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le blog d'Edmée - Page 336

  • Grand écran: "Spectre" nous en met plein la vue et... la tension retombe

    spectre-new-trailer-reveals-a-big-james-bond-blofeld-plot-twist-james-bond-24-is-a-r-334871[1].jpgNé en 1953 sous la plume de Ian Fleming, James Bond serait comme les diamants, éternel. D’où le statut de mythe pour cet agent très spécial  qui, plus qu’un homme, est un fantasme propre à faire délirer les foules. Particulièrement en Suisse, notamment mises en condition grâce à la sculpturale Ursula Andress sortie de l’onde dans l’initial Dr No. 

    Passé de la guerre froide au cyberterrorisme en changeant six fois de visage,  le célébrissime 007 garde, depuis Casino Royale, celui du flegmatique et classieux Daniel Craig, qui promène donc pour la quatrième fois ses abdos, pectoraux et autres biceps de rêve dans Spectre (SPecial Executive For Counter-Intelligence, Terrorism, Revenge And Extorsion), une organisation criminelle déjà apparue dans sept autres opus.

    Ce vingt-quatrième épisode, presque aussi attendu que Star Wars dans cette saison automne- hiver, est non seulement le plus coûteux de la saga, mais également le film le plus cher jamais réalisé avec un budget de 360 millions de dollars.

    Une escale à Rome pour séduire Monica Bellucci

    Tourné, en 35 mm, sur trois continents et cinq pays (Grande-Bretagne,  Autriche, Mexique, Maroc, Italie) il a pour la première fois fait escale à Rome. Histoire que son héros puisse batifoler avec Monica Bellucci, la belle veuve d’un criminel de haut vol, Valant à la sulfureuse quinqua, qui certes ne fait que passer, d’être la James Bond Girl la plus âgée de la série.

    Comme pour Skyfall, succès historique de la saga avec plus d’un milliard de dollars de recettes dans le monde, on retrouve aux manettes Sam Mendes pour un nouveau duo avec Daniel Craig, sur fond d’espionnage à l’ancienne menacé par les nouvelles techniques du renseignement. 

    James_Bond_Spectre_3127904k[1].jpgRegard bleu acier, mâchoires serrées, visage buriné, l’espion de Sa Majesté au physique évoquant, ai-je lu mais je cautionne, un croisement entre Poutine et Steve McQueen se lance, suite à un message cryptique surgi du passé, sur la piste d’une redoutable organisation secrète. Elle est dirigée par un mystérieux Franz Oberhauser (Christoph Waltz), psychopathe flanqué d’une brute épaisse dotée d’une force extraordina

    Et voici notre agent, viré juste après avoir repris du service, embarqué dans une mission très personnelle de Mexico en pleine fête des morts à Rome, du désert marocain à Londres en passant par les Alpes autrichiennes. L’occasion de rencontrer Madeleine Swann, la star féminine de l’opus.

    Fille de tueur, elle pourrait connaître un moyen de détruire Spectre. Cette psychanalyste qui en plus sait tout de Bond, est incarnée par la Française Léa Seydoux, rendant ses compatriotes plus fiers que jamais.

    Une ouverture flamboyante et spectaculaire

    Le cadre étant posé, l’idée est évidemment de nous en mettre plein la vue côté action. Et c’est le cas dans une séquence d’ouverture flamboyante, ébouriffante, éblouissante, virtuose, se terminant avec la chute fracassante d’une façade à deux doigts d’aplatir Bond comme une crèpe. Avant qu’il ne saute dans un hélico évoluant dangereusement au-dessus d’une place noire de monde.

     Mais c’est la marque du genre. Tout dans la vitrine, plus grand-chose ou presque dans le magasin. Spectre ne déroge pas à la règle. Suite à ce prégénérique qui vous scotche au fauteuil, la tension retombe et la sauce ne s’épaissit guère. Trop prévisible, l’intrigue se déroule, pour ne pas dire se traîne assez mollement pendant plus de deux heures entre poursuites et cascades peu mémorables. Et cela en dépit des moyens colossaux mis en œuvre et de la multiplication des plans aériens pour faire décoller l’ensemble.

    Un méchant et une James Bond Girl peu covaincants

    Côté comédiens, ce n’est pas non plus le top du top. Christoph Waltz, toujours sous l’emprise de sa prestation dans Inglorious Basterds, fait peine à voir en méchant nettement plus agaçant qu’effrayant. De son côté Léa Seydoux, jolie sans plus, a du mal à convaincre en James Bond Girl torride propre à faire craquer amoureusement un héros névrosé, tourmenté, et jusqu’ici fatal à toutes les femmes.

    Du coup, après le crépusculaire et exceptionnel Skyfall, l’un des meilleurs sinon le meilleur épisode pour les bondophiles, ce retour aux fondamentaux tout en collant à son époque, oscillant entre spectaculaire, glamour, séduction et humour laisse songeur.

    On se demande s’il permettra à Daniel Craig de se retrouver à nouveau dans la peau du fameux personnage. Beaucoup pensent que non, qu’’il a fait son temps. Lui-même n’en est pas trop sûr à en juger par ses réponses: "Si je fais un autre James Bond, ce sera pour le fric". Ou encore: "Je ne vois aucune raison de ne pas refaire un autre James Bond…."

    Quoi qu’il en soit, au cas où il enfilerait le costume de 007 pour la cinquième fois, ce serait bien de demander à son tailleur de lui confectionner une veste sur mesure et pas une taille en-dessous…D’accord, il a envie de mettre ses biscotos en valeur, mais en l’occurrence, il la joue franchement cheap!

    A l'affiche partout dès mercredi 11 novembre.  
      
     

     

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  • Masters de Bercy: Federer sauvagement pilonné par le bombardier Isner

    4444a[1].jpgLe tennis peut être d’une injustice crasse. Vous êtes éliminé sur un ridicule petit point au t-break de la dernière manche et pourtant vous avez finalement marqué un jeu de plus que votre adversaire. Vous me direz que cela arrive relativement fréquemment, mais quand Federer en est victime c’est d’autant plus rageant. En huitièmes de finale de surcroît, ce qui devient carrément humiliant.

    Cela dit, cela semblait pratiquement couru d’entrée pour le maestro, même s’il m’a laissé un vague espoir en ravissant la seconde manche. A son habitude il n’est pas parvenu à convertir ses nombreuses balles de break contre le géant Isner. Et comme si cela ne suffisait pas, il a commis pas mal de doubles fautes et a souvent dû batailler jusqu’à égalité pour tenter de dompter le bombardier yankee, qui s'est employé à lui pourrir la vie en le pilonnant sauvagement avec une rare constance. 

    Le king allait donc forcément, à l’image de ce qui s’était passé dans le premier, perdre un ou deux points dans l’ultime jeu décisif, alors qu’il ne pouvait absolument pas se permettre d’égarer le moindre service contre un tel serveur. Qui en plus évoluait en état de grâce. Mais voilà. On sait que notre héros national est coutumier du fait. Sauf qu’en général cela ne porte pas trop à conséquence.

    Il me reste à espérer que Wawrinka, réussissant contre toute attente à battre le Serbe Troicki, continue à venger l'honneur de Sa Grâce et du tennis suisse en se hissant demain dans le dernier carré à Bercy. Un vœu pieux, vous pensez?

    En attendant, il y en a un qui m'impressionne drôlement dans ce Masters, c’est Murray. La belette dévore tout sur son passage. En deux rencontres, Andy n’a laissé que quatre miettes en tout à ses deux opposants, infligeant même une roue de vélo au malheureux Goffin, qui a juste entendu les balles siffler à ses oreilles.

    Djokovic, qui devrait logiquement affronter l’Ecossais en finale est averti. Certes Dracula a remporté un ixième match de suite en deux sets, mais il a quand même éprouvé quelque peine à se débarrasser du Français Simon qui s’accrochait à ses basques telle une tique à son chien…

     

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  • Festival Tous Ecrans s'annonce riche et novateur. Avec délire et sexe au menu...

    Assassin1[1].jpgAmbitieuse, cette 21e édition promet aussi beaucoup. Avec raison, du moins sur le papier. Au fil de ce 21 voyage audiovisuel fort de 135 œuvres dont 57 en compétition mêlant cinéma, télévision et digital, on relève en effet de nombreux points forts.

    A commencer par l'ouverture, avec The Assassin, un film d'arts martiaux visuellement sublime (photo) du Taïwanais Hou Hsiao Hsien. Et la clôture avec Office de Johnnie To, qui signe une comédie musicale sur le capitalisme chinois. Le maître du polar asiatique côtoie d'autres grands auteurs dans Highlight Screenings, présentant une dizaine de films en avant-première suisse.

    De Peter Geenaway aux frères Larrieu

    Parmi eux  Eisenstein in Guanajuato de Peter Greenaway, évoquant le grand cinéaste russe parti au Mexique en 1931 pour réaliser un film et y découvrant son homosexualité. Une œuvre baroque, foisonnante, grandiose formellement, mais également bavarde et maniérée. Elle est autant encensée que décriée.

    Les fans de Takeshi Kitano et de son humour pour le moins caustique vont se régaler avec Ryuzo And His Seven Henchmen. Entouré de truands retraités comme lui, Ryuzo reforme un gang dans un Japon qui se moque désormais des yakusas. Mais une dernière bataille les attend.

    A ne pas manquer non plus Vingt et une nuits avec Pattie, la dernière fantaisie des frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu. Une Parisienne débarque dans un village pour organiser les funérailles de sa mère. Elle rencontre Pattie, qui s’occupe de la maison de la défunte, dont le corps disparaît… Aussi loufoque que poétique, avec Isabelle Carré et Karine Viard.

    Hommage à Anton Corbijn

    Côté prestige, un hommage, en sa présence, au Néerlandais Anton Corbijn. L'artiste montre par exemple Life, une remarquable fiction autour du photographe américain Dennis Stock, qui doit sa célébrité à ses images de James Dean.

    De l’éclat encore avec l’intégrale de la célèbre collection Cinéastes de notre temps. Le festival présente le troisième et dernier volet des 105 portraits produits par André S. Labarthe et Janine Bazin. On y découvre des auteurs comme Abbas Kiarostami, John Ford, Robert Bresson, Benoìt Jacquot, Alain Robbe-Grillet, Ken Loach ou encore André Téchiné.

    Compétition, séries et nouveautés

    La compétition internationale propose, elle, dix longs métrages qui se veulent exemplaires du cinéma d’aujourd’hui. L’un des plus singuliers est sans doute Pauline s'arrache d'Emilie Brisavoine, qui consacre un home movie à sa famille. Il est centré sur Pauline, une ado en crise, fâchée avec le monde et forte en gueule.

    Aussi agaçante que touchante, elle se débat entre des parents complètement barges, dont une mère excentrique et un père de huit ans son cadet, au passé homo mais dont l'orientation sexuelle demeure ambiguë. Originalité également en ce qui concerne les séries TV en concours, principalement venues d'Europe, histoire de prouver qu'elles n'ont rien à envier aux productions anglo-saxonnes.
     
    Parmi les nouveautés, la section Rien que pour vos yeux a choisi une demi-douzaine de métrages, parmi lesquels l’un des plus déjanté, The Sandwich Nazi de Lewis Bennett. C’est le portrait truculent et poignant d’un personnage fou, grotesque, vulgaire, admirable, notamment féru de sexe et incollable sur l’art de la fellation, qui a tout donné pour vivre libre.   

    A expérimenter également une aventure des sens à l’intérieur d’un dôme géodésique monté pour l’occasion, où seront projetés une vingtaine de films à 360 degrés. S'y tiendront par ailleurs les conférences et tables rondes sur l'avenir de l'image.

    Tout cela et bien d’autres curiosités sont à découvrir du 6 au 14 novembre à Genève, entre la Salle
    Communale de Plainpalais, le tout nouveau Cinemara Empire et le Grütli.

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