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Sorties de la Semaine - Page 278

  • Cinéma: la magie de Woody Allen dans "Magic In The Moonlight"

    19421449.jpg-cx_160_213_x-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgUn magicien du cinéma captivé depuis l’adolescence par la magie nous raconte l’histoire d’un autre magicien qui ne supporte pas les spirites qu'il traite de charlatans. C’est avec cette intrigue baignant dans les années 20, que Woody Allen opère un retour… magique sur les écrans pour nous bercer d’une nouvelle et merveilleuse illusion.

    Au centre de l’intrigue se trouve le célébre prestidigitateur chinois Wei Ling Soo, sous lequel se cache Stanley Crawford, un arrogant misanthrope anglais psychorigide. 

    Persuadé par son fidèle et unique ami Howard Burkan qu'il y a anguille sous roche, notre grincheux British décide de partir dans le sud de la France pour y démasquer Sophie, une jeune medium prétendant connaître l’avenir. Et qui, avec la complicité de sa mère, arnaque les Catledge, une richissime  famille d’une rare crédulité.

    Car évidemment, Stanley Crawford est placé pour le savoir, dans la magie il y a toujours un truc. Mais Sophie se montre si professionnelle, intelligente et intuitive, que le rationnel Stanley tombe malgré ses certitudes sous le charme de la ravissante créature. Au point de se faire abuser. Ou presque... 

    De notre côté, on se laisse séduire avec le plus grand bonheur par le génial cinéaste, qui nous livre une irrésistible et jubilatoire comédie romantique, pimentée de fantaisie, de malice, d’humour. Sans oublier cette touche de surnaturel qui lui a si bien réussi dans Minuit à Paris, La rose pourpre du Caire ou Alice.

    imagesCAEU8VDD.jpgMagic In The Moonlight est un petit bijou où Woody Allen parle à l’évidence de lui-même en mettant en scène ce magicien ratiocineur et amoureux, tandis qu'il rend hommage à une époque fascinante à travers la musique, les décors idylliques, les costumes.

    S’y ajoutent une magnifique photographie un marivaudage d'une légèreté inimitable, des dialogues piquants, ciselés et, cerise sur ce savoureux gâteau, d’excellents acteurs. Colin Firth est parfait un vieux ronchon pris dans les filets de la délicieuse, lumineuse et solaire Emma Stone.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.

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  • Cinéma: "On a marché sur Bangkok", avec Kad Merad et Alice Taglioni. Bancal et poussif

    images[2].jpgA quelques exceptions près, la comédie française continue à toucher le fond. Quand elle ne creuse pas pour descendre plus bas. Une nouvelle preuve nous en est donnée par On a marché sur Bangkok d’Olivier Baroux, flanqué de son inévitable compère Kad Merad. Après s’être pas trop mal débrouillé avec Mais qui a tué Pamela Rose? le réalisateur évidemment encensé sur les plateaux télé, s’ingénie à tourner des navets du genre Safari ou Monsieur Papa.

    Pourtant sa nouvelle idée avait du potentiel. Serge Renart, journaliste has been sévissant sur le petit écran et Natacha Bison, reporter de guerre écartée par ses pairs car jugée dangereuse, sont obligés d’enquêter de conserve sur une mystérieuse affaire qui les conduit en Thaïlande.

    Ils cherchent à percer l’un des secrets le mieux gardé des cinquante dernières années: les deux minutes de vidéo manquantes, lors de la retransmission des premiers pas américains sur la lune, le fameux 21 juillet 1969. S’ils trouvent, ce serait juste le scoop du millénaire!

    Mais comme Olivier Baroux n’en fait rien, de ce postulat de départ, les choses ne tardent pas à se gâter dans ce film d’aventures qui se veulent rocambolesques, au scénario poussif, aux dialogues plats, s’enlisant entre clichés laborieux et gags calamiteux.

    S’obstinant dans ses compositions lassantes et pas drôles d’idiot au grand cœur multipliant les catastrophes, Kad Merad ne contribue pas à relever le niveau. Seules à émerger un peu de la médiocrité ambiante, Alice Taglioni et sa plastique de rêve, ainsi que la petite Chawanrut Janjittranon, ravissante gamine que tout le monde voudrait adopter.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 octobre.

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  • Cinéma: "Geronimo", le "West Side Story" gipsy de Tony Gatlif

    1400764350587_0570x0358_1400764362443[1].jpgUne  banlieue du sud de la France, une rue déserte et une adolescente en robe de mariée lancée dans une longue course éperdue. D’origine turque, elle s’appelle Nil Terzi et vient de s’échapper d’un mariage forcé avec un homme plus âgé, pour rejoindre celui qu’elle aime à la vie à la mort, le jeune et beau gitan Lucky Molina.

    Il l’enlève sur sa moto et voici nos amoureux en fuite, déclenchant la fureur de la famille de Nil, prête à les tuer pour sauver son honneur.

    L’autre bord n’est évidemment pas en reste et, la guerre brutalement rallumée, les deux clans rivaux s’affrontent dans de provocatrices battles musicales. Tandis que Geronimo, une courageuse éducatrice de rues au grand cœur qui fait régner la loi dans le quartier, s’interpose pour empêcher une vendetta aveugle et le sang de couler.

    La demi-mesure, le réalisateur Tony Gatlif ne connaît pas. Avec sa West Side Story gipsy, où il transforme les scènes de bastons en ballets chorégraphiés dans un déluge d’images et de musique, turque, gitane, world, il frise l’outrance. Sinon tombe en plein dedans à l’occasion. En même temps, dans cette ode à la liberté et à l’amour, on aime sa façon de militer contre la violence et les traditions archaïques dans lesquelles trop de femmes continuent à être enfermées. Et à souffrir.

    165588.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgSon choix d’une médiatrice au lieu d’un médiateur pour apaiser les tensions, n’est pas anodin. Comme il le dit lui-même "une femme c’est plus fort, plus juste, moins commun qu’un mec toujours dans le rôle de celui qui sauve, règle, commande".

    Il a ainsi confié celui de Geronimo à Céline Sallette (photo), qui, à part Sergi Lopez apparaissant brièvement dans le film, est la seule professionnelle. Tous les autres débutent et ils ont de l’énergie à revendre.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 15 octobre.

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