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Cinéma: "Exodus: Gods And Kings", l'histoire de Moïse pauvrement revisitée

Exodus-Gods-and-Kings[1].jpgAprès le succès mitigé de Prometheus et du thriller Cartel, Ridley Scott s’est attaqué à un célébrissime mythe religieux, proposant Exodus: Gods and Kings. Dans son nouveau péplum, il revisite librement l’histoire de Moïse, leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès, entraînant 600.000 esclaves hébreux dans un long périple pour fuir l’Egypte. Avec bien sûr le fameux passage de la Mer Rouge.

L’opus, qui passait pour l’un des films les plus attendus de l’année, cartonne au box-office nord-américain. Mais voilà qui n’est pas une garantie de qualité. Encore une fois, on attendait beaucoup mieux de Ridley Scott.

Et non parce qu’il fait de Moïse, qui osa braver puissance de tout un empire, un chef de guerre fanatique et violent, joué par Christian Bale. Mais parce qu’il ne montre finalement pas grand-chose dans sa fresque, en-dehors de scènes de bataille qui se veulent grandioses ou des dix plaies d’Egypte expédiées en trois coups de cuillères à pot numériques. 

En voyant Exodus: Gods And Kings, on ne peut s’empêcher de penser à l’adaptation de Cécil B. DeMille Les dix commandements, en 1956, avec sa spectaculaire approche et ses effets spéciaux qui vous clouent autrement au fauteuil. Par exemple l’extraordinaire partage des eaux permettant à Moise et son peuple de passer avant qu’elles ne se referment sur leurs poursuivants.

Scott, lui opte pour le tsunami certes monumental, mais dans le fond banal. Et que dire du buisson ardent? Là où DeMille misait sur une aveuglante incandescence, on se retrouve près de soixante après face à un arbuste riquiqui, chichement éclairé à la LED. 

En fait, il y a surtout du ridicule dans la relecture de cette légendaire épopée biblique. A l‘image de la représentation de Dieu, certains la qualifiant abusivement d’osée, sous forme d’un garçonnet de 11 ans que Moïse est le seul à voir. On se pince carrément lorsque le créateur de poche prépare du thé au sauveur de tout un peuple, en train de plancher sur les tables de la loi…

ngkrctjpxxfy7xlzbixs[1].jpgEcrite avec les pieds, cette saga religieuse, qui va de surcroît sans doute déplaire aux fervents adeptes des trois religions concernées (juifs, chrétiens et musulmans), bâclée en 74 jours de tournage au Mexique, pèche également côté interprétation. Si Christian Bale fait à peine le poids en Moïse, Joel Edgerton, alias Ramsès (photo), manque totalement de charisme, apparaissant tel un petit prétentieux colérique alors qu’il se glisse dans le costume du pharaon des pharaons!

Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 24 décembre.

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