Maçon, cuisinier, aide-soignant, conducteur de tram, livreur de pizza, assistant de bibliothèque, vendeur de chaussures, ils doivent soudain s’absenter pour quelques jours, voire simplement quelques heures sans que cela se remarque.
Impossible? Pas du tout. Il suffit de faire appel à Antonio, qui remplace au pied levé à son travail quiconque a besoin de lui et quelles que soient les circonstances, mariage ou visite chez le médecin.
Et c’est ainsi que ce chômeur constamment occupé à se rendre utile, héros solitaire au service de son prochain dont il s’emploie également à remonter le moral dans les difficultés du quotidien, traverse, le courage, l’optimisme et l’espoir chevillés au corps, le film de Gianni Amelio.
Tout en suivant le déroutant Antonio, par ailleurs père d’un fils saxophoniste, dans l’exercice de ses différents petits boulots, L'intrepido raconte une Italie plombée par la crise économique. Ainsi qu’une société où l’auteur oppose le cynisme et l’âpreté au gain à la résistance et à l’humanité d’un individu hors du commun, habité par une paix intérieure et à la recherche du bonheur.
Une quête qui eût pu pousser Amelio à la facilité, sinon à la banalité. Bien au contraire, prônant le respect et la dignité de chacun, le réalisateur livre une histoire émouvante, pleine de charme, sans pathos et empreinte d’humour. Portée par l’excellent et irrésistible Antonio Albanese (photo), elle se déroule dans un Milan futuriste imaginé par le talentueux décorateur Giancarlo Basili.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.
Descente aux enfers dans le cadre d’une minable banlieue ouvrière américaine pour Russell Baze et son jeune frère Rodney. Le premier travaille à l’usine de leur père, tandis que le second, qui a préféré s’engager en Irak, revient de quatre missions éprouvantes pour la tête et le corps.
Produit par les studios Ghibli, Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata est adapté d’une célèbre légende japonaise du Xe siècle. Il raconte l’histoire d’une minuscule fillette découverte dans une tige de bambou par un pauvre paysan japonais qui la ramène à la maison et l’élève avec sa femme.