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le blog d'Edmée - Page 411

  • Marin Cilic, l'Attila de l'US Open, par deux fois au tapis en Chine!

    images[11].jpgIl se passe parfois des choses surprenantes en sport. Vous avez des athlètes, des cyclistes ou des tennismen qui ne cassent pas franchement des briques et hop, d’un coup d’un seul les voici qui se transcendent pour atomiser les meilleurs.

    A l’image de Marin Cilic qui, on s’en souvient, s’était vu infliger l’an dernier une suspension de neuf mois pour dopage. Réduite à quatre vu qu’il avait reconnu sa faute, en admettant avoir ingéré une substance interdite par inadvertance.

    Sa punition ayant ainsi pris fin en octobre 2013, il pouvait à nouveau s’aligner début novembre. Mais le Croate ne s’était pas trop fait remarquer, remportant deux insignifiants tournois de campagne, jusqu’à la tournée américaine et Toronto, où il avait mené la vie très dure à Federer en quarts avant de s’incliner face à la légende, puis plus curieusement devant Wawrinka en huitièmes à Cincinnati.

    Pour revenir le couteau entre les dents à l’US Open ou tel l’Attila des couts, il a tout balayé sur son passage. Après avoir eu besoin de cinq sets pour se débarrasser du Français Simon, Cilic plus affamé qu’un ogre a englouti en trois petits sets ridicules Berdych, puis le maestro pourtant certain qu’il pouvait remporter son dix-huitième Grand Chelem dans la Grosse Pomme et enfin, pour s’offrir le trophée, le valeureux Nishikori.

    Certes il était sur les rotules le Japonais. Il n’empêche. Depuis son insolent triomphe new-yorkais, Cilic erre tel un fantôme sur le circuit. D’abord il a été sèchement battu par Murray en quarts à Pékin. Pire il s’est fait sortir par son compatriote Karlovic, de quasiment dix ans son aîné au premier tour du Master de Shanghai. Alors je ne sais pas vous, mais moi je trouve tout cela quand même un rien stupéfiant…

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  • Cinéma: "Pause", une comédie douce-amère du Vaudois Mathieu Urfer

    pauseboxprod20146-w540[1].jpgMathieu Urfer, 36 ans, diplômé en scénario de l’ECAL, auteur de plusieurs courts, scénariste de séries pour la RTS et guitariste au sein du groupe Chewy, propose Pause, son premier long-métrage. Il a eu en août dernier les honneurs de la Piazza Grande à Locarno.

    Dans cette comédie dont il a composé l’essentiel de la bande originale, le cinéaste vaudois raconte le quotidien de Sami, sympathique loser et musicien désinvolte qui fait de la country avec Fernand, son vieux copain septuagénaire.
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    Quatre ans auparavant, Sami a eu le coup de foudre pour Julia, une brillante juriste avec qui il vit depuis. Quelle n’est pas sa surprise lorsque lassée par le manque d’ambition de son compagnon, elle lui demande de faire une pause.

    Déterminé à la reconquérir, il tente alors l’impossible pour lui prouver qu’elle est la femme de sa vie. Suivant les conseils improbables de Fernand, alcolo impénitent en dépit ou à cause de la maladie en train de l’emporter et jouant les rebelles au sein de l’EMS dont il est pensionnaire.

    Avec Pause qu’il a mis des années à peaufiner, Mathieu Urfer ne se montre pas d'une folle originalité. Il signe néanmoins un joli film romantique à la fois léger et doux-amer, ne manquant par ailleurs pas d’humour. Il va jusqu’à se permettre un amusant clin d’œil au célèbre Shining avec l’apparition soudaine de deux petites jumelles au regard accusateur.

    L'opus est de plus porté de bout en bout par le jeune et convaincant comédien lausannois Baptiste Gilliéron (photo). Il donne la réplique à l’excellent André Wilms, acteur fétiche du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki et grand comédien de théâtre.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 1er octobre.

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  • Cinéma: Bonello gagne la bataille des "Saint Laurent" avec YSL en proie à ses démons

    la-production-de-saint-laurent-de-bertrand-bonello-repoussee,M108199[1].jpgTrès attendu le Saint Laurent de Bertrand Bonello sort, quelques mois après celui de Jalil Lespert, vainqueur de la gué-guerre les opposant. En effet, alors que le jury de Cannes l’a ignoré, il a été choisi par le CNC pour représenter la France dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Les nominations seront annoncées le 15 janvier prochain.

    Cela n’a rien de surprenant. Dès l’entame, une constatation s’impose. Si Lespert livrait avant tout un film d’acteurs, (les excellents Pierre Niney et Guillaume Galienne), Bonello mise, avec la complicité de Gaspard Ulliel et Jérémie Renier sur une mise en scène sophistiquée faite de contrastes, d’allers et retours dans le temps, de montage en split-screen.

    A gauche de l’écran par exemple se succèdent des images d’actualité, Mai 68, guerre du Vietnam, de Gaulle, tandis qu’à droite les mannequins descendent les marches de la maison de couture et que s'affichent les dates des collections.

    La chute inéluctable d'un génie

    En outre, alors que Lespert se concentrait sur l’histoire d’amour entre YSL et Pierre Bergé, son compagnon pendant plus de cinquante ans, l’auteur de L’Apollonide, s’est plus particulièrement penché sur la période 1965-1976. Parallèlement à l’âge d’or côté mode commence la descente aux enfers du héros de l’histoire.

    Professionnellement au sommet de son génie et de sa gloire, YSL qui vient de sortir la collection  Mondrian, va créer le fameux smoking pour femmes, alors qu'elles sont encore interdites de pantalon dans les entreprises. Ainsi qu'un parfum. Mais en proie à ses tourments existentiels et aux démons qui le rongent, il sombre sur le plan personnel et ne se relèvera pas. 

    saintlaurent01[1].jpgLe film ouvre en 1974. On voit de dos un homme descendre dans un hôtel. Yves Saint Laurent prend une chambre sous le nom de Swan, téléphone à un journaliste et lui raconte sa dépression pendant son service militaire, sa cure d’électrochocs et sa dépendance aux drogues..
     
    On pense alors se diriger droit vers le biopic avec flash back à l'appui. Sauf que non. Il ne s'agit pas non plus à proprement parler d'un processus de création même si Saint Laurent dessine de temps en temps. Parfois fiévreusement. Quelques défilés spectaculaires attestent par ailleurs de son immense talent.

    Mais qui  ne connaît pas le grand couturier, ne saisira pas vraiment, même au bout de 2h30, l’importance de ce créateur de la transgression en lutte contre les tabous moraux et esthétiques, qui a donné le pouvoir aux femmes et habillé aussi bien la scène que  le cinéma tout au long de sa carrière.

    Entre rencontres sordides, shoot et partouzes homos

    Gaspard-Ulliel-et-Louis-Garrel-dans-Saint-Laurent-de-Bertrand-Bonello_portrait_w858[1].jpgIl est vrai que l’intention de Bonello est ailleurs, Tandis qu’il nous montre les couturières et les petites mains au travail, la rigueur et la hiérarchie sévère régnant dans l’atelier, Saint Laurent s ’étourdit dans le monde de la nuit.

    En pleine autodestruction, YSL erre avec son amant du moment en quête de rencontres sordides, se shootant aux médicaments et à l’alcool, ou se perdant dans des partouzes homos, laissé inconscient et blessé sur un chantier où vient le récupérer Pierre Bergé au petit matin.  
     
    Formidable Gaspard Ulliel
     
    «J’ai créé un monstre et je dois vivre avec… », dit Gaspard Ulliel formidable en Saint Laurent. Evitant le mimétisme et l’imitation, le comédien ne cherche pas à singer le géant de la couture, mais se révèle juste et vrai dans la voix, la démarche, le comportement, la gestuelle,

    On n’en dira pas autant de Jérémie Renier, qui se révèle moins bon que Guillaume Gallienne chez Jalil Lespert.. Assez logiquement dans la mesure où il est réduit, à quelques exceptions près, au rôle ingrat de businessman froid, calculateur, ambitieux. que lui a assigné Bonello. Y ajoutant celui peu flatteur de l’amoureux trompé et moqué à l’occasion. .
     
    L’image écornée du mécène explique la polémique entourant les deux opus. Le Lespert a été adoubé par Pierre Bergé qui détient un droit moral sur l’œuvre d’YSL. En revanche il n’a pas donné son approbation à l’adaptation de Bertrand Bonello, tentant même en vain d’empêcher sa réalisation.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 24 septembre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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