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Sorties de la Semaine - Page 351

  • Sortie cinéma: Avec "Après Mai", Olivier Assayas revisite les années 70

    200full-[1].jpgL’un des bons films de la semaine, Après Mai revient avec un peu de nostalgie et de mélancolie sur l’effervescence politique,  le bouillonnement des idées d’il y a quarante ans. Situé en région parisienne, il commence en 1971 avec une manifestation  réelle interdite et violemment réprimée par les CRS, en faveur des leaders de la gauche prolétarienne emprisonnés.

    Il nous emmène ensuite dans un cours de philo, puis s’attache à suivre, de France en Italie en passant par Londres, le destin de quelques lycéens utopistes, anticapitalistes. Désireux d’emboîter le pas aux  étudiants de  68, d’être aussi bien qu’eux et de se faire eux aussi entendre, ils militent à coups de tracts, d’affiches, de slogans révolutionnaires importés de Chine ou de Cuba.

    A l’image de Gilles, dont l’engagement s’oppose à ses aspirations artistiques, vouloir écrire ou peindre étant alors considéré comme petit bourgeois, tous cherchent à tracer leur route entre premières amours, premières manifs, études et choix d’un métier. De quoi permettre à Olivier Assayas d’explorer les combats, les rêves et les désillusions d’une jeunesse fervente qui fut aussi la sienne.

    Un film né de plusieurs désirs

    Rencontré récemment à Genève, le cinéaste nous explique qu’Après Mai  est né de plusieurs désirs. Dont celui de donner une sorte de prolongement à L’eau froide, œuvre très personnelle tournée en 1994, où il parlait déjà, mais d’une façon plus poétique, de sa génération. "Ce film a beaucoup compté pour moi, mais il m’était toujours resté comme un sentiment d’inachevé. Après Mai complète  sa dimension autobiographique ou celle, politique, de la décennie 70 telle que je l’ai vécue".

    En 2010, vous avez  réalisé "Carlos", excellent opus en trois parties sur le célèbre terroriste de ces années-là. Y a-t-il un rapport avec votre volonté de revisiter cette époque sous un prisme différent ?

    Effectivement, j’ai eu beaucoup du plaisir à reconstituer cette période. En plus, avec Carlos, j’ai appris de nouvelles manières de filmer, de regarder. Je les ai donc appliquées à un cinéma plus intime. Mais je précise que mes souvenirs sont fatalement subjectifs, chacun ayant vécu Mai 68 à sa manière.

    Il y a une part autobiographique dans "Après Mai". La revendiquez-vous?

    Je ne crois pas trop à l’autobiographie au cinéma. Mais disons que je me reconnais dans ces jeunes gens. Plutôt dans Gilles que dans les autres.

    Vos héros paraissent assez naïfs, prêtent même parfois à sourire. Ils fantasment sur une alliance avec les ouvriers, les paysans, prônent l’aventure et la liberté. Ils vilipendent  la bourgeoisie alors qu’ils apparaissent comme des fils et des filles à papa.

    Je n’aime pas du tout entendre la dernière partie de votre phrase. Je parle d’un lycée de banlieue où on trouvait toutes les classes sociales. Je me fiche de savoir d’où viennent mes protagonistes. Ils ont une  détestation de la consommation, un rapport très modeste au monde matériel. Aujourd’hui les gens sont beaucoup plus riches. Contrairement à hier ils sont obsédés par leur carrière, la construction d’une famille bourgeoise.

    Votre film est donc porté par l’élan d’une époque.

    Oui car il évoque un moment où le monde change, où certes l’idéologie est confuse, mais où il  y a une foi dans la révolution. Contrairement à ce qui se passe maintenant avec une génération qui vit dans un présent amorphe. Avant Mai 68 personne n’imaginait qu’un tel événement puisse se produire. C’était une révolution contre le mode de vie et les valeurs de l’époque. L’irruption du réel dans un monde rigide et qui ne voulait pas en voir la transformation.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 14 novembre.

     

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  • Sortie cinéma: Twilight-Chapitre 5: Révélation 2 sonne la fin de la saga

    61322784[1].jpgPour les fans de la saga, il y a un avant et un aprèsTwilight. Comme pour ces milliers de gens, ados hystériques ou mères de famille ensorcelées accourus à Los Angeles, venus des Etats-Unis bien sûr, mais aussi de Grande-Bretagne, du Vénézuela, du Brésil, de France, d’Espagne, d’Australie, du Canada. Et qui, selon l’agence AFP, ont campé pendant des jours près du théâtre Nokia, au centre de la Cité des Anges, une salle qui accueille traditionnellement chaque mois de novembre les premières mondiales de la franchise.

    Les tentes s’étalent à perte de vue, car cette fois le phénomène touche à sa fin. C'est en tout cas ce qui se dit pour l’instant. Il paraît que si le cinquième chapitre signé Bill Condon cartonne un max lors de sa sortie planétaire, il n’est pas exclu qu’il y en ait un sixième. D’autant que cette Révélation 2e partie contient tout ce qu’il faut pour une resucée.

