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Les pieds dans le plat - Page 72

  • Melbourne: Federer, comme dans un film de Wenders

    Comme à l’US Open nous revoici à Melbourne avec une finale entre le vampire de Belgrade et le pitbull de Manacor. Avec la sempiternelle question que tout le monde se pose, beaucoup d’ailleurs dans l’espoir de ramasser quelques pépettes au passage, mais qui donc va gagner?

    Si on se réfère à son ascendant psychologique sur un Nadal qu’il a battu lors de leurs six dernières confrontations, Djokovic devrait logiquement l’emporter plus ou moins facilement. Sauf que les experts bernés par le simulateur en chef depuis trois matches, continuent à évoquer ses petits soucis physiques. 

    Alors que la tornade ibère aura pu se mettre les doigts de pied en éventail un jour de plus, quel sera, se demandent-ils, l’état de fraîcheur de Dracula, qui est à nouveau allé au bout de lui-même? Sinon au-delà dans son match en cinq sets et quasiment autant d’heures contre le pauvre Andy Murray.

    En principe c’est simple. Nole va boulotter sa ration de gluten, s’hyperbariser un max et on le reverra sur le terrain frais comme un gardon. Sans oublier de jouer de temps à autre le Sioux à l’extrême bord du précipice, histoire de voir si ça déboussole un chouïa l’adversaire.  

    Et puisque je vous parle de cinéma, c’est l’occasion de revenir sur la défaite cinglante de Federer en demi-finale. En effet je trouve que ses matches contre les super-pointures ressemblent de plus en plus au film de Wim Wenders, Si loin si proche ou vice-versa. Toujours sur le point de l’emporter mais caramba encore raté.

    Et je crains fort que cela ne s’arrête pas là concernant les Grands Chelems. D’autant que Patrick Mouratoglou assure, dans une analyse pointue de l'événement, que malgré ce dix-huitième échec contre l’Ibère, Federer n’a pas à avoir de regrets. Il a fait ce qu’il fallait, et est allé dans la bonne direction. A lui de continuer. Où ça, dans le mur?

    Autant vous dire que dans ces conditions je suis prête à me convertir momentanément au tennis féminin. Disons pour la finale Sharapova-Azarenka. Ce n’est quand même pas tous les jours qu’on a une numéro un mondiale potentielle des deux côtés du court. Et en coupant le son, ce devrait être relativement supportable.

    Un mot encore sur les hockeyeurs servettiens, qui affrontent ce soir les Emmentalois de Langnau dans un énième match de la peur. Espérons que les Aigles de McSornette ne se mueront pas en pigeons effarouchés et que les Tigers n’en n’auront pas mis un dans leur moteur!

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  • Melbourne: Nadal plus pitbull que jamais

    nadal.jpgEt voilà. Federer ne gagnera pas son dix-septième Grand Chelem. Je le sentais. Quelle plaie ce fichu complexe du Suisse face à l’Espagnol, redevenu plus pitbull que jamais! Certes bon prince, Nadal a déclaré que c'était toujours un honneur de jouer contre Rodgeur, qui restait indiscutablement meilleur que lui. Ben voyons. Mais c'est ce qu’a dû penser la légende qui n’a pas hésité à se déboutonner dans Avantage Leconte sur Eurosport.

    Eh bien, pour une fois qu’il ne pratiquait pas la langue de bois, il aurait peut-être mieux fait de se taire. Tout joyeux, Federer se déclarait vraiment confiant pour sa demi-finale contre l’Ibère. Non seulement en raison de ses matches remportés à la fin de l’année dernière, mais aussi parce qu’il s’était tellement entraîné avant cet Open d’Australie.

    Bref il se sentait en superforme. "J’ai trop bien joué depuis le début de ce tournoi ". Poussé par le Français qui l’encensait à propos de son revers qu’il prenait encore plus tôt, il a même dit qu’il n’avait jamais eu peur de Nadal... sauf une fois à Roland Garros. Eh bien maintenant ce sera toutes les fois. A commencer par la prochaine.

    Il ne doit pas être bien le maestro, car où qu’il se tourne, c’est plutôt moche. Si le taureau de Manacor l’emporte, il commencera à se rapprocher dangereusement de son record en Grand Chelem. Surtout avec le tournoi parisien qui s’annonce. Si c’est Murray, la belette va lui repiquer sa troisième place. Enfin si c’est Djokovic, on encensera tellement le simulateur que le malheureux Bâlois va se retrouver aux oubliettes.

    Cornélien tout ça. Il n’empêche qu’une victoire de Dracula est pour lui la solution la moins grave s’il ne veut pas se laisser trop décramponner par les deux autres.

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  • Djokovic, le grand simulateur

    Novak-Djokovic[1].jpgA la fin du match entre Djokovic et Ferrer, le tandem de choc d’Eurosport piaffait d’impatience, attendant l’interview de Nole par Jim Courrier. Ils voulaient une explication sur ce qui était arrivé au vampire serbe, beaucoup moins saignant que d’ordinaire dans les deux premiers sets de son quart de finale.

    Il s’était en effet tenu la cuisse en grimaçant de douleur, signe d’autant plus inquiétant qu’il était également apparu diminué physiquement la veille face au guerrier kangourou Hewitt. Sinon au bord de l’abandon. Pour évidemment se remettre à courir comme un lapin la minute d’après.

    Eh bien nos experts tricolores en sont restés pour leurs frais, comme nous tous, Dracula ayant botté en touche sur la nature de ses ennuis. Et pour cause, ils sont imaginaires. Encore une fois le Serbe, paraissant porter le monde sur ses épaules, s’est amusé à nous refaire le coup de l’épuisement passager.

    Une façon comme une autre, la moins glorieuse, de déstabiliser l’adversaire qui se met soudain à patauger. Il n’y a rien de plus coton que d’affronter un joueur blessé ou prétendu tel. En même temps, cela permet à Djokovic de cultiver son statut d'invincible. Du genre, même au fond du trou je suis capable de battre tout le monde. De quoi provoquer encore davantage l'admiration des spécialistes qui bavent déjà des ronds de chapeau devant un tel talent, et stimuler la frénésie des fans extatiques. 

    Pas de doute, le 26 février prochain c’est à lui qu’on devrait remettre l’Oscar du meilleur acteur. Et non à Jean Dujardin et ou Georges Clooney. Enfin, je peux toujours espérer qu’à force de crier au loup pour des prunes, le grand simulateur se fasse manger. Et pour une fois rien ne me ferait plus plaisir que de voir Andy Murray dans le rôle du prédateur.   

    Mais au cas où la belette écossaise se casserait les dents sur l'obstacle, la tâche reviendrait à Nadal ou Federer, qui s’affrontent pour la vingt-septième fois. Légende ou pitbull en finale? That is the big question. Si je me réfère à la stupéfiante facilité avec laquelle Rodgeur s’est offert Tomic et Del Potro, que j’imaginais pourtant capables de le gêner un poil aux entournures, la balle semble plutôt dans le camp du Suisse.
     
    En même temps, je crains fort que le fichu complexe d’infériorité de Sa Grâce à l’égard du taureau de Manacor ne lui joue à nouveau un très vilain tour.

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