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Sorties de la Semaine - Page 288

  • Cinéma: "L'intrepido", héros solitaire dans une Italie en crise

    foto-l-intrepido-6-low[1].jpgMaçon, cuisinier, aide-soignant, conducteur de tram, livreur de pizza, assistant de bibliothèque, vendeur de chaussures, ils doivent soudain s’absenter pour quelques jours, voire simplement quelques heures sans que cela se remarque.

    Impossible? Pas du tout. Il suffit de faire appel à Antonio, qui remplace au pied levé à son travail quiconque a besoin de lui et quelles que soient les circonstances, mariage ou visite chez le médecin.

    Et c’est ainsi que ce chômeur constamment occupé à se rendre utile, héros solitaire au service de son prochain dont il s’emploie également à remonter le moral dans les difficultés du quotidien, traverse, le courage, l’optimisme et l’espoir chevillés au corps, le film de Gianni Amelio.

    Tout en suivant le déroutant Antonio, par ailleurs père d’un fils saxophoniste, dans l’exercice de ses différents petits boulots, L'intrepido raconte une Italie plombée par la crise économique. Ainsi qu’une société où l’auteur oppose le cynisme et l’âpreté au gain à la résistance et à l’humanité d’un individu hors du commun, habité par une paix intérieure et à la recherche du bonheur.

    Une quête qui eût pu pousser Amelio à la facilité, sinon à la banalité. Bien au contraire, prônant le respect et la dignité de chacun, le réalisateur livre une histoire émouvante, pleine de charme, sans pathos et empreinte d’humour. Portée par l’excellent et irrésistible Antonio Albanese (photo), elle se déroule dans un Milan futuriste imaginé par le talentueux décorateur Giancarlo Basili.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 juillet.  


     

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  • Cinéma: "Les brasiers de la colère", thriller noir et violent

    imagesCABQERYB.jpgDescente aux enfers dans le cadre d’une minable banlieue ouvrière américaine pour Russell Baze et son jeune frère Rodney. Le premier travaille à l’usine de leur père, tandis que le second, qui a préféré s’engager en Irak, revient de quatre missions éprouvantes pour la tête et le corps. 

    Suite à un tragique accident de voiture, Russell est condamné à la prison et Rodney tente de survivre financièrement en pariant aux courses, et en jouant dangereusement avec son intégrité physique dans de terribles combats de boxe qui n’ont pas grand-chose à voir avec le noble art.

    Lessivé, dans la dèche, sa seule ressource est de se tourner vers Harlan DeGroat, redoutable et pervers gangster sociopathe. A sa libération, Russell veut sortir son cadet des griffes de l'affreux truand et de sa bande d'esclaves dégénérés. Mais Rodney disparaît et son aîné se lance dans une chasse à l'homme au péril de sa vie pour le retrouver. 

    Avec Les brasiers de la colère, le réalisateur Scott Cooper, qui avait connu un beau succès en 2009 grâce à son premier long-métrage Crazy Heart où Jeff Bridges se glisse dans la peau d’un vieux chanteur country en proie à ses démons, se penche sur la misère sociale de gens désespérés dans une ville minière sinistrée à l'ambiance poisseuse.

    Cette plongée dans les eaux glauques d'une Amérique profonde en crise se laisse voir en dépit de son scénario sans grande originalité, et où la noirceur absolue le dispute à une extrême violence. On reprochera d’ailleurs à l’auteur quelques scènes aussi complaisamment démonstratives que contre-productives.

    A saluer en revanche la bonne interprétation de Christian Bale et de Casey Affleck. Un bémol en ce qui concerne celle de Woody Harrelson, dont le jeu outrancier et le visage grimaçant frisent parfois la caricature. Quant à Forest Whitaker, il se contente de faire de la figuration dans son rôle de flic tentant d’arranger les bidons. 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 juin.


     

     


     

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  • Cinéma: "Le conte de la princesse Kaguya", un bijou d'animation

    images[9].jpgProduit par les studios Ghibli, Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata est adapté d’une célèbre légende japonaise du Xe siècle. Il raconte l’histoire d’une minuscule fillette découverte dans une tige de bambou par un pauvre paysan japonais qui la ramène à la maison et l’élève avec sa femme.

    A la faveur d’une croissance extraordinairement rapide, le bébé devient une superbe jeune femme qui aime se promener dans la nature et jouer avec les enfants du coin. Mais ses parents adoptifs, ayant trouvé un trésor dans une autre tige de bambou, décident de l’emmener vivre dans la capitale où la simple réputation de sa beauté lui vaut la convoitise de tous les nobles. 

    Ils vont tenter de relever d’incroyables ou impossibles défis pur lui plaire. Même l’empereur subjugué envisage d’en faire une de ses épouses. Mais la princesse Kaguya n’appartient pas au monde terrestre et son destin lui fera bientôt rejoindre la lune d’où elle était venue.

    Quatorze ans après Mes voisins les Yamada, Isao Takahata, propose un bijou d’animation traditionnellement tourné en deux dimensions, qui nous change des effets spéciaux en 3D souvent lourds et répétitifs des grosses machines américaines.

    Outre l’intérêt écolo-cosmique du contenu qui va bien au-delà de l’historiette d’une belle princesse éconduisant ses soupirants, le réalisateur livre ainsi un petit chef d’œuvre visuel dont la beauté, la subtilité et la finesse du dessin rappellent celui, également magnifique de son compère Hayao Miyazaki, qui a récemment réalisé Le vent se lève. A voir absolument.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 juin.

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