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Sorties de la Semaine - Page 352

  • Sorties cinéma: "A Royal Affair" nous emmène au Danemark

    6378632,property=imageData,v=1,CmPart=com.arte-tv.www[1].jpgMeilleur film de la semaine, A Royal Affair ouvre une page aussi méconnue que capitale de l’histoire danoise. Passionnante, elle se déroule dans le dernier tiers du 18e siècle. Et passe par la passion secrète que voue la jeune reine Caroline Mathilde au médecin Johann Friedrich Struensee, comte d’origine allemande appelé au chevet du roi Christian VII. 

    Cette liaison représente un danger pour les amants érudits. Cela n'empêche pas Struensee d'user de son autorité sur le monarque victime de troubles mentaux, multipliant les excès de sexe et d’alcool. Nommé conseiller d’Etat, il jouit d’un pouvoir quasi absolu. Il met alors  en route une série d’importantes réformes inspirées par les philosophes des Lumières dont évidemment Rousseau et Voltaire, comme l’abolition de l’esclavage, de la torture, de la prison pour dettes, l’ amélioration du réseau scolaire et du système de santé.

    Mais ce libéral homme de science, mué en influent conseiller et confident du souverain, ne tarde pas à déranger. Au point de susciter l’hostilité, voire la haine de la noblesse conservatrice. Il paiera de sa vie ses idées novatrices en se faisant décapiter en 1772 sur la grand-place de Copenhague. De son côté la reine enceinte de ses oeuvres avait été répudiée et exilée avant l'éxécution chez son ancienne dame d’honneur, où elle mourra trois ans plus tard.  

    Struensee n’en aura pas moins renversé l’ordre établi qui annoncera notamment la Révolution française. Un long métrage à la reconstiutution bluffante, magnifiquement mis en scène par son auteur Nikoloaj Arcel malgré un budget modeste. Il est de surcroît servi par d’excellents acteurs dont Mads Mikkelsen, Alicia Vikander (photo), ou encore Mikkel Boe Foisgaard, primé à Berlin pour sa formidable interprétation du roi Christian VII.

    L'autre intérêt majeur de l'opus, c'est de nous parler d'aujourd'hui. A travers son contexte historico-politique, il évoque des acquis démocratiques menacés par l’obscurantisme, qu’il soit religieux ou social.

    Trois courageuses blogueuses donnent de la voix

    03[1].jpgL’obscurantisme, la censure, l’oppression, les menaces, c’est aussi le quotidien de trois femmes. Mais ces obstacles à la liberté ne font que renforcer leur détermination de dire, de dénoncer, bravant tous les dangers via internet et les réseaux sociaux pour faire avancer, chacune à sa façon, la démocratie dans leur pays.
     
    Ces trois combattantes qui refusent de se taire, luttant sans relâche pour les droits de l’homme bafoués par des régimes dictatoriaux, utilisant les nouveaux modes de communication comme une arme, s’appellent Yoani Sanchez (photo), Farnaz Seifi, et Zeng Jinyan. Elles viennent respectivement de Cuba, d’Iran et de Chine.

    La réalisatrice suisse Barbara Miller, se basant sur leurs témoignages, des extraits de leurs blogs, a réuni des images et des interviews de ces infatigables militantes pour livrer Forbidden Voices, un documentaire dont le contenu laisse souvent… sans voix.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 7 novembre.

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  • Sorties cinéma: Sandrine Bonnaire invite William Hurt dans "J'enrage de son absence"

    jenrage_de_son_absence_1_recadre[1].jpgSandrine Bonnaire, après un documentaire sur sa sœur autiste et un film court est passée derrière la caméra pour son premier long métrage de fiction. J’enrage de son absence est inspiré d’un vécu personnel, évoquant un homme lié à sa mère, qu’elle a connu dans son enfance avant qu’il disparaisse et qu’elle le recroise par hasard à 20 ans.

    Là on assiste au retour des Etats-Unis, pour régler la succession de son père qui vient de mourir, de Jacques, ancien compagnon de Mado. Il resurgit ainsi après dix ans d’une absence due à la perte tragique d’un enfant. Mais alors qu’il paraît incapable de refaire sa vie, il n’en est pas de même pour Mado, mariée et mère d’un garçon de sept ans, Paul.

    Jacques est sous le choc lorsqu’il le rencontre. En même temps, naît une complicité si étrange entre eux que Mado, perturbée, interdit à son fils de revoir Jacques. C’est compter sans la détermination de ce dernier. A l’insu des parents, il invente un stratagème pour rester en contact avec le gamin qui, à l’évidence, comble un vide chez lui. 

    Le malaise ne tarde toutefois pas à s’installer dans ce thriller romanesque. Une angoisse amplifiée par l’attitude trouble, inquiétante, l’attirance folle et soudaine de cet homme en douloureuse quête de paternité. Mais si Sandrine Bonnaire s’en tire honorablement, on est pourtant davantage séduit par les comédiens que par le film. Principalement en raison du côté trop improbable de l’intrigue, peinant un peu entre le suspense et un brin de fantastique. 

    La réalisatrice en herbe a fait appel à son ex-mari William Hurt, qui se montre convaincant dans le rôle de Jacques, à l’image de Jalil Mehenni dans celui de Paul et d’Alexandra Lamy dans celui de la mère.

    Walk Away Renee

    1689389_3_d036_une-scene-du-film-documentaire-franco-americain_699dc43b06558405be012d3086a8ca22[1].jpgDepuis l’âge de neuf ans, Jonathan Caouette se filme ainsi que sa famille, la caméra faisant en quelque sorte office de thérapie. Cela n’a rien de très étonnant pour ce garçon trimballé deça et delà dans son enfance et son adolescence. Notamment élevé par ses grands parents, il était maltraité dans des familles d’accueil, où il était placé en raison des troubles mentaux de sa mère Renee Leblanc, qui a passé une grande partie de son existence dans des hôpitaux psychiatriques.

    Après Tarnation en 2004 où il utilisait son impressionnante collection d’images pour se raconter, il livre en quelque sorte une suite avec Walk Away Renee, récit autobiographique en forme de road movie, où le fils et la mère, jouant les premiers rôles se déplacent dans une grande camionnette de déménagement. Avec un gros problème à régler, le remplacement des médicaments égarés par Renee et qu’aucun médecin n'accepte de prescrire sans hospitaliser la malade.

    Au long de ce périple où on navigue entre présent et passé, on est saisi par l'amour et la tendresse indéfectibles que voue le fils à sa mère (photo). D’une infinie patience, toujours à l’écoute, admiratif, respectueux, il n’est jamais rebuté par les crises violentes et les sautes d’humeur de cette schizophrène, parfois très méchante à l’égard de celui qui a en plus englouti ses économies pour l’aider et la protéger.
     
    Un film sur lequel plane l’ombre de Gus Van Sant, a priori destiné aux cinéphiles purs et durs par son côté arty. Mais pas seulement. Rien de plus trivial par exemple que la pose d’un dentier… Raison pour laquelle Caouette fascine à coups d’images époustouflantes et bouleverse en recréant sa réalité, tout en imaginant l’univers spécial où sa mère évolue.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 31 octobre. 

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  • Sortie cinéma: James Bond, la résurrection dans "Skyfall"

    20264212.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgPour ses cinquante ans à l’écran, une chose est sûre. Si le dernier James Bond se plantait au box office, ce qui ne sera en principe pas le cas vu qu’il a déjà établi un record en Grande-Bretagne pour son premier week-end d’exploitation, il pourra au moins se targuer d’un tabac chez les critiques. A quelques exceptions près, on a rarement vu un tel engouement pour un film grand public. Au point qu’il passe souvent pour le meilleur de la célèbre saga.
     
    Alors certes cette 23e aventure un rien crépusculaire du plus fameux agent de Sa Majesté britannique, signé Sam Mendes, est plutôt pas mal. L’auteur d'’American Beauty et du récent Noces rebelles, nous propose un Daniel Craig vieilli, à la barbe de trois jours, cabossé par la vie mais toujours aussi costaud et avide d’en découdre, face à un inattendu Javier Bardem dans le rôle du méchant. 

    Il y a une bonne mise en scène, de belles images, de l’action, quelques cascades vertigineuses, un brin d’humour, un mélange entre high tech et archaïsme, sans oublier la chanson d’Adele pour enrober l’affaire. En gros des moments qui décoiffent. Mais d’ici à délirer et à en faire un chef d’œuvre…

    Revenons au pitch. Echouant dans sa tentative de reprendre des mains d’un mystérieux individu, doté de capacités exceptionnelles, une liste informatique contenant les coordonnées secrètes des principaux agents britanniques disséminés dans le monde (on voit le désastre planétaire), 007 est abattu. Et sombre dans des eaux tumultueuses après une folle course poursuite dans les rues d’Istanbul et sur les toits de son bazar.

    Un vilain d’opérette doublé d’un bouffon psychopathe

    Mais cette mort précoce n’est qu’illusion. Tel Moïse sauvé de l’onde, voici le grand James ressuscité pour accomplir sa mission, consistant notamment à tirer M des griffes d’un hacker surdoué (pour le côté moderne de l’intrigue). Ce vilain d’opérette inverti à la moumoute peroxydée est doublé d’un bouffon psychopathe, façon Joker dans Batman mais en moins bien. C’est l’un des points faibles  de l’histoire, Javier Bardem déjà en mode hystérique au départ en rajoutant des tonnes au long de l’opus.

    L’affrontement impitoyable entre les deux garçons (des "rats survivants") vire carrément à la psychanalyse sur les envies de meurtre de la mère par le fils rejeté et jaloux du préféré… Le tout se jouant lors d’une laborieuse et interminable partie finale dans l’écossais manoir ancestral de l’agent revenu, accompagné de M (alias Judi Dench qui ne survivra pas à l’aventure), aux sources de son enfance. Du coup cela nous vaut nombre d’observations de café du commerce, aussi fumeuses qu’absconses, de la part des Dr Freud de la pellicule qui s’en donnent à cœur joie.

    Portion congrue laissée aux femmes

    A noter enfin le côté macho de Skyfall, si on en juge par la portion nettement plus congrue que dans les autres épisodes, laissée aux femmes, dont l’Hexagonale Bérénice Marlohe. Qui  nous fait deux trois petites scènes et puis sen va. Cela n’empêche pas les Français d’éclater de fierté à l’idée de cette nouvelle Bond girl tricolore plus ou moins surgie du néant, après Claudine Auger, Carole Bouquet, Sophie Marceau et Eva Green. Il est vrai qu’elle a damé le pion à 3000 candidates.

    Comment ce physique de guêpe et cette aura vénéneuse a-t-il pu laisser la France de glace? se demande d'ailleurs Paris-Match. Reste à savoir si avoir embrassé Daniel Craig avant de se faire descendre par Javier Bardem, permettra désormais à Bérénice de décrocher des premiers rôles.

    Film à l’affiche dans les salles romandes depuis samedi 27 octobre. 

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