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Sorties de la Semaine - Page 269

  • Grand écran: "Into The Woods" revisite des contes de fés célèbres

    into-the-woods[1].jpgLe musical de Rob Marshall est tiré de la comédie déjantée du genre, créée en 1986. Elle a fait un tabac à Broadway en revisitant des contes de fées célèbres, détournant quelques mythes pour les réinventer.

    Cendrillon, Le Petit Chaperon rouge, Raiponce, Jack et le haricot magique sont ainsi réunis dans Into The Woods (Promenons-nous dans les bois) en compagnie d'un boulanger et de sa femme.
     
    Chacun d'eux a un rêve. Cendrillon souhaite ardemment aller au bal, Raiponce quitter sa tour, Le petit Chaperon Rouge voir sa grand-mère, Jack garder sa vache. Le boulanger et sa femme eux, veulent désespérément en enfant. Mais ils ont été maudis par une vilaine sorcière (Meryl Streep, photo), avide de concocter une potion magique censée lui rendre sa beauté.

    Elle propose de lever son sort s'ils lui trouvent quatre ingrédients pour sa mixture: la cape du Petit Chaperon rouge, une pantoufle de Cendrillon, un cheveu doré de Raiponce et la vache blanche de Jack. Leur quête les emmène dans les bois, où ils sont soumis à de nombreuses tentations.  
      
    Tout n'est pas réussi dans cette relecture horripilante pour certains, nominée aux Oscars, qui se veut décalée et mordante mais qui reste en deça de ses ambitions amorales. On retiendra pourtant la musique, les décors gothiques et quelques prestations amusantes comme celle d’Emily Blunt en Cendrillon mutine et astucieuse, Johnny Depp en loup lascif et dandy à la Tex Avery. Ou encore la performance de Meryl Streep, créature sauvage à la chevelure hirsute et aux dents pourries, qui pousse drôlement bien la chansonnette.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 janvier.

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  • Grand écran: "The Imitation Game" évoque Alan Turing, héros de guerre et génie gay persécuté

    The-Imitation-Game[1].jpgA la tête d'un groupe de champions d'échecs, de linguistes distingués et d'agents secrets au top, le célèbre mathématicien britannique Alan Turing va aider les Alliés à remporter la Seconde Guerre mondiale en décryptant les codes d'Enigma.

    La fameuse machine életromécanique d'origine allemande utilisée alors par les nazis, était jusque-là réputée inviolable. La petite bande bénéficie de l'appui du premier ministre Winston Churchill qui accorde à ses membres tout ce dont ils ont besoin.

    Pour son premier long-métrage américain inspiré du livre biographique d'Andrew Hodges, le Norvégien Morten Tydlum s'empare ainsi de cette histoire connue tout en se penchant sur la vie du pionnier de l'ordinateur. 

    Evoquant l'importance de la cryptographie pendant le conflit, le réalisateur en profite pour parler de la persécution subie par la communauté homosexuelle dont Turing, héros de guerre discret, faisait partie. Rappelons que l'Angleterre a en effet longtemps criminalisé les gays. Discutée à la Chambre des Lords, la dépénalisation fut demandée en 1957 mais ne fut effective que dix ans plus tard.

    Pour en revenir à The Imitation Game, un fait divers lié à l'homosexualité de Turing lui vaut des poursuites judiciaires en 1952. Condamné, il choisit la castration chimique en prenant des oestrogènes pour éviter la prison. Mais il n'y résiste pas. Le 7 juin 1954, suicide ou accident, Il est retrouvé mort  dans sa maison de Manchester par empoisonnement au cyanure. Il avait 42 ans. La reine Elisabeth l'a gracié à titre posthume il y a deux ans. 

    tig_025_ig_03405r_lg.0[1].jpgMortem Tydlum livre un thriller intelligent, dont on peut regretter une mise en scène conventionnelle, un scénario touffu et des personnages secondaires qui font pièces rapportées. Comme celui de Keira Knightley incarnant Joan Clarke, elle aussi chargée de décrypter Enigma et que Turing épousa certes par affection, mais surtout par convention sociale.