    Avec le soutien de son cher Edward et après la naissance de sa fille Renesmée, Bella s’habitue petit à petit à sa nouvelle existence de vampire. Elle a même développé des forces insoupçonnées, qui vont lui servir pour en découdre avec les Volturi. Ceux-ci, sentant leur espèce menacée par la naissance d’une créature d’un genre inédit, déclarent en effet la guerre à la famille Cullen. De leur côté, les Cullen rassemblent leurs alliés pour tenter de repousser sinon détruire les Volturi, harangués par le redouble Argo, lors d’un ultime affrontement. Les têtes vont voler à grands coups d'effets spéciaux.

    Après Fascination, TentationHésitation et Révélation première partie, l'eau de rose tente ainsi de faire place à l’action. Du moins au cours d’un spectaculaire  final d’une vingtaine de minutes. Laissant oublier le côté soap et soporifique de l’affaire, les trois héros Bella, Edward et Jacob se ruent au combat pour sauver la vie d’une petite fille, mi-mortelle par sa maman et mi-immortelle par son papa. A noter que d'après les connaisseurs, cet épisode a pris des libertés qualifiées de judicieuses par rapport au roman.

    En gros la chose se laisse voir, sans plus. Mais inutile de préciser que les inconditionnels n’auront cure d'une quelconque réserve et que rien ne les détournera de leur envie dévorante de voir une fois encore le couple mythique Kristen Stewart/Robert Pattinson, flanqué d’un bébé à croissance hyper rapide et de Taylor Lautner, le loup-garou body-buildé au regard louche et au gros nez de la série.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 14 novembre 

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  • Sorties cinéma: "Stars 80", un come-back en forme de gros coup de pub

    325020-affiche-francaise-stars-80-150x200-2[1].jpgA la tête d’une petite société de sosies proche du dépôt de bilan, Vincent et Antoine, deux producteurs ratés fans des années 80, ont soudain une idée de génie pour éviter la faillite. Faire remonter sur scène les idoles de leur époque et organiser une série de concerts à travers la France.

    Le projet est loin de rencontrer l’adhésion des grands de la profession. Mais obtenant un dernier crédit de leur banquier, les deux losers partent à la recherche des stars oubliées, dont la plupart se laisse tenter par l’aventure. Après des débuts peu encourageants, la troupe de ringards ne tarde pas à cartonner en province pour finir par triompher au Stade de France.

    Imaginée par Frédéric Forestier et Thomas Langmann, cette comédie en forme de gros coup de pub qui exploite le culte nostalgique voué aux anciennes gloires du Top 50, surfe sur leur tournée réelle. On revoit avec plaisir les François Feldman, Cookie Dingler, Patrick Hernandez et autres Sabrina, Et réécouter leurs tubes met de bonne humeur.

    Ces vedettes sur le retour n’hésitent pas en plus à faire preuve d’une bonne dose d’autodérision, à l’image de Peter et Sloane qui donnent dans les retrouvailles, ou de Jean-Luc Lahaye tout de cuir vêtu, qui se caricature à l’excès en mégalo dragueur de minettes.

    C’est tout ce qu’on peut dire de ce documentaire musical. Pour le reste c’est particulièrement maigre, tant côté scénario qui se résume à une bande-son que côté mise en scène où les artistes ne font en gros que se produire à tour de rôle. Mais, outre leur jeu approximatif quand ils ne poussent pas la chansonnette, ce qui plombe ce divertissement potache, c’est la consternante prestation de Richard Anconina et Patrick Timsit, orchestrateurs pathétiques d’un laborieux come-back.

    Nous York met le cap sur Big Apple

    PHOTO-Nous-York-s-affiche-avec-Leila-Bekhti-Geraldine-Nakache-Manu-Payet_portrait_w532-copie1[1].jpgAprès Tout ce qui brille, où deux filles de la banlieue se connaissant depuis le berceau rêvaient ensemble d’une autre vie, Géraldine Nakache et Hervé Mimran ont décidé de lui donner en quelque sorte une suite en traversant l’Atlantique.

    Trois trentenaires de Nanterre mettent le cap sur Big Apple pour fêter l’anniversaire de Samia, leur amie d’enfance. Une virée organisée par Gabrielle, partie avec Samia pour tenter de réaliser leur rêve américain. Avec pour slogan, si je peux réussir à New York, je peux réussir n’importe où. Samia a trouvé un job d’assistante d’une célèbre comédienne avec qui elle partage un somptueux appartement, tandis que Gabrielle travaille dans une maison de retraite…

    Aux côtes de Géraldine Nakache, on retrouve Leïla Bekhti, Manu Payet, Nader Boussandel et un petit nouveau, Baptiste Lecaplain. En revanche on cherche en vain le côté pétillant, original, drôle et enlevé qui avait fait le succès de Tout ce qui brille.

    A l'exception d'un très bon générique inédit, Nous York, comédie mélodramatique sur l’amitié qui mise sur l’humour, la tendresse et l’émotion, se révèle décevant. Suite à une ouverture des plus pénibles, les deux auteurs ne nous épargnent aucun cliché au cours des péripéties qui émaillent le séjour d’une bande de potes fans d'Obama (quand la fiction rencontre la réalité...), partis à la découverte de la ville culte, de son endroit mythique et de son envers moins gamour.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 7 novembre. 

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