Instituteur fan de théâtre, Clément nage dans un bonheur qu’il n’aurait pas imaginé dans ses rêves les plus fous. Alicia, son actrice préférée, une célébrité blonde un rien fatale succombe à son charme, tombe amoureuse et devient sa compagne.
Mais ce séducteur malgré lui se trouve pris au piège d’un triangle sentimental loufoque en rencontrant Caprice, une jolie jeune femme rousse, comédienne dans une troupe amateur mais aspirant à beaucoup mieux.
Extravagante, malicieuse pour ne pas dire délicieuse au premier abord, elle se colle à Clément au point qu'il a du mal à lui résiste, en dépit de sa passion pour Alicia. Le tout sous les yeux de Thomas, son meilleur ami et directeur de l’école qui contribue aux complications ambiantes.
Dans Caprice, son neuvième film, Emmanuel Mouret, qui joue l’instit hyper classique en jeans, baskets et veste de velours, revient au marivaudage teinté de burlesque. Deux ans après l’échec public d’ Une autre vie, un suspense mélodramatique, il se pose des questions sur la vie à deux et la part du destin dans la découverte de l’âme sœur.
Aux côtés de Laurent Stocker, on retrouve le réalisateur-acteur en anti-héros naïf, timide, effacé, gaffeur, maladroit, dépassé par les événements. Attachant, émouvant, parfois irrésistible dans certaines scènes cocasses à la Pierre Richard, il frise pourtant la caricature avec sa tendance à trop en faire dans sa valse-hésitation entre ces deux femmes, dont il est finalement le jouet consentant.
L’une est incarnée par Virginie Efira assez convaincante dans son rôle d’actrice à qui tout réussit et l’autre par Anaïs Demoustier (photo), excellente dans celui de la débutante manipulatrice, plus perverse qu’il n’y paraît et avide d’un succès qu’elle ne cesse de connaître à l’écran. Elle vient d’enchaîner six tournages dont Bird People, Une nouvelle amie A trois on y va, ainsi que Julien et Marguerite de Valérie Donzelli, sélectionné en compétition au prochain Festival de Cannes.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 avril