaphysique, philosophie de bazar et pointe de féminisme saugrenu. Sans oublier évidemment, dans ce thriller qui se veut très visuel et explosif, des effets spéciaux et de laborieuses scènes d’action avec d'interminables fusillades entre la mule survitaminée, la police et la bande de gangsters asiatiques, grosses brutes à la botte d’un mafieux sanguinaire.

    Bref, du grand n’importe quoi. En prétendant se livrer à un questionnement sur le pouvoir de nos neurones, Luc Besson néglige de se servir des  siens. Trop bête. A noter qu’après un démarrage d’enfer aux Etats-Unis, Lucy vient de se faire piquer sa première place au box office par Les gardiens de la galaxie. Et eux, ils n’ont carrément rien dans le chou…

    Le film sera à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès jeudi 7 août.

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  • Festival de Locarno: en route pour la 67e édition, avec "Lucy" en ouverture

    lucy1[1].jpgStars, grands auteurs, premières œuvres, blockbusters, films classiques, rétrospective événement: le cru tessinois 2014, qui mise sur la superposition, l’échange et le partage selon son directeur artstique Carlo Chatrian, par ailleurs déterminé à bousculer et surprendre le spectateur, s’annonce plutôt riche et capiteux dans ses différentes sections.

    Dont une nouvelle, Signs Of Life, consacrée à d’autres formes de narration et qui proposera un film par jour sur la magique Piazza Grande. Pilier de la manifestation, celle-ci   accueillera chaque soir quelque 8000 spectateurs sous les étoiles. Avec à la clé une mini polémique concernant un secteur de 300 places numérotées réservables à l’avance, moyennant un supplément de 15 francs.

    En principe cette expérience pour le moins curieuse ne devrait pas trop échauffer les esprits, mais sait-on jamais?  Ce qu’il y a de sûr en revanche, c’est que Lucy, le dernier film de Luc besson avec Scarlett Johansson (photo) en vedette et en mutante (encore…), fera l’’ouverture mercredi sur l’écran géant de la célèbre place. On aura l’occasion de revenir sur ce film qui fait un carton aux Etats-Unis en questionnant le pouvoir du cerveau.

    Quinze autres opus sont proposés dont Le Guépard de Luchino Visconti, The Hundred-Foot Journey du Suédois Lasse Hallström A la vie de Jean-Jacques Zilbermann, Pause et Schweizer Helden des Suisses Mathieu Urfer et Peter Luisi,  A signaler également Sils Maria d’Olivier Assayas avec Juliette Binoche, couronnée à cette occasion d’un Excellence Award.

    Agnès Varda, qui présente Les plages d'Agnès, recevra elle un Léopard d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Le même prix prestigieux sera remis à une autre icône de la Nouvelle vague, Jean-Pierre Léaud. On en profite pour citer quelques invités de marque dont Melanie Griffith, Dario Argento, Jonathan Pryce, Julie Depardieu ou Isabelle Carré.

    17 films à la chasse du Léopard d'Or

    Colonne vertébrale de  la manifestation, la compétition officielle avec 17 titres, dont 13 en première mondiale, en lice pour décrocher le Léopard d’Or. Venus de Etats-Unis, du Brésil, de Russie, des Philippines ou du Portugal, ils constituent un voyage autour du monde auquel prennent part deux Suisses: Andrea Staka avec Cure, The Life Of Another, relatant la fiin de la guerre des balkans à Dubovnik et L’Abri de Fernand Melgar, suivant des SDF dans l’hiver lausannois. Le Vaudois avait provoqué la polémique en 2011 avec Vol spécial

    Le jury sera présidé par le réalisateur italien Gianfranco Rosi, lauréat du Lion d’or à Venise en 2013 avec Sacro GRA. Il choisira le grand vainqueur en compagnie des cinéastes allemand Thomas  Arslan et chinois Diao Yi’nan, l’actrice danoise Connie Nielson et sa consoeur allemande Alice Braga.

    Roman Polanski et sa leçon de cinéma

    venus_fourrure[1].jpgL’un des moments les plus forts du festival, sera la présence de Roman Polanski, figure des plus influentes. Le réalisateur, acteur, producteur et écrivain,a profondément marqué l’ histoire du cinéma moderne, usant de différents registres stylistiques pour exprimer une vision qui en fait l’un des maîtres du septième art.

    L’auteur de films inoubliables comme Répulsion, Rosemary’s Baby, Chinatown, Le pianiste, Palme d’Or en 2002, recevra un prix spécial et offrira le 15 août une leçon de cinéma aux jeunes cinéastes de la Locarno Summer Academy, ainsi qu’à tout le public. La veille, il présentera avec sa femme Emmanuelle Seigner (photo) qui en est la tête d’affiche, La Vénus à la fourrure, en compétition à Cannes en mai dernier.

    Son invitation par le festival a déjà suscité quelques remous. Une émission de la Première vient notamment de se pencher sur le sujet. Venu recevoir un prix à Zurich en 2009, le cinéaste avait, rappelons-le, été arrêté pour une vieille affaire de viol de mineure aux Etats-Unis. Il avait alors été assigné à résidence pendant sept mois dans son chalet de Gstaad. La Suisse avait finalement refusé de l’extrader.

    Rétrospective Titanus

    On terminera ce tour d’horizon par la traditionnelle rétrospective. Forte d’une cinquantaine d'oeuvres, elle met en valeur cette année la Titanus, plus ancienne maison de production italienne, fondée en 1904 et encore en activité aujourd'hu. Titanus a été consacrée dans les années 1950-60 par l'apport de grands cinéastes, tels que Comencini, Risi, De Sica, Boligni, Zurlini, Monicelli, Rosi, Olmi, Lattuada et occasionnellement Rossellini, Fellini puis Visconti.

    Festival de Locarno, du 6 au 16 août.



     

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