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Cinéma: "Still Life", la valeur de la vie pour un héros très discret

4v7i3333[1].jpgVêtu d’une gabardine grise, ne se déplaçant jamais sans sa serviette brune, John May est un petit fonctionnaire secret, vivant dans l’austérité, passionné par son travail qu’il exerce dans une banlieue londonienne. Lorsqu’une personne solitaire décède, c’est lui qui part à la recherche de ses éventuels proches, ses investigations le faisant voyager dans le pays. 
 
Mais il est toujours seul aux obsèques et s’occupe de l’éloge funèbre des défunts, qu’on ne voit jamais. Ils nous sont révélés à travers leurs objets, leurs bijoux, leurs vêtements, leurs photos, des cartes postales que John May classe minutieusement. Jusqu’au jour où cet homme entièrement  dévoué à sa cause perd son travail. Il décide alors de quitter Londres pour une ultime mission, au cours de laquelle il rencontre Kelly, la fille du disparu sur lequel il enquête. Un rayon de soleil en forme de brève ouverture au monde. 

Still Life, qui pour son auteur Uberto Pasolini  n’est pas un film sur la mort mais sur la valeur de la vie des gens, n’en évoque pas moins un isolement social de plus en plus fréquent dans une société en crise,  où les inégalités gagnent du terrain et où le sens du voisinage a pratiquement disparu, en même temps que les notions de solidarité ou d’entraide.
 
Pour jouer ce héros très discret d’une rare humanité, le réalisateur italien a choisi le comédien britannique Eddie Marsan, connu pour ses rôles de méchant notamment chez Martin Scorsese, mais qui se retrouve pour la première fois tout en haut de l’affiche dans un long-métrage.

Il se révèle parfait, proposant un jeu précis, sobre, minimaliste, avec parfois une touche d’humour à la Buste Keaton. Une interprétation qui s’accorde parfaitement avec la mise en scène subtile,  les décors un peu figés et la caméra presque toujours immobile du cinéaste.
 
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 décembre.

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