Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 275

  • Cinéma: "Le labyrinthe", entre la série "Lost" et la saga "Cube"

    7774805121_thomas-sangster-incarne-newt-dans-le-labyrinthe[2].jpgSe réveillant amnésique dans un ascenseur, Thomas ne comprend pas ce qui lui arrive. Un groupe de garçons venus l’accueillir lui explique que la "boîte" amène chaque mois un nouveau ayant perdu la mémoire comme lui. 

    Ils sont donc une trentaine prisonniers dans ce village étrange et inconnu entouré de murs infranchissables, contraints de se plier à des règles très strictes pour survivre.  

    Unique possibilité de fuir, un labyrinthe géant, mystérieuse construction meurtrière dont le plan est modifié chaque nuit. Mais seuls les membres du clan des coureurs sont autorisés à pénétrer dans cet endroit peuplé de  monstrueuses et terrifiantes créatures arachnoïdes, pour tenter de trouver une sortie. Coureur ou pas, inutile de préciser que le courageux Thomas n’a pas l’intention  de rester les bras croisés et organise rapidement une rébellion pour retrouver la liberté.

    Un récit dystopique

    Le labyrinthe (titre original The Maze Runner) est  adapté par Wes Ball d’un roman de science-fiction de James Dashner qui, comme  Hunger Games ou Divergente s’inscrit dans le roman dystopique ou contre-utopique  Autrement dit il s’agit d’un récit dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche les gens d’accéder au bonheur.

    Le réalisateur nous entraîne ainsi à la suite de sa bande de jeunes héros pris au piège mais déterminés à s’en sortir coûte que coûte. A commencer évidemment par  Thomas, interprété par Dylan O’Brien (photo). A noter  que contrairement aux autres films du genre, une seule fille figure dans la distribution, Kaya Scoledari, dernière débarquée et qui vient perturber le monde des garçons.

    Entre la série Lost et la saga Cube, Wes Ball livre un opus pour adolescents qui se veut anxiogène. Sans pourtant aller jusqu’à filer de gros frissons d’angoisse au spectateur,  il se laisse voir grâce à ses comédiens convaincants, ses décors travaillés, et sa mise en scène efficace.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 octobre.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "Le sel de la terre", rencontre entre Wenders et Salgado

    PHO719829f8-df41-11e3-8cee-ae90414f50a8-805x453[1].jpgSuite à l’achat du portrait d’une Afghane aveugle photographiée par Sebastiao Salgado, Wim Wenders, terriblement ému, veut absolument voir son auteur. C’est chose faite dans son atelier parisien, une rencontre qui a provoqué l’envie d’un film.

    C’est ainsi qu’est né Le sel de la terre, documentaire que le cinéaste allemand a réalisé avec Juliano, le fils de Salgado, destiné à mettre en valeur le travail du célèbre Brésilien, en détaillant son évolution.

    Depuis quarante ans "le photographe de la condition humaine",  tel qu'il est présenté, parcourt l’univers. Après avoir fui la dictature de son pays de 1964 à 1985, il s’installe à Paris en 1969, travaille pour la Banque mondiale mais abandonne tout dans les années 70 pour arpenter la planète et témoigner remarquablement des événements majeurs qui ont marqué son histoire récente: famine au Sahel, conflit du Ruanda, guerre de l’ex-Yougoslavie, forçant les populations misérables à l’exode, en laissant derrière elles des monceaux de cadavres.

    Sur l’écran défilent les photos, commentées off par l’artiste, déclarant entre autres analyses "on est un animal féroce, nous les humains..."  Les images sont bouleversantes, admirables , sublimes, grandioses. Tout comme celles des territoires vierges, gigantesque projet photographique dans lequel s’est lancé aujourd’hui Salgado, parti à la découverte de la faune et de la flore sauvages. 

    A travers ses voyages où il dresse un état du monde et de la planète, apparaît aussi l’homme, bien que l’apologie qu’en font les deux réalisateurs gênent certains. Reste qu’il est révélé à la fois par son fils Juliano, qui a filmé son père dans ses dernières expéditions et par Wim Wenders qui suit Salgado à Paris et chez lui, au Brésil. Où, comme pour montrer que rien n’est irréversible ou inéluctable, il a replanté des millions d’arbres dans le domaine familial. La terre autrefois desséchée est devenue une réserve naturelle.

     

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 octobre.

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Cinéma: "National Gallery", une fabuleuse immersion dans le célèbre musée londonien

    national-gallery-frederick-wiseman-image3-le-passeur-critique[1].jpgAprès l’Opéra de Paris et l’Université de Berkeley, l’octogénaire Frédérick Wiseman, très prolifique roi du documentaire fleuve, poursuit sa tournée des institutions publiques. Il a posé sa caméra à la National Gallery, heureuse détentrice de sublimes collections. 

    Le cinéaste a consacré à son nouvel opus de douze semaines de tournage entre la mi-janvier et la mi-mars 2012, 17 heures de rushes et un an de montage. Il nous propose une extraordinaire immersion de trois heures au sein du célèbre musée londonien, dans le cadre d’une réflexion sur les rapports entre la peinture et le cinéma.

    Merveilleux voyage, National Gallery permet au spectateur de cheminer de la peinture occidentale du Moyen Age au 19e siècle en compagnie d’admirables et fascinants conférenciers, surtout des conférencières d’ailleurs, et des meilleurs restaurateurs.

    Ces passeurs d’art dotés d’un impressionnant savoir qu’ils délivrent avec autant de simplicité que d’humour, font non seulement vivre les chefs d’oeuvre, mais les décodent pour nous permettre de mieux saisir les intentions du peintre. Tout en évoquant la manière dont ils racontent une histoire en une seule image, contrairement à un film, ils s’attardent sur de nombreuses toiles.

    img_samsonanddelilah-rubens[1].jpgDifficile de choisir parmi celles-ci. Mais on a un faible pour Samson et Dalila de Rubens, qui nous vaut le récit de la belle espionne envoyée par les Philistins pour coucher avec l’ennemi dans le but de détruire Israël. La chute de Carthage de Turner, très influencé par l’histoire et intéressé par la fin et l’essor des empires, est commenté avec passion, comme  La vierge aux rochers de Leonard de Vinci révélant la technique de l’artiste et dont il existe deux versions, la première se trouvant au Louvre.

    La mise au tombeau de Michel-Ange, fleuron de la galerie, tableau inachevé où persiste le mystère 500 ans après, mérite évidemment toute l’attention des guides, qui nous racontent aussi Vermeer et sa création d’un monde idéal si séduisant à regarder, entre réalisme et abstraction, le premier se dissolvant dans la seconde. Sans oublier une fabuleuse séquence à propos de la restauration d’un Rembrandt.

    Wiseman ne se contente pas de nous révéler l‘essence des tableaux ou le jeu de miroirs entre eux et les visiteurs. Dans ce lieu prestigieux où tout commence et finit par le cirage des parquets, le cinéaste parle également de son fonctionnement, de son rapport au monde au public, de sa stratégie, ou du meilleur moyen d’arriver à l’équilibre du budget.

    Toutes questions de politique culturelle certes importantes mais qui auraient gagné à être écourtées. Un bien pâle reproche toutefois en regard de la brillante facture de ce documentaire génial à découvrir de toute urgence.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 octobre.


     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine