Les ours et les souris ne font en principe pas bon ménage, les premiers ayant une fâcheuse tendance à manger les secondes… Mais Ernest, gros plantigrade marginal, clown et musicien, n’en a cure de ces conventions. N’écoutant que son grand cœur tendre, Il va recueillir Célestine, une orpheline craquante qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Bousculant l’ordre établi, tous deux vont désormais s’aider et se soutenir.
Cette fable, petite merveille d’animation, a été adaptée, d’une BD éponyme de Gabrielle Vincent, par les réalisateurs belges Stéphane Aubier et Vincent Patar sur un scénario de Daniel Pennac. Réussite technique et artistique qui mêle un dessin aérien et délicat à de magnifiques décors, ce conte initiatique, poétique, politique, est aussi un hymne à la tolérance.
Mais sans prêchi-prêcha, au contraire. C’est un film qui fait réfléchir, plein de péripéties, d’humour, d’émotion, d’insolence et d’espièglerie. A ne pas manquer, qu’on soit petit ou grand.
On se lâche à Télé Gaucho,
Après l’excellent Le nom des gens, Michel Leclerc revient avec Télé Gaucho, qui raconte la vie d’une TV française locale et indépendante dans les années 90, gérée par des anarchistes provocateurs et révolutionnaires.
Né de l’expérience de Télé Bocal, petite chaîne anar à laquelle Michel Leclerc a participé entre 1995 et 2000,Télé Gaucho suit, entre manifs musclées, émetteur pirate, foutage de gueule ou affrontement avec les flics, l’aventure d’un collectif. Composé en 1996, il réunit des militants divers, allant du leader charismatique déglingué à la militante gauchiste pure et dure.
Parmi eux Victor (Félix Moati), un provincial créatif fou de cinéma monté à Paris et qui, parallèlement, joue les stagiaires dans l’émission de merde d’une grande chaîne nationale. Conformiste réactionnaire et racoleuse, elle n’en a rien à cirer du contenu pourvu que la pub crache. Mais son côté poubelle ne l’empêche pas d’être regardée. Par des cons, évidemment. Refrain connu, qui plombe un peu l’idée de départ.
Se montrant moins inspiré que dans son film précédent en sacrifiant le collectif à l’ambitieux Victor, Michel Leclerc nous propose quand même des scènes joyeusement bordéliques, servies par un bon casting. Aux côtés de Félix Moati, on retrouve Maïwenn, Eric Elmosnino ou encore Emmanuelle Béart.
Films à l’affiche dans les salles romandes, dès mercredi 12 décembre.
Blockbuster de la semaine, très attendu par des millions de fans, il va surtout venir grossir le compte en banque de Peter Jackson, récompensé aux Oscars pour Le Seigneur des Anneaux, qui lui a rapporté la bagatelle de trois milliards de dollars. Après King Kong et Lovely Bones, le réalisateur néo-zélandais a décidé, au bout de neuf ans, de renouer avec J.R.R.Tolkien en adaptant Le Hobbit: Un voyage inattendu, paru il y a 75 ans.
Pour son quatrième long-métrage, Eric Besnard a réuni Josiane Balasko et Gérard Jugnot, qui jouent deux sexagénaires, Olga et Jacques. Retirés à la campagne, ils ne cessent de s’engueuler, mais évidemment s’adorent et ne peuvent se passer l’un de l’autre.
Gardien de prison, JC ne se permet qu’une fantaisie pour pimenter son morne quotidien. Il prend des leçons de tango. Un soir au cours, il danse avec Alice et la revoit le lendemain au parloir. D’abord avec un détenu, puis avec un autre. Alice est la femme de deux hommes, Fernand et Dominic. JC n’a pas le droit de fréquenter la famille des prisonniers. Mais pour la première fois, il va violer le règlement.