    Des défauts qu'on a pourtant tendance à oublier en regard de la prestation de Benedict Cumberbatch, l'atout maître de l’opus. Après s'être glissé dans la peau de Julian Assange, autre cerveau brillant, l'élégant et aristocratique comédien britannique à l'allure un rien famélique, enfile le costume taillé pour lui du génial ancêtre de l'intelligence artificielle.

    Sa remarquable interprétation d'un personnage hors norme, à la fois complexe, arrogant et pas facile à vivre  ouvre assurément la route de l'Oscar à l’une des coqueluches de Hollywood. Outre dans la catégorie acteurs, le film est nominé dans sept autres dont meilleur film et meilleur réalisateur. 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 janvier.

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  • Grand écran: "Une merveilleuse histoire du temps", l'histoire d'un génie qui méritait mieux

    53e343bae6d26[1].jpgNous sommes en 1963, en Angleterre. Stephen  Hawking, 21 ans, fréquente l’université de Cambridge où il se penche sur le mystère de la création, auquel il est bien déterminé à donner une réponse simple. C’est là qu’il fait la connaissance de Jane Wilde (Felicity Jonnes), une jolie étudiante en art et en tombe amoureux.

    Mais son corps le lâche soudain et Stephen (Eddie Redmayne) doit faire face à un diagnostic inexorable. Une dystrophie neuromusculaire, connue sous le nom de maladie de Charcot en France ou de Gehrig aux Etats-Unis  va s’attaquer à ses membres, sa motricité, son élocution. La faculté lui donne au maximum deux ans à vivre.

    Malgré ses réticences, Jane, refusant l’inéluctable, l’épouse et l’encourage à finir son doctorat. Ils fondent une famille de trois enfants et, tandis que le corps de Stephen se dégrade, son cerveau en ébullition fait reculer les frontières de la physique. Et partant de la date d’une mort trop tôt annoncée, puisque l’un des physiciens le plus influent de la seconde moitié du 20e siècle est toujours vivant cinquante ans après la sentence.

    Jusque là tout va bien, car on n’en est qu’à l’idée d’un long-métrage sur l'homme, dont l'existence et les découvertes avaient déjà été évoquées en 2004 dans un téléfilm de la BBC, Hawking, avec Benedict Cumberbatch dans le rôle-titre. Signé James Marsh, la version cinéma intitulée Une merveilleuse histoire du temps (The Theory Of Everything), est adaptée de l’autobiographie de Jane Hawking, avec promesse d’incursion dans la vie intime, conjugale et familiale du génie.

    Le brillant scientifique méritait mieux

    Malheureusement, les choses ne tardent pas à se déliter. Après une première partie, la moins décevante, vouée aux années d’études de Hawking, sa rencontre avec Jane et la découverte de sa terrible affection, les fans du maître de ses travaux sur la cosmologie et ses essais sur la gravité quantique qui ont entre autres permis d’élucider le mystère des trous noirs, en seront pour leurs frais. 

    Bien que Stephen Hwking ait aimé le film (c’est du moins James Marsh qui le dit..), le brillant scientifique arrivé à la conclusion selon laquelle l’univers n’a pas eu besoin de Dieu pour se former, méritait  mieux que la longue deuxième partie de ce biopic lisse à la mise en scène convenue et où la science est réduite à la portion congrue.

    Le réalisateur a en effet choisi de s’appesantir sur les problèmes du couple qui a fini par se séparer après l’arrivée d’un deuxième homme, Jonathan Jones (Charlie Cox) dans le ménage. Et on a du coup droit au triangle amoureux sur fond de violons et de bons sentiments, nettement plus énervants qu’émouvants.

    596198[1].jpgReste l’interprétation du mannequin et acteur britannique ’Eddie Redmayne, le plus souvent portée aux nues et qui lui a déjà valu un Golden Globe. Elle est certes impressionnante, mais tellement calibrée pour l’Oscar dont il est l’un des grands favoris, qu’elle en devient caricaturale.

    L’intéressé en tout cas mis tous les atouts de son côté. On peut lire que pour ressembler le plus possible au vrai Stephen Hawking, il a perdu six kilos, rencontré des gens souffrant de la même maladie et passé des heures à distordre son corps, au point d’altérer l’alignement de sa colonne vertébrale.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 janvier.

